tag:blogger.com,1999:blog-43383804075392665162024-03-05T21:00:26.926-08:00Monnaie_publiqueBruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.comBlogger227125tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-41718196969434200132024-02-04T09:27:00.000-08:002024-02-04T09:27:58.918-08:00Les petits secrets du défunt quoiqu'il en coûte, et ses conséquences financières<h3 style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">La Banque de
France nous dit tout sur les petits secrets du quoiqu’il en coûte.</span></h3><p><span style="font-size: 14pt;"><i>Bruno Lemaire, économiste et essayiste, ancien doyen associé d'HEC</i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">L’inamovible
ministre de l’économie de Monsieur Macron, le ministre exceptionnel qui devait
mettre l’économie russe à genoux, a beau essayer de nous en convaincre, le
«quoiqu’il en coûte » et l’inflation actuelle ont fort peu à voir avec
l’opération spéciale de la Russie en Ukraine, justifiée ou non par la rupture
des accords de Minsk.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">De fait, il
suffit de jeter un coup d’œil sur les chiffres officiels publiés par la Banque
de France à un an d’intervalle, entre novembre 2022 et novembre 2023<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Tout
d’abord, jetons un coup d’œil sur <b>les « liquidités »</b> possédées par
nos compatriotes. En un an leurs dépôts à vue, ou comptes courants, <b>ont
diminué, pour la première fois de puis 2013</b>, et ce d’une baisse significative.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Leur montant
est ainsi passé de 1492 milliards en novembre 2022 à 1295 milliards en novembre
2023, soit <b>197 milliards de moins.</b> Cette baisse est compensée en grande partie
par une augmentation de 152 milliards des dépôts à court terme, passés de 185
milliards à 337 milliards, et par une petite hausse de 34 milliards des comptes
sur livrets, passés de 867 à 891 milliards.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">L’explication
de ce transfert est limpide : lorsque la hausse des prix dépasse 4 à 5%
(et plus de 10% pour certains produits), et lorsque le taux d’intérêt bancaire
dépasse lui aussi 4%, <b>ceux qui le peuvent préfèrent ouvrir un compte
rapportant 3 à 4% plutôt que de laisser dormir leurs liquidités.</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Mais ce
n’est évidemment pas ainsi que notre inamovible ministre relancera le pouvoir
d’achat de ses compatriotes, dont beaucoup n’ont même pas de quoi finir le
mois. Pour eux, la hausse des taux d’intérêt n’a donc aucun impact. <b>Ce qui a
un impact réel, c’est la hausse des prix des produits de première nécessité</b>
qu’ils constatent au moment d’essayer de remplir tant bien que mal leur caddie.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Ajouté à
tout ceci, <b>la hausse des prix de l’énergie</b> ne peut qu’aggraver le sort de
millions de français, puisque la France a décidé de rester dans le marché de
l’énergie et d’indexer le prix de l’électricité sur le prix du gaz, alors que
80% de notre électricité est d’origine nucléaire, et donc 10 fois moins cher que
le prix du gaz qui a quadruplé, lui, du fait qu’on ne peut plus acheter du gaz
russe.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Sur ce dernier
point , Bruno Le Maire a cependant raison. Sans les sanctions prises contre la
Russie, le gaz n’aurait pas augmenté ainsi. Mais aussi, pourquoi diable ne pas faire
comme l’Espagne et le Portugal, et ne pas sortir de ce marché qui ne profite
qu’aux Allemands, ces derniers ayant fait le très mauvais choix économique de
sortir du nucléaire, en l'imposant quasiment aux Français, avec l'appui des écologistes et des lobbies de l'éolien.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Les chiffres
publiés par la Banque de France nous révèlent aussi un autre point, l’endettement
de plus en plus important de l’Etat, et donc <b>des dettes souveraines de moins
en moins attractives</b> pour les marchés financiers.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Au passif de
la Banque de France, les dépôts des Administrations publiques sont inférieurs à
7 milliards, contre près de 80 milliards un an auparavant, alors que les obligations
‘souveraines’ détenues à l’actif de la Banque de France sont encore de 706
milliards, contre 732 milliards en novembre 2022. Rappelons qu’avant la gestion
calamiteuse du covid, en décembre 2019 les obligations ‘souveraines’ ne
se montaient qu’à 394 milliards, pour un dépôt des Administrations publiques de
32.4 milliards.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Oui,
vraiment, nous avons bien là un couple génial, Macron-Le Maire, pour gérer les
finances de la France : appauvrissement de 90% des Français, et
endettement supplémentaire de la France.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Note écrite
le 22 janvier 2024<o:p></o:p></span></i></p>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-80822195146954839912023-09-02T02:44:00.006-07:002023-09-02T04:07:42.314-07:00Ce que nous dit l'évolution du bilan de la BdF sur le quoiqu'il en coûte<p><b><i><span style="font-size: 16pt; line-height: 107%;">Conséquences
monétaires et financières du « quoi qu’il en coûte »</span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">En dépit des
acrobaties rhétoriques du gouvernement et de son ministre de l’économie, il est
difficile de ne pas constater que l’économie française a bien du mal à sortir
de son marasme actuel, son PIB ayant même du mal à retrouver son niveau de
décembre 2019, tout en ayant vu sa dette, publique comme privée, littéralement
exploser. Quant à son déficit commercial, il a atteint des sommets, ou des
abysses.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Les causes
de cette situation désastreuse sont sans doute multiples, mais nous voudrions
insister ici sur la gestion catastrophique d’une situation, certes compliquée, celle
du fameux « quoiqu’il en coûte ».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Notre
position est la suivante : on ne peut doubler en quelques années, 26 mois
exactement, la masse monétaire « centrale » d’une économie, avec une
production en recul, et s’étonner ensuite d’une hausse de prix que nous n’avions
pas connue depuis près de 50 ans. La monnaie n’est pas tout en économie, mais sembler
l’ignorer presque complètement ne peut que conduire à de mauvais diagnostics sur les raisons de la hausse des prix,
comme je l’avais souligné <a href="https://monnaiepublique.blogspot.com/2022/11/une-inflation-inexplicable-pour-dame.html" target="_blank">en novembre 2022</a><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Plus
précisément, dans ce billet, nous allons montrer en quoi la gestion du
quoiqu’il en coûte a été catastrophique, à la fois dans ses prémices et plus
encore dans ses conséquences. Pour cela nous nous contenterons de nous appuyer
sur des faits, et des données officielles concernant la situation monétaire de
la France et la position financière de la Banque de France dans le contexte de
l’Union Monétaire européenne, sans parler ici des décisions catastrophiques
liées au « marché européen » de l’énergie et qui ne font qu’ajouter
au <a href="https://monnaiepublique.blogspot.com/2023/02/la-france-senfonce-de-plus-en-plus-dans.html" target="_blank">déclassement</a> (provisoire ?) de notre pays.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Nous n’évoquerons
pas non plus, directement du moins, la question du <a href="https://monnaiepublique.blogspot.com/2023/05/quand-la-france-roule-ses-dettes.html" target="_blank">traitement des dettes</a> de la France, sur laquelle il
y aurait aussi beaucoup à dire.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Venons-en
donc au cœur de notre développement, à savoir l’évolution du bilan de la banque
de France depuis le mois de décembre 2019, en nous concentrant sur trois
indicateurs, la monnaie centrale émise, puis détruite, le total de son bilan,
qui a littéralement explosé avant de se contracter après les élections
présidentielles de 2022, et enfin l’évolution de son solde Target 2, tel qu’il
est relevé dans les données de la Banque Centrale Européenne, en actualisant
les données de notre billet du 10 mai 2023: <a href="https://monnaiepublique.blogspot.com/2023/05/la-fin-du-quoi-quil-en-coute-qui-va.html" target="_blank">LaFin du "quoi qu'il en coûte"! Qui va payer, et quand?</a><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri;">Pour tenter d’estimer la puissance économique d’un pays, la plupart
des indicateurs semblent oublier les questions monétaires, voire parfois certains
mouvements financiers, pas toujours faciles, il est vrai, à évaluer.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri;">Nous allons prendre ici une position très différente. Nous allons
parler de monnaie, centrale et bancaire, ainsi que des positions relatives des
diverses banques du système européen de banques centrales, le SEBC qui concerne
les 19 banques centrales de la zone euro.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri;">Le mécanisme TARGET :<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri;">Pour cela, évoquons d’abord un sujet très rarement abordé, même dans
les manuels d’économie, à savoir le mécanisme des flux TARGET. Ce mécanisme
aurait pourtant dû être ramené au premier plan des discussions entre experts,
après le débat calamiteux du deuxième tour des présidentielles de 2017 portant
en partie sur l’euro, monnaie commune ou monnaie unique. Seul François
Asselineau, parmi les candidats retenus pour les présidentielles de 2017, s’est
réellement intéressé à ce sujet, sans vraiment être écouté.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri;">Au risque de choquer le lecteur non spécialisé dans les questions
monétaires, de la même façon qu’il faudrait parler d’euro BNP ou d’euro Crédit
Agricole, nous nous autoriserons à parler d’<b>euro français</b>, d’<b>euro allemand </b>ou d’euro
italien, même si ces « euros » ont la même parité. Ce n’est
évidemment pas par coquetterie de langage, mais pour rendre plus simple les
mécanismes de compensation monétaire dont nous allons maintenant parler.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri;">De fait, le mécanisme international TARGET est un mécanisme de
compensation financière virtuel très voisin du mécanisme de compensation ‘domestique’
qu’il peut y avoir entre deux banques commerciales d’un même pays.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri;">De même qu’il y a un « euro Société Générale » et un « euro BNP »
ou un euro « BPCE », que seule la Banque de France peut compenser sur ses
propres comptes, de même il y a un « euro français » et un « euro allemand ».
Et toute vente d’un produit allemand à un acheteur français, ou à l’inverse
d’un produit français à un acheteur allemand sera compensée, en définitive, par
des mouvements affectant les comptes de la Banque de France et de la Banque d’Allemagne
auprès de la BCE.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; text-align: left;">Seule la terminologie changera, on parlera de soldes Target2, positifs
ou négatifs, d’actifs ou d’obligations, d’’assets’ ou de ‘liabilities’, ces
soldes se retrouvant sur les comptes de la Banque de France et de la « Deutsche
Bundesbank ». </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; color: #666666; font-size: 14pt; text-align: left;">C’est ainsi qu’entre juin 2018 et juin
2022, les soldes TARGET respectifs de l’Allemagne et de la France sont passés,
pour l’Allemagne, de 942 milliards à 1216 milliards, et, pour la France, d’un
solde très légèrement positif de 3 milliards à des « liabilities » de
104 milliards</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: #666666; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri;">Pour des données plus précises, on
pourra consulter le tableau de mon billet du 11/10/2022 </span><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri;"><a href="https://monnaiepublique.blogspot.com/2022/10/les-soldes-target2-expliques-aux.html" target="_blank">Les
soldes Target2 expliqués aux débutants et aux autres aussi.</a><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Nous
reviendrons un peu plus loin, en conclusion de ce billet, sur les leçons à
retenir des fluctuations de ces soldes Target 2, en utilisant pour cela les
dernières données à notre disposition, datant de juin 2023.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Mais venons-en
maintenant au cœur de notre développement, à savoir les moyens utilisés par la
banque de France, et au-delà la BCE, pour financer le fameux « quoiqu’il
en coûte » dont la France n’a pas fini de subir les conséquences.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Nous nous en
tiendrons ici aux faits, et aux données de la Banque de France et de la Banque Centrale
Européenne (BCE) . Nous n’insisterons pas ici sur le fait que d’autres mesures
auraient pu, ou dû, être prises pour soutenir l’économie française entre les
mois de mars 2020 et 2022 et qu’il aurait été possible de ne pas faire autant
appel à ce qu’il est convenu, à tort, d’appeler planche à billets. De fait l’augmentation
de billets a été minime relativement au quasi doublement de la monnaie centrale
scripturale, c’est-à-dire de l’agrégat M0 tel que représenté par les réserves
des banques commerciales au passif de la Banque de France.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Les premières
mesures du quoiqu’il en coûte.<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 6pt;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Partons du bilan de la banque de France, simplifié mais
exact, tel qu’il était en décembre 2019, avant le Covid, pour examiner son
évolution entre cette date et décembre 2020.<o:p></o:p></span></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-no-proof: yes;"><!--[if gte vml 1]><v:shapetype
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Macron<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>(expression reprise de ce
qu’avait dit Draghi en 2015, à l’époque Président de la BCE), le passif de la
Banque de France a augmenté de : 597. 8 milliards d’euros, disons <b>600
milliards</b> !<o:p></o:p></span></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;"><!--[if gte vml 1]><v:shape id="_x0000_s1026"
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</v:shape><![endif]--></span></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEggFy0k8u50Z7j62RekcIJwIVGGVMynNIj2twW0lJqJrh8tXvNayQZe4eHBnKaI504On9Onqe0toEt1T4_TL8Iw3xzj9JuhUSztjpYXkRayihsHiBN1GhkA5jYidiJZDMpA7NxTip6OkkdTcai-UJHow4ksb-Cpn4121KGpRbSI8RVb2egzpqBrRr8D4j0" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="368" data-original-width="843" height="140" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEggFy0k8u50Z7j62RekcIJwIVGGVMynNIj2twW0lJqJrh8tXvNayQZe4eHBnKaI504On9Onqe0toEt1T4_TL8Iw3xzj9JuhUSztjpYXkRayihsHiBN1GhkA5jYidiJZDMpA7NxTip6OkkdTcai-UJHow4ksb-Cpn4121KGpRbSI8RVb2egzpqBrRr8D4j0" width="320" /></a></span></b></div><p></p><p class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Argent
magique ou miracle jupitérien ? Que nenni.<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">La Banque de
France a ‘simplement’ émis, en un an, près de 600 milliards contre de nouvelles
dettes, que nous allons appeler « dettes Macron ». En fait tout se passe comme
si la banque de France avait prêté à Monsieur Macron 600 milliards, (en fait
580 milliards si l’on tient compte de l’évolution de l’actif « or ») contre une
reconnaissance de dette qui ne vaudra que si des personnes solvables la
remboursent.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Sinon, ce
nouvel argent ne servira qu’à alimenter une future hausse des prix qui s’annonçait
déjà gigantesque dès avant la crise Russo-Ukrainienne (en juin 2021, dans mon
livre, j’annonçais que les prix allaient doubler en 10 ans, c’est-à-dire que le
pouvoir d’achat de deux euros 2021 serait équivalent au pouvoir d’achat d’un
euro en 2031. Je me suis trompé par optimisme. Il ne faudra que 6 ou 7 ans pour
que les prix doublent pour un même produit)<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Rappelons
qu'entre décembre 2019 et décembre 2021, le total du bilan de la banque de France
(d'après les chiffres de la BdF) a augmenté de près de 900 milliards (donc 300
milliards en sus des 600 milliards de 2020), dont 725 milliards pour la seule
masse monétaire M0. La production, elle, telle que mesurée par l’INSEE, a
régressé pendant cette même période, le PIB fin 2021 étant inférieur au
PIB fin 2019, et ce sera encore le cas pour 2022, en dépit des prouesses des
statisticiens de l’INSEE.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 16pt; line-height: 107%;">Suite et
fin (provisoire ?) du quoi qu’il en coûte<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Fin juin
2023, que constatons nous ? Nous avons eu une expansion monétaire (de
monnaie centrale) démesurée de <b>725 milliards</b> de mars 2020 à avril/mai
2022 (coïncidence, jusqu’aux élections présidentielles) accompagnant une augmentation
du bilan de la BdF de 915 milliards d’euros. Cette expansion a été suivie d’une
contraction du bilan de la banque de France de <b>385 </b>milliards en 14 mois,
accompagnée d’une baisse de la masse monétaire centrale moindre de <b>280
milliards</b> et d’un baisse des dépôts à vue de 240 milliards.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Difficile
après de s’étonner de la très mauvaise conjoncture de l’économie française, en
dépit des fanfaronnades de notre ministre de l’économie.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">En ce qui
concerne la situation financière de la Banque de France dans le SBC européen,
là encore, ses « positions Target2 » , passées d’un excédent de <b>28
milliards</b> en décembre 2021 des « liabilities » de <b>73 milliards</b>
(soit un différentiel en18 mois de <b>100 milliards</b>) ne reflètent pas le
signe d’une économie prospère.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Il n’est pas
nécessaire de chercher ailleurs les causes d’une <b>inflation de l’ordre de 20%</b>
sur les 18 derniers mois, même si la contraction réelle de la masse monétaire
tente de réduire cette hausse des prix au détriment de la croissance, qui
s’avère lilliputienne. Et je ne parlerais pas ici des dettes himalayennes et
d’un déficit commercial abyssal, ce qui ne ferait que ternir le bilan
désastreux de celui que l’on avait dépeint comme le Mozart de la Finance.<o:p></o:p></span></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiU0ZXn1C4Ays1R7_x9OJ0oAhatDxMQnEIEu6eY0k-h5ZzII23QtTWm_1KH3LK-Ljf62Ko4jFoupP_xjXRcqm_G9M3CZV68kpYERypByqDqh8bFiVFEr61KtIvsGyDgFpu64DaFbQqYEayQRgVUKy_vw3rOwSQ9tDfBXiVPlIpViZOVjQkToLszsTE32Bo/s1152/EvolMonetaitesDec19Juin2023V1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="648" data-original-width="1152" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiU0ZXn1C4Ays1R7_x9OJ0oAhatDxMQnEIEu6eY0k-h5ZzII23QtTWm_1KH3LK-Ljf62Ko4jFoupP_xjXRcqm_G9M3CZV68kpYERypByqDqh8bFiVFEr61KtIvsGyDgFpu64DaFbQqYEayQRgVUKy_vw3rOwSQ9tDfBXiVPlIpViZOVjQkToLszsTE32Bo/w640-h360/EvolMonetaitesDec19Juin2023V1.jpg" width="640" /></a></div><br /><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;">Les dépôts à vue, tels que mesurés par l’agrégat monétaire M1, dès lors qu’on
lui enlève le montant des billets mis en circulation, ont connu une évolution
similaire à celle de l’agrégat M0 : croissance forte (plus de </span><b style="font-size: 14pt; text-align: justify;">500
milliards</b><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;">, soit près de 40%) entre décembre 2019 et juillet 2022, puis
décroissance de plus de </span><b style="font-size: 14pt; text-align: justify;">240 milliards</b><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;"> ensuite. L’évolution du ratio
M1/M0 serait aussi à commenter.</span></p>
<p class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-no-proof: yes;">Décroissance du bilan de la Banque de France : bonne ou
mauvaise chose ?<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-no-proof: yes;">Il faudrait évidemment entrer davantage dans les détails, en comparant
cette évolution à celle de ses voisins, dont l’Allemagne et l’Italie, ce que
nous ne ferons pas ici, pour ne pas trop alourdir l’exposé. Une hypertrophie d’un
bilan de banque centrale n’est évidemment jamais une bonne chose, surtout
lorsqu’elle ne s’accompagne pas de la croissance de la production, Maurice Alais
l’a dit bien avant moi et avec une analyse bien plus solide et plus raffinée.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-no-proof: yes;">La
décroissance actuelle est évidemment à encourager, si elle ne s’accompagne pas,
comme actuellement, d’une restriction de crédits « productifs » telle que l’économie française semble faire du sur place depuis près d’un an. Et ce
que nous avons dit sur la décroissance de M1 n’incite pas à l’optimisme, en ce
qui concerne du moins la consommation, surtout lorsque l’on tient compte de la
hausse des prix des produits de première nécessité.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Quoiqu’il en
soit, la décroissance du bilan des banques centrales a affecté à peu près tous
les bilans des pays de la zone euro, même si elle s’est effectuée de diverses
façons. Dans le cas de la France, cette décroissance s’est accompagnée d’une
croissance des dettes « virtuelles » de la Banque de France auprès d’autres
banques centrales de la zone euro, plus particulièrement auprès de l’Allemagne,
telle que décrite par l’augmentation de ses dettes, ou liabilities, Target2.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><i>Affaire à suivre, donc. </i></span><i><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">B. L., 2/09/2022</span></i><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;"><o:p></o:p></span></p>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-88463669768517081282023-07-04T08:23:00.006-07:002023-07-04T08:35:03.231-07:00Déficit commercial et dettes, qui s’en soucie vraiment<p style="text-align: justify;">L'argent magique semble encore d'actualité, que ce soit pour financer à pertes l'Ukraine ou pour tenter d'indemniser les commerçants pillés au cours des dernières émeutes. On ne semble plus en être à qualques milliards, voire dizaines de milliards près, alors que c'était l'argument invoqué pour imposer une réforme des retraites, réforme à la fois mal ficelée, incomplète, et sans doute inefficace.</p><h3 style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Alors, oui, déficit
commercial et dettes, qui s’en soucie vraiment ?</span></h3>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Ayant abordé
dernièrement le sujet du protectionnisme dans une conférence économique, je me
suis aperçu que la plupart des participants pensaient que l’on ne pouvait pas
faire grand-chose sur le déclin, ou déclassement économique, de la France et que
les dés étaient jetés.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">J’ai alors
abordé la question du déficit commercial, et les questions qui m’ont été posées
m’ont paru reposer sur une certaine erreur de perspective, plutôt que sur un
manque de bon sens.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Demander à
un consommateur de privilégier dans ses achats les produits étrangers aux
produits importés ne peut avoir un impact que si ce consommateur perçoit l’intérêt
global de cette démarche pour la nation, son intérêt macro-économique.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Si le
consommateur a pour priorité d’utiliser au mieux ses ressources financières, il
serait presque déraisonnable pour lui de ne pas acheter au moins cher, ce qui
se concrétise souvent par un produit importé. Entre une démarche ‘citoyenne’ et
une démarche de consommateur, le choix n’est jamais simple, surtout lorsqu’il
concerne une personne aux faibles revenus.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Et trouver
naturel cet effort ‘citoyen’ relève sans doute de la même erreur que de
demander à une entreprise internationale, même d’origine française, de
privilégier la production française, si cette entreprise pense qu’il est plus
rentable pour elle, et non pour la France, de produire à l’étranger, en
délocalisant tout ou partie de sa production.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Mais qui
s’intéresse à l’intérêt macro-économique de ses propres décisions, dans un
contexte où l’individualisme est devenu roi ? Bien sûr, de façon très symbolique,
ou théorique, on peut s’intéresser à l’avenir de la planète, qui a plus de 4
milliards d’années d’existence, idéologie que certains écologistes utilisent de
façon remarquable pour manipuler les citoyens. Tout semble fait d’ailleurs pour
fixer notre attention sur des problèmes qui nous dépassent, l’influence du
cycle solaire sur l’éventuel réchauffement de la Planète, plutôt que sur des
questions sur lesquelles nous pouvons sans doute avoir plus d’influence, comme
sur le fait de privilégier les produits locaux.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">De fait, et
très naturellement, au point de vue individuel, le seul qui peut être
directement concerné par le déclassement de la France est celui qui perd son
emploi parce que son entreprise délocalise, ou parce qu’elle ferme ses portes
du fait d’une concurrence trop défavorable. Et si un commercial peut sans doute
changer relativement facilement de travail en offrant ses services à une
entreprise importatrice plutôt qu’à une entreprise qui ferme ou qui délocalise,
il est clair que ce sont les emplois industriels qui, eux, vont le plus pâtir
de cette délocalisation.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Le déficit
d’investissement de 600 milliards entre 2004 et 2022 entre les investissements français
à l’étranger et les investissements étrangers en France a coûté de l’ordre de
deux millions d’emplois à l’industrie française.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Bien entendu,
ces données macro-économiques ne sont pas directement appréhendables par le
citoyen lambda. Le consommateur qui cherche à ‘optimiser’ ses dépenses de
consommation ne sait pas nécessairement qu’il contribue, ou qu’il peut
contribuer, au déficit commercial, et donc, à terme, à l’augmentation du chômage
et à l’augmentation des dettes, publiques ou privées, qui se montaient, fin mai
2023, à 8000 milliards, soit largement plus de trois fois le PIB français.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Par ailleurs
ce déficit commercial n’existe que depuis une vingtaine d’années. Avant 2005,
l’équilibre entre les importations et les exportations était réalisé, et
jusqu’en 2002, la France était même globalement bénéficiaire. Cela, c’était avant
« les 35 heures », l’entrée de la Chine dans l’OMC, l’instauration de
l’Euro comme monnaie commune au 1<sup>er</sup> janvier 2002. Et, on peut sans
doute le dire aussi, c’était avant que le mouvement écologiste pousse nos
divers gouvernements à développer des énergies alternatives, extrêmement
coûteuses, au détriment de notre énergie nucléaire, pour laquelle nous étions
les meilleurs au monde. L’industrie allemande a parfaitement joué le jeu, son
jeu, puisque son principal concurrent européen était ainsi peu à peu mis hors
de combat.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Ce
déclassement de la France a donc réellement commencé depuis une vingtaine
d’années, et cela laisse peut être encore quelques espoirs de pouvoir renverser
la tendance, si tant est que l’on comprenne vraiment de quoi il s’agit, et si
nous avons réellement la volonté politique de nous en sortir. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">C’est à
cette compréhension que je vais maintenant m’attaquer dans la suite de ce
billet, laissant la question de la volonté politique à nos politiques et à nos
électeurs, en espérant que ces derniers, une fois mieux éclairés, feront des
choix cohérents, sur le plan économique, avec leur nouvelle appréhension du
phénomène, celui du déficit commercial et des dettes qui lui sont associées.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Nous allons
d’abord commencer par imaginer que le pays que l’on veut étudier n’a aucun
contact avec l’extérieur, en physique on parlerait d’un système isolé. Ce
pourrait être le cas de notre planète, du monde ‘Terre’, considéré comme un
tout. Ce peut aussi être un pays ou une région vivant en autarcie, sans aucun
lien avec le monde extérieur, le « système extérieur ».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Représentant
donc ce monde isolé par une boîte noire, une cage de faraday, ou, mieux pour
notre démonstration future, une immense baignoire ne possédant ni robinets, ni
évacuation, à l’intérieur de laquelle tous les échanges économiques s’accompliraient.
Encore une fois, du point de vue de Pluton ou de Sirius, c’est ce qui se
produit sur la Terre considérée comme un tout, si nous négligeons les échanges
qui s’opèrent avec le reste de l’Univers depuis 4 milliards et demi d’années. C’est
donc une approximation que même les écologistes les plus radicaux me
pardonneront.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Dans cette
baignoire, il y a donc production, consommation, échanges financiers, monétaires,
tout ce qui permet la vie. Il peut y avoir des injustices, des crimes, des vols.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Mais tout se
produit «en local », à l’intérieur de cette baignoire, système isolé, pour
le moment du moins. Il peut y avoir des riches et des pauvres, des jeunes et des
anciens, des actifs ou des inactifs, mais tout cela se<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>règle, plus ou moins bien, à l’intérieur du même
système, symbolisé par notre baignoire.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Mais que se
passe-t-il maintenant si ce système, si cette baignoire, n’est plus
hermétiquement clos. Disons donc que le microcosme, qui vit, produit, consomme,
et échange dans cette baignoire, reçoit aussi de l’extérieur des produits,
biens ou services (pour le moment, les personnes qui vivent dans cette
baignoire ne s’en vont pas, et il n’y a pas non plus d’arrivées extérieures),
ce que l’on va styliser par un robinet amenant ces ressources extérieures, donc
« importées ». Disons aussi que pour compenser ces nouvelles
ressources, on vide aussi la baignoire d’une partie de son contenu, en
stylisant cela par une fuite de la baignoire, qui correspondra aux produits
exportés.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Pour le
moment, on a donc raisonné en « volume » : la baignoire, notre
écosystème, contient les biens et services produits « en local »,
plus les ressources importées, moins les ressources exportées.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi72-X1c30TRJTeSk7QXe2lqH-aRiefh7QAqkHvY-iDs6iT0QK2iEPC5aRnH-OpUY3zK7ME_A6JVJGk5rCMfa_nA7kuTRqBnOwOVFucTIQZWCRQTovuMJyiU9ymBb8JqIvKZrStT_Gii08P8i1WKpqvav1r_dwPLZ-01BCGr4Nx--2vX9Oj0aMBsAzMssA/s980/Baignoire1.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="289" data-original-width="980" height="189" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi72-X1c30TRJTeSk7QXe2lqH-aRiefh7QAqkHvY-iDs6iT0QK2iEPC5aRnH-OpUY3zK7ME_A6JVJGk5rCMfa_nA7kuTRqBnOwOVFucTIQZWCRQTovuMJyiU9ymBb8JqIvKZrStT_Gii08P8i1WKpqvav1r_dwPLZ-01BCGr4Nx--2vX9Oj0aMBsAzMssA/w640-h189/Baignoire1.JPG" width="640" /></a></div><span style="font-size: 14pt;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Le lecteur
comprend aisément que s’il y a éventuel déséquilibre entre importations et
exportations, et si le déséquilibre est dû à trop d’importations, cette
situation ne peut durer indéfiniment sans conséquences plus ou moins fâcheuses.</span></p></span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Rappelons
que jusqu’en 2003, la France exportait plus qu’elle n’importait, et que cette
situation at duré pendant près de 56 ans, entre 1949 et 2005, à l’exception notable
des années Giscard et du premier mandat Mitterrand. La meilleure année sur
cette période fut 1997, l’année de la dissolution de l’Assemblée par Chirac. Ce
fut ensuite une diminution régulière de cet excédent, jusqu’en 2005, mais avec
quand même un léger excédent, de plus en plus restreint. Depuis, la situation
n’a fait que se dégrader.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">De fait, si
nous considérons que tout déséquilibre doit être financé, il convient de faire
maintenant intervenir les flux financiers, c’est-à-dire la façon de payer les
biens et services importés, lorsqu’ils ne sont pas compensés par les flux
financiers associés aux biens et services exportés.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Il convient donc
maintenant de raisonner en valeurs, et non plus en volume. Si en tant que
consommateur on peut se réjouir de pouvoir bénéficier de biens importés
fabriqués à l’étranger, en tant que client payant, on conçoit qu’il va falloir
disposer d’argent pour cela.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">C’est ainsi
que dans notre schéma ci-dessus, les robinets symbolisant l’importation de
biens et services vont se transformer en fuites financières, tandis qu’au
contraire, les fuites de biens et de services correspondant aux biens importés
vont se transformer en nouvelles ressources financières.</span></p>
<p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8CNEidwvCbXCzI0edApS2tSNdoUOvwAFucdDsDkbSr-vIOKaZz0WBpzR2kGw-pNbUrS8_VW6B61cc1kQ-6RlSHhOTymoNwg0XAmO-8Uz-1aDKNIWo8aQOAJ2Iuvel7mYUgE3kILLUy9sSsE6c3Vr2-_378dzLQEPgC5AUQezUvTRZXwM75YgRWs1cwmU/s918/Baignoire2.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="413" data-original-width="918" height="288" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8CNEidwvCbXCzI0edApS2tSNdoUOvwAFucdDsDkbSr-vIOKaZz0WBpzR2kGw-pNbUrS8_VW6B61cc1kQ-6RlSHhOTymoNwg0XAmO-8Uz-1aDKNIWo8aQOAJ2Iuvel7mYUgE3kILLUy9sSsE6c3Vr2-_378dzLQEPgC5AUQezUvTRZXwM75YgRWs1cwmU/w640-h288/Baignoire2.JPG" width="640" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">C’est ce que les experts de l’INSEE
nous cachent, volontairement ou non, en semblant confondre les données en
volume et en valeur, les ressources et les emplois financiers.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">De fait, il est clair que si du point
de vue du « consommateur », pouvoir bénéficier d’importations peut
sembler intéressant, du point de vue du client, il en va tout autrement.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">S’il y a déséquilibre financier entre
ressources financières liées à l’exportations et dépenses financières liées aux
importations, <b>il faudra bien que ce déséquilibre soit financé</b>. Ce ne
peut évidemment être que par des dettes, ou, pour le moins, des reconnaissances
de dettes.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Si le pays déficitaire était considéré
comme un tout, et si le pays bénéficiaire était considéré comme un tout, on
pourrait imaginer que cette reconnaissance de dettes soit signée au nom du pays
déficitaire, au bénéfice du pays excédentaire, mais ce n’est évidemment pas
ainsi que cela peut se passer<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Au lieu d’avoir un seul robinet,
global, pour les ressources financières liées aux exportations, et une seule
fuite, globale, pour les déficits liés aux importations, ou, encore mieux sur
le plan global, une seule fuite en cas de déficit, les robinets sont multiples,
et les fuites elles aussi. Ce n’est guère qu’après coup, tous les mois ou tous
les ans, que l’on peut s’apercevoir de l’éventuel désastre.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">De plus, même en tenant compte des
statistiques globales, collectées d’abord par <span style="background: white; color: #585858;">le département des Statistiques et Études du Commerce
Extérieur (DSECE) de la direction générale des Douanes et des Droits Indirects
(DGDDI), et synthétisées par l’INSEE, cette globalisation ne permettrait pas de
différencier ce qui doit être financé par des dettes publiques de ce qui doit
être financé par des dettes privées.</span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Je rappelle à ce sujet les données
précédemment énoncées, la France a un montant de dettes de l’ordre de 8000
milliards d’euros, dont plus de 3200 milliards de dettes publiques.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Certes, le consommateur individuel
sait bien, lui, si ses achats sont fiancés par ses économies ou par un emprunt,
de même que l’on peut espérer que l’ordonnateur des dépenses publiques sait si
ses achats sont, ou non, faits à crédit. Mais globalement, en supposant qu’il
s’en soucie, il peut toujours supposer que cette dépense sur emprunt n’a pas
réellement d’impact globalement. On enseigne toujours, dans les cours
d’économie, que les investissements sont nécessairement financés par l’épargne,
et qu’il y a forcément équilibre entre dépenses et recettes, ce qui n’est vrai
qu’au niveau mondial, avec certaines précisions sur lesquelles nous
reviendrons.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Mais restons pour le moment sur le cas
de la France, déficitaire depuis 2005 avons-nous dit, vis-à-vis du reste du
monde. En déficit cumulé jusqu’en 2020, soit sur 16 ans, on atteint environ de
300 milliards. On peut y ajouter un déficit de 85 milliards en 2021 et de 164
milliards en 2022, hausse considérable expliquée cette dernière année par un
déficit énergétique colossal.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Si on s’arrête fin 2020, cela signifie
que l’étranger, l’extérieur, a prêté 300 milliards à la France, ce prêt pouvant
prendre plusieurs formes, suivant qu’il correspond à des dépenses publiques ou
privées, comme nous l’avons vu plus haut.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Mais ces prêts ne sont pas gratuits,
non seulement il faudra les rembourser, mais, vu la hausse des taux d’intérêt,
s’ils n’ont pas été négociés à un taux fixe, cela peut coûter très cher, comme
la communauté urbaine de Perpignan s’en est malheureusement aperçu en 2015, un
emprunt de 27 millions remboursé plus de 70 millions.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Revenons donc au remboursement de ces
dettes. Peut-on les « faire rouler » indéfiniment, c’est-à-dire
emprunter pour pouvoir rembourser les emprunts venus à échéance<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: rgb(251, 251, 251); color: #333333; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">En 2022,
près de <strong><span face=""Calibri",sans-serif" style="mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">70 %</span></strong> <strong><span face=""Calibri",sans-serif" style="mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">des échanges
commerciaux français se sont effectués avec des partenaires européens, </span></strong>dont plus
de 50 % avec les pays de l’euro-zone. Et si nous prenons le cas de la
seule Allemagne, nous lui avons acheté pour plus de 115 milliards d’euros de
marchandises, en exportant simplement l’équivalent de 80 milliards. Ce
différentiel explique sans doute en grande partie la complaisance de la France
vis-à-vis de l’Allemagne.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: rgb(251, 251, 251); color: #333333; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Posons-nous
donc cette question : nos « partenaires » peuvent-ils accepter indéfiniment
que nos dettes s’accumulent, que nous fassions « rouler » notre dette
pour une période illimitée ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: rgb(251, 251, 251); color: #333333; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Rappelons
que nous ne parlons ici que des dettes liées au commerce extérieur, d’autres
dettes, celles de l’Etat ou des collectivités territoriales peuvent aussi être
liées au fait que l’Etat a besoin d’emprunter, par l’intermédiaire de l’Agence
France -Trésor, à des marchés financiers ou à des banques, ne fut-ce que pour
payer des fonctionnaires, pour financer son budget social, qui représente 11%
de toutes les dépenses sociales du monde, alors que la population française représente
moins de 1% de la population mondiale.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">La réponse est clairement non : <b>on
ne peut faire rouler ses dettes</b>, de plus en plus importantes, indéfiniment,
sauf dans deux contextes bien particuliers.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Soit la France se déclare en défaut de
paiement, ce qui est arrivé près d’une dizaine de fois dans son histoire, soit
elle utilise des subterfuges déjà utilisés par les rois de France : <span style="background: white; color: black;">“En confisquant les biens de ses
créditeurs, le Royaume annulait de facto son engagement ; en dépréciant la
valeur de sa monnaie, il augmentait ses capacités de remboursement” (cf </span></span><a href="https://www.terrabellum.fr/news/la-france-son-budget-dficitaire-et-sa-dette"><span style="background: white; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">https://www.terrabellum.fr/news/la-france-son-budget-dficitaire-et-sa-dette</span></a><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">)<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Dit
autrement, en <b>spoliant directement une partie de ses administrés</b> (le
projet de loin sur les terrains et leurs propriétaires n’en est pas si éloigné)
ou en comptant sur une inflation en partie déguisée, la France républicaine peut
tenter de refaire la même chose que la France monarchique, à ceci près que si
on peut relativement facilement spolier ses administrés, il en va différemment
quand ses créanciers sont étrangers : ce qui est le cas pour 60% des
dettes publiques de la France.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">En fait,
le seul pays qui peut se permettre, ou qui croit pouvoir se permettre, de faire
rouler ses dettes indéfiniment s’appelle les USA. Ils ont trois privilèges.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Le
premier est lié au fait que ce sont eux qui émettent la monnaie de référence
mondiale, en 2017, 50% des échanges internationaux étaient libellés en dollars,
ou faisaient référence au dollar, 87% des opérations de change et 60% des
réserves de change des banques étaient libellées en dollars.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Le
deuxième est leur extraterritorialité : les USA peuvent se permettre de
faire des procès, et de les gagner, dès lors qu’une transaction effectuée en
dollars leur déplaît, quelle qu’en soit la raison<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Le
troisième privilège est sa puissance militaire : les USA possèdent plus de
800 bases militaires dans le monde, à l’extérieur de leurs frontières.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Malgré
les rêves de grandeur du président Macron, il est évident que la France ne peut
se comporter de la même façon que le président des Etats Unis. Mais même en ce
qui concerne les Etats Unis, leurs trois privilèges commencent à s’éroder<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Ainsi la
puissance économique des pays composant le G7, sous la coupe<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>des USA, le pays le plus puissant d’entre
eux, est devenue inférieure à celle des BRICS (Brésil, Russie, Chine, Inde, Afrique
du Sud) et de leurs alliés.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Par
ailleurs, depuis le début des évènement d’Ukraine, Chine et Russie se sont
arrangés pour avoir un système de paiement indépendant du système SWIFT
occidental. C’est une des conséquences des sanctions très peu efficaces décidées
envers la Russie que nos ‘experts’ n’avaient pas envisagée. De fait, plus aucun
pays ne peut plus avoir confiance dans le dollar, dès lors que des valeurs
exprimées en dollars ne sont plus garanties comme sûres : geler des
paiements effectués en dollars peut même s »apparenter à du vol, quelles
que soient les bonnes raisons invoquées pour le faire.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Dernier
point, enfin. L’aura militaire des USA, qui n’ont jamais réellement gagné une
guerre depuis 1945, à l’exception du désordre qu’ils ont laissé en Irak,
commence à être remise en question du fait des évènements qui se passent en
Ukraine.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Cela ne signifie
pas que la chute de l’hégémonie du dollar, et commencée, mais cela indique que
même les dettes des USA ne pourront pas monter jusqu’au ciel.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Pour la
France, en tout cas, ce n’est pas l’euro, monnaie commune ou monnaie unique,
qui lui permettra de « rouler » ses dettes sans problèmes. Mais
supposons qu’elle décide, comme du temps de Philippe Le Bel ou plus récemment en
1797, avec la « banqueroute des deux tiers », de faire défaut sur
tout ou partie de sa dette.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Il est
difficile d’imaginer que la France soit envahie par des armées envoyées par des
créanciers mécontents, mais il est à peu près assuré que la conséquence
immédiate de ce défaut de paiement serait que plus aucun pays n’accepterait de
lui faire crédit.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">En
d’autres termes, soit la France serait contrainte à vivre en autarcie, soit
plus vraisemblablement elle serait obligée d’équilibrer, enfin, ses
exportations et ses importations, en « couvrant » ainsi ses
importations par ses exportations (alors qu’en 2022 cette couverture n’était
plus que de 75% :une autre façon de dire que le robinet financier lié aux
exportations ne compensait en 2022 que les ¾ des fuites liées aux importations.
On retrouve là, même sur la question des dettes, <b>l’impérieuse nécessité d’équilibrer
ses échanges internationaux</b>.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Une autre
question que l’on peut se poser concerne l’existence même des dettes au niveau
mondial. De fait, si l’on considère que le monde entier, notre Terre, est un
système fermé, il ne peut y avoir de dettes liées au déséquilibre éventuel
entre importations et exportations. Nous ne commerçons ni avec Mars ni avec
Pluton.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">On parle pourtant
d’un monceau de dettes, qui dépasseraient et largement la production mondiale
d’une seule année. C’est ainsi qu’Anne-Laure Kiechel, de </span><span style="background: white; color: #171717; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Global
Sovereign Advisory (GSA), affirme que :</span><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"> </span><em><span face=""Calibri",sans-serif" style="background: white; color: #171717; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">« Le montant total de la dette mondiale publique et
privée est de 300 000 milliards de dollars, ce qui représente 350 %
du PIB mondial »</span></em><span style="background: white; color: #171717; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">.</span><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Si ce
chiffre est exact, ce dont nous n’avons pas de raisons de douter, c’est à peu
près le cas pour la France (8000 milliards € pour un PIB de 2600 milliards<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>€), cela signifie, bien sûr, qu’il y a aussi
des créanciers qui possèdent pour 300 000 milliards de dollars, ou 300
billions de dollars (en chiffres : 300*10puissance 12). On peut se
demander ce qui se passerait si, comme dans la Judée antique, il y avait un
jubilé tous les cinquante ans pour annuler toutes ces dettes.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Bien
entendu, comme les dettes publiques sont à peu près toutes à l’actif des
banques, centrales ou de second rang, et qu’elles représentent entre la moitié
et les ¾ de la monnaie centrale, cela voudrait dire que cette monnaie centrale
devrait disparaître, à moitié ou aux ¾. Les réserves des banques de second rang
auprès des banques centrales fondraient quasi instantanément. La seule chose
qui ne pourrait ainsi disparaître serait l’argent fiduciaire, c’est-à-dire les
billets, qui ne représentent en France que le 1/5 de la monnaie centrale,
contre 50% en Italie.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">C’est
peut être <i>l’une des raisons pour lesquelles les banques centrales veulent
voir disparaître cet argent liquide</i>, en dehors du fait que les dépenses
scripturales, sont éminemment plus traçables. Mais ne rêvons pas, ce « jubilé
des dettes » est très peu probable, et s’il se produisait partiellement ce
ne serait sans doute pas les plus gros créanciers qui seraient visés, mais les
plus fragiles. Regardons ce qui s’est passé en France pendant la période révolutionnaire
1789-1797.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Ces
dettes, publiques ou privées, ne vont donc pas disparaître comme par
enchantement, ce sera sans doute l’enjeu à la fois géopolitique et économique
des prochaines années.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">On peut
imaginer que la monnaie basée sur des dettes continuera à se déprécier, et que
ce sont des matériaux non reproductibles à l’infini qui seront de plus en plus
utilisés dans l’avenir pour asseoir les transactions, surtout internationales.
On peut penser au pétrole, bien sûr, et à l’or, mais aussi au lithium, à
l’uranium, à toutes les « terres rares » dont l’économie moderne est
si friande, mais que la France ne semble pas posséder. Il est vrai que les
écologistes préfèrent ne pas « saccager » notre sous-sol, en
préférant que d’autres pays s’y collent, même si notre sous-sol possédait
certains de ces minéraux.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Quoiqu’il
en soit, d’un point de vue français, <b>la priorité est de retrouver un
équilibre de notre balance commerciale</b>, seul moyen de continuer à vivre de
façon « souveraine ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><i>Bruno Lemaire, économiste et essayiste, ancien doyen associé d'HEC.</i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><a href="https://www.thebookedition.com/fr/ce-que-tout-politique-doit-connaitre-p-383443.html">Ce que tout politique doit connaître - Bruno LEMAIRE (thebookedition.com)</a></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br />Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-91679578490198027682023-05-10T04:03:00.003-07:002023-06-12T05:32:17.954-07:00La Fin du "quoi qu'il en coûte"! Qui va payer, et quand?<p> </p><h3 style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">La date de la fin du « quoi qu’il en coûte » peut interroger.</span></h3>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">L’étude, pas
toujours passionnante mais toujours instructive, de l’évolution des bilans de
la Banque de France <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>révèle des <b>coïncidences de dates </b>sur lesquelles certains esprits chagrins pourraient s’interroger.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Après les
<b>800 milliards</b> ( 797.7 exactement) de hausse de son bilan, en 2020, soit une
augmentation relative de <b>52%</b>, associée à une augmentation des réserves
bancaires de 84% (<b>448 milliards</b>), <span style="background-color: #fcff01;">l’émission d’argent magique s’est fortement
ralentie en 2021</span>. C’est ainsi que la monnaie centrale, c’est-à-dire la base
monétaire, directement gérée par la Banque de France, notée M0, a moins progressé en 2021, pour atteindre « seulement »
<b>1476.1</b> milliards fin 2021, contre <b>1250.5</b> milliards fin 2020 (et 775 milliards fin
2019) <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Les réserves
des banques, elles, ont aussi continué à augmenter, moins vite elles aussi, en augmentant
de décembre 2020 à décembre 2021 de <b>205 milliards.</b> Le « narratif » de
la gestion du COVID ne marchait sans doute plus aussi bien, et l’augmentation
des dettes publiques devait peut être commencer à préoccuper, enfin, l’exécutif,
<b style="background-color: #fcff01;">mais la masse monétaire avait quand même déjà augmenté, en deux ans,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de près de 90%.</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Assez
curieusement, cependant, <b style="background-color: #fcff01;">il a fallu attendre le mois de mai 2022,</b> c’est-à-dire le
début du deuxième mandat du président Macron, pour que le bilan de la Banque de
France commence à se stabiliser, au niveau record, fin avril 2022, de 2064.4
milliards d’euros : une augmentation de 80% depuis décembre 2019. Cette
hausse du bilan de la Banque de France, associée à une <b>hausse sans précédent de
la masse monétaire</b>, est la première cause, et de loin la plus important, de la <b>hausse
des prix himalayenne</b> actuelle, que l’on s’efforce de camoufler ou de mettre sur
le compte de la guerre en Ukraine.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Soyons justes,
cependant. Depuis le mois de mai 2022, <b>la Banque de France a fait de gros
efforts pour présenter un bilan plus convenable</b>, en s’efforçant de réduire le
niveau qu’avait atteint le niveau de la monnaie centrale, ce que les spécialistes
appellent M0.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">C’est ainsi
que les réserves des banques, longtemps stationnaires autour du niveau record
atteint en mai 2022 de près de 1200 milliards , et qui n’avaient diminué que de
44.7 milliards (à peine 3.7%) sept mois plus tard, en mai 2023, ont fortement
décroché en février 2023, pour ne plus valoir que 1100.8 milliards. Et le mois
de mars fut pire encore, sur ce plan-là, puisque <b style="background-color: #fcff01;">les réserves bancaires ne sont
plus que de 1027.6 milliards, soit une chute de 6.65% en un seul mois</b>. Certains
banquiers doivent commencer à s’interroger, surtout après la faillite de 3 ou 4
importantes banques régionales aux Etats Unis.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">En dépit de
ces efforts réels au cours de ces derniers mois, la situation de la Banque de France
relative au Système Européen De Banques Centrales (SEBC) ne s’est pourtant pas
non plus franchement <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>améliorée. De fait,
ses « soldes TARGET2 », qui représentent ce que devrait payer la
Banque de France si elle souhaitait régler ses comptes vis-à-vis des autres banques
de la zone euro, sont passés en trois mois, entre décembre 2022 et mars 2023, d’un
solde négatif (ou « liabilities Target 2 ») de <b>14.5 milliards</b> à un
solde plus négatif encore de <b>30.8 milliards </b>(cf. tableau ci-dessous)<o:p></o:p></span></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1CBS-loiTn8YyOOg0aJ7OesMbySJEeD0lZQ47az1l6pjCwBZyUaBbd33jGZkCdpHW8pGdNmZyvQA3tJcE0khA_ycUHQpA1B_K3X1ZaN6ZEfIC-jEzbhJG58MVW6clbR9ZKnK1HWsSJruIqczLl7c5pVPG-imttgLh2GxKve-RgmXBMhDLYFBtoPo_/s1117/EvolutionsMonteraires.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="704" data-original-width="1117" height="403" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1CBS-loiTn8YyOOg0aJ7OesMbySJEeD0lZQ47az1l6pjCwBZyUaBbd33jGZkCdpHW8pGdNmZyvQA3tJcE0khA_ycUHQpA1B_K3X1ZaN6ZEfIC-jEzbhJG58MVW6clbR9ZKnK1HWsSJruIqczLl7c5pVPG-imttgLh2GxKve-RgmXBMhDLYFBtoPo_/w640-h403/EvolutionsMonteraires.JPG" width="640" /></a></div><br /><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Le seul
point positif, sur le plan financier, de ces premiers 10 mois du nouveau mandat
d’E. Macron, est peut-être dans le fait que la masse monétaire a effectivement
diminué de 180 milliards, après son plus haut atteint fin mai 2022, juste après
les élections présidentielles. Cela fait quand même <b>70% de hausse depuis
décembre 2019</b>, pour une production qui n’a pour ainsi dire pas évolué, et avec
une consommation intérieure qui a conduit à un déficit commercial, lui aussi
record, de 164 milliards d’euros. On aurait pu attendre mieux de la part d’un
<b style="background-color: #fcff01;">Mozart de la Finance.</b> Peut être attendait-il son deuxième mandat pour mériter
ce titre ?</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><i>Bruno Lemaire, économiste et essayiste, le 10 mai 2023</i></span></p>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-53064024149929955012023-05-09T00:06:00.001-07:002023-05-09T00:06:15.311-07:00Des dettes indexées sur l’inflation!<p> </p><h3 style="text-align: left;">Des dettes indexées sur l’inflation : à quoi jouent
Bercy et France Trésor.</h3><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Incompétence ou roulette russe: notre ministre de l'économie croirait-il à ses propres fables sur une
inflation qui serait bientôt à la baisse? Pour ma part, j’avais évalué en juin
2021 que l’inflation sur la décennie 2022-2032 atteindrait 100% en cumulé, soit
environ 7.2% en rythme annuel. Avec un rythme annuel de 8%, il ne faudrait que 9
ans pour que les prix ne doublent, et avec une inflation annuelle d 9%, les
prix doubleraient en huit ans.</p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Quand on constate que, sur les 18 derniers mois les prix de
l’alimentaire ont augmenté de 20%, ces prévisions, corroborées par d’autres économistes
ou financiers comme Charles Sannat, Charles Gave, Olivier Delamarche ou Philippe
Béchade, ces deux derniers de l’équipe des « Econoclastes »,
correspondent à un pari très risqué.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">De fait, il faut savoir que les 3000 milliards de dettes
publiques ne sont pas faites pour être remboursées, sinon partiellement, mais
pour être essentiellement « roulées », au sens où de nouvelles « obligations
souveraines » sont émises périodiquement, presque chaque semaine, pour
rembourser le capital restant dû, tout en repoussant un montant équivalent du
nombre d’années correspondant à la maturité des obligations, qui sont
généralement de 10 ans. En d’autres termes, pour rembourser, ou mieux pour
faire rouler, le stock de dettes actuel, soit 3000 milliards (et même un peu plus),
on va, chaque année, émettre pour 280 milliards de nouvelles obligations, à un
certain taux. En fait, il faudra émettre plus encore, puisque, h élas, le
déficit budgétaire continue à augmenter, et l’on peut prévoir d’ores et déjà qu’il
faudra émettre 140 milliards d’obligations de plus en 2023, soit 5% du PIB si
ce dernier est évalué, en euros courants, en euros 2023, c’est-à-dire en euros
déjà dépréciés, à 2800 milliards.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Tablons donc sur 420 milliards de nouvelles obligations.
Supposons maintenant qu’elles soient toutes indexées sur l’inflation,
officielle de 7.2%, et officieuse nettement plus, au moins pour l’inflation « ressentie »
par 60% de nos compatriotes, ceux dont la fin du mois est souvent
problématique.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Cela signifie que, sur 10 ans, si l’inflation reste stable,
on aura remboursé, en intérêts, 420 milliards d’euros, à 7.2% d’intérêts par
an, sans avoir diminué d’un iota le montant des dettes à rembourser. Par
ailleurs, si le déficit reste à 5% du PIB, les dettes elles-mêmes auront
augmenté de 140 milliards par an, en euros constants. Si on tient compte de l’inflation,
ces 140 milliards représenteraient, dans 10 ans, 280 milliards.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Certes, on peut espérer que notre déficit budgétaire finira
par diminuer, et qu’au lieu de 5% du PIB actuel, on arrive à revenir aux fameux
3% prévus dans le traité de Maastricht. Mais même ainsi, notre dette publique
continuera à augmenter, surtout si nos obligations publiques, nos « OAT »
(Obligations Assimilées du Trésor), restent indexées sur un taux d’inflation
qui ne me semble pas devoir se réduire significativement sur la prochaine
décennie.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Supposons cependant que, par miracle, l’inflation se
conforme aux prévisions du ministre de l’économie, même si ce dernier s’est
toujours trompé jusqu’à maintenant dans toutes ses prévisions ou pronostics. Le
fait que la hausse des prix soit ramenée, par exemple, à 2%, d’ici 2 ou 3 ans mettrait
les finances publiques à rude épreuve. De fait, actuellement, les recettes de l’Etat,
en particulier les recettes liées aux prix de l’énergie, sont artificiellement
gonflées par l’inflation.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">De fait, le dilemme est là. Faut-il, ou non, combattre l’inflation,
qui se traduit par une hausse des prix qui nous rappelle celle que nous avions connue
dans les années 1970, tout en rappelant que jusqu’en 1973, la France n’avait
quasiment pas de dettes publiques, et que son budget était quasiment équilibré,
ce qui est très loin d’être le cas aujourd’hui.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Pour combattre cette hausse des prix, essentiellement causée
par l’augmentation de la masse monétaire au cours des années 2020 et 2021, au
moins dans sa partie M0, à savoir la monnaie crée par la Banque de France, on ne
peut procéder que de 3 façons, si possible simultanées.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Rendre l’argent plus cher à acquérir, donc en augmentant le
taux d’intérêt des différents emprunts, tout en s’efforçant de diminuer la
masse monétaire, ou en la gelant, et enfin en s’efforçant par ailleurs de
relancer l’économie, c’est-à-dire en produisant et en exportant davantage, et
en important moins.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le seul problème, si l’on peut dire, c’est que le seul fait
de rendre les obligations d’Etat plus « rentables », rend les
obligations émises précédemment, avec un taux de rendement nul ou presque nul,
beaucoup moins attractives, ce qui explique en grande partie les faillites de
plusieurs banques régionales aux Etats Unis. L’euthanasie des rentiers, dont
parlait Keynes au sujet de l’Inflation, peut avoir un sens si les taux d’intérêt
excessifs ne rendent pas aussi les investissements nécessaires pour relancer l’économie
presque impossibles à réaliser.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Dans le contexte de désindustrialisation croissante de la France,
aggravé au niveau budgétaire par les sanctions contre la Russie qui frappent
davantage notre économie que l’économie russe, les mesures prises par le
ministre de l’économie semblent au mieux dérisoires, et au pire contre-productives.
L’inflation de la fin des années 1960 avait pu être facilement absorbée par une
économie florissante et une industrie très compétitive. Ce n’est plus le cas
aujourd’hui.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Que faudrait-il donc faire, si tant est que la situation
puisse être inversée. Les pistes sont connues, même si elles sont difficiles à
suivre, pistes que j’avais déjà esquissées dès l’été 2021 dans <a href="https://monnaiepublique.blogspot.com/2021/08/imaginons-le-programme-economique-deric.html">Imaginons
le programme économique d'Eric Zemmour (monnaiepublique.blogspot.com)</a>.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Retrouver notre souveraineté monétaire, en commençant par
remettre la Banque de France dans le giron de la France, sous un conseil de
surveillance qui ne serait pas composé que de hauts fonctionnaires choisis par
l’exécutif, mais qui représentent réellement la Nation. Comme le disait le regretté
prix Nobel Maurice Allais, la croissance de notre Monnaie ne peut dépasser
durablement le taux de croissance de notre économie, à un ou deux % près, alors
qu’en 2020 la masse monétaire a cru de 66% tandis que notre PIB diminuait de 9%.
Là encore les mesures « anti-covid » ont eu bon dos, alors qu’elles
étaient pour une bonne part inutiles et qu’elles ont détruit pour une bonne
part, de plus, le sens profond de la valeur travail en rendant l’assistance
plus attractive que l’emploi.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Instaurer un protectionnisme intelligent et raisonné, tout
en développant dès que possible des circuits courts, afin de s’attaquer au plus
grand fléau de notre économie, qui n’a fait que s’aggraver depuis 2005, à
savoir notre déficit commercial. Aucun pays ne peut se prétendre économiquement
souverain, lorsque ses importations dépassent durablement, pendant des années,
et maintenant des décennies, ses exportations. Il est donc temps de mettre fin
au mythe du libre-échange, qui ne profite qu’aux puissants ou aux pays qui ne
respectent aucune norme écologique ou humaniste dans leurs différents process
de production.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le dernier point, enfin, concerne le déficit budgétaire. Là
encore, aucun pays ne peut durablement supporter que ses pouvoirs publics et
administrations ne dépensent plus qu’elles ne perçoivent de divers impôts ou
taxes, surtout lorsque ce surplus de dépenses correspond essentiellement à des
dépenses de fonctionnement et non à des investissements. On peut concevoir que
dans le cadre d’un réel aménagement du territoire, la France s’endette pour
financer de grands travaux d’infrastructure, par exemple pour relancer le
programme de centrales nucléaires ou pour désenclaver certaines communes ou
bassins d’emploi de la France rurale. Mais l’endettement pour simplement pouvoir
payer ses fonctionnaires devrait être prohibé.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Mais il est douteux qu’avec le pouvoir actuel, tout entièrement
soumis à une vision mondialiste périmée et dépassée, de telles mesures soient
entreprises. Notre roi républicain est nu, mais il ne semble pas vouloir s’en
apercevoir, la tragi-comédie des Champs Elysées entièrement vidés lors de la
cérémonie du 8 mai en apporte une preuve de plus.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">(<i>Bruno Lemaire, économiste et essayiste, ancien doyen associé d'HEC, ancien responsable R&D d'IBM Conseil</i>)</p>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-15066259735991400182023-05-07T05:33:00.004-07:002023-05-07T05:33:41.376-07:00Quand la France roule ses dettes!<h3 style="text-align: left;"> Quand la France roule ses dettes, ce sont les
(contribuables) français qui sont roulés.</h3><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><i>(Bruno Lemaire, ancien doyen associé d’HEC, économiste et
essayiste, le 7 mai 2023)</i><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Plus précisément, <b>c’est France Trésor qui nous manipule</b>
quand il fait appel, semaine après semaine, aux « marchés financiers »,
qui n’obéissent pas vraiment aux prétendues « lois du marché ».<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Depuis la pas si-fameuse loi de <b>janvier 1973</b>, il nous est
souvent dit que<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>la France ne peut plus s’endetter
aussi facilement qu’avant, car le Trésor, c’est à dire l’Etat Français et ses (trop)
nombreuses administrations, directement ou par l’intermédiaire de Bercy, ne
peut plus s’endetter directement auprès de la Banque de France.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">C’est presque vrai, théoriquement, mais c’est complètement
faux, dans la pratique, surtout depuis quelques années, depuis l’assouplissent
quantitatif lancé par Mario Draghi, président de la BCE, en 2015, et surtout
depuis l’année 2020 et le « <b><span style="color: #cc0000;">quoiqu’il en coûte</span></b> » (aux contribuables
français) d’Emmanuel Macron.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Ce qui est vrai, c’est que le Trésor, par l’intermédiaire de
son agence « France Trésor », ne peut pus s’endetter directement
auprès de la banque de France, même avec l’autorisation de la BCE. En revanche,
elle peut s’endetter auprès d’un <b>marché primaire</b>, baptisé souvent « marchés
financiers ».<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">De fait, les marchés financiers sont des SVT, ou
Spécialistes en Valeurs du Trésor. Ces organismes <span style="background: white; color: #4d5156; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.5pt; line-height: 107%;">sont
les contreparties privilégiées de l'AFT (Agence France Trésor) pour l'ensemble
de ses activités sur les marchés.</span> Et nous retrouvons trois des plus grandes
banques françaises parmi les 5 premiers SVT, BNP Paribas en première position,
suivie du Crédit Agricole, la Société Générale n’étant elle, précédée que de JP
Morgan et HSBC.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: #4d5156; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.5pt; line-height: 107%;">Autant dire que les SVT
français n’ont pas grand-chose à refuser à l’AGENCE France Trésor, qui peut
facilement placer ses 10 ou 12 milliards d’emprunts sur le « marché
primaire » à une périodicité convenue, 3 ou 4 fois par mois<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: #4d5156; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.5pt; line-height: 107%;">Certes, ces « émissions
de dettes » par AFT coûtent plus ou moins cher, en fonction du taux d’intérêt
proposé, qui a longtemps été nul, voire négatif. C’est ainsi que les
obligations à 10 ans souscrites début mai tournent autour de 2.90% (nettement
moins que l’inflation, même si Bercy prétend que l’inflation, officielle de 6.5%
et officieuse de 12%, va finir par diminue)</span><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En mai 2020, les taux des OAT à 10 ans étaient très
légèrement négatifs (taux : -0.01%). On comprend pourquoi ceux qui
possèdent actuellement de telles obligations acquises en 2020 cherchent à s’en débarrasser,
avec une décote en capital importante.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Mais la vraie question n’est pas là. C’est l’autre côté de l’épure
qui importe, puisque, le plus souvent, en particulier depuis mars 2020, la
plupart des SVT français, du Crédit Agricole à la Société Générale, se dépêchent
d’échanger ces obligations fraichement souscrites auprès de la Banque Centrale
Nationale (BCN), à savoir la Banque de France.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En d’autres termes, la Banque de France se retrouve, par un
tout de passe-passe que même la cour fédérale allemande, la cour de Karlsruhe,
a admis, avec à son actif des obligations émises par France Trésor, c’est-à-dire
Bercy, en ayant à son passif, il faut bien équilibrer, la monnaie qu’elle a
créé pour financer ces obligations.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Du point de vue des banques commerciales françaises, les SVT
qui ont joué le jeu, ces banques ont maintenant sur leur compte auprès de la
banque de France, des centaines de milliards, sous forme de « r »serves »,
ce qui leur permet, de plus d’afficher des bilans nettement plus satisfaisants,
puisqu’elles ont même profité de l’occasion pour se débarrasser d’éventuelles
créances douteuses. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Comme certaines publicités aiment le dire, les chiffres ne
mentent pas. C’est ainsi qu’entre mars 2020 et mars 2022 le bilan de la Banque
de France s’est accru de près de <span style="color: #cc0000;"><b>800 milliards d’euros</b></span> (63% d’augmentation) et
que les réserves des banques ont-elles augmenté de <b><span style="color: #cc0000;">625 milliards</span></b>, en faisant
plus que doubler. Le « quoi qu’il en coûte » n’a donc pas coûté trop
cher aux banques, même si la dette publique, elle, s’est accrue elle aussi de plus de 800
milliards d’euros au cours du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Alors, oui, tandis que la France fait rouler sa dette par l’intermédiaire
des émissions d’obligations de France Trésor, ce « roulement »
coûtant de plus en plus cher, vu la hausse des taux d’intérêt consentis, <span style="color: #cc0000;"><b>ce
sont bien les Français qui, tôt ou tard, devront « passer à la caisse ».</b></span><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Il est vrai que depuis lors, la Banque de France fait d’énormes
efforts pour contracter à la fois son bilan et la masse monétaire centrale, ou
agrégat M0, de plus de 100 milliards d’euros, avec des taux interbancaires
<b><span style="color: #cc0000;">ayant pris plus de 4% d’intérêt</span></b>, en passant par exemple en mars 2020 de <b>-0.45%</b> à une fourchette de taux (EURIBOR), en mai 2023, oscillant entre <b>2.91%</b> pour le taux sur
une semaine à <b>3.84% </b>pour le taux sur 12 mois. Mais notre ministre de l’économie, entre deux pages d’écriture, est bien le seul à pouvoir dire que tout va pour
le mieux, avec une inflation colossale et un déficit commercial pire encore.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Quoiqu’il en soit, nous ne pouvons que conclure des
paragraphes précédents que ce n’est pas une loi, plus ou moins bien comprise,
qui peut conduire la France à une meilleure santé économique. <i><b>Tant que les
décisions monétaires seront sous la seule supervision de l’Exécutif et/ou d’une
autorité bancaire supranationale, sans que des représentants de la société
civile n’aient <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>leur mot à dire, l’économie
française continuera à s’effondrer.</b></i> C’est une des conséquences d’avoir confié
les rênes de l’économie à des milieux financiers ou à des hauts fonctionnaires qui
ignorent tout du fonctionnement réel et concret de l’économie réelle : le « marché
européen de l’Energie » en est une des pires et dernières illustrations.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Et, cahin-caha, France Trésor continue à emprunter, semaine
après semaine, pour tenter de faire semblant de rembourser les dettes en cours,
tout en en créant d’autres, du seul fait du déficit budgétaire colossal.
Pendant ce temps-là, ce sont les dettes privées qui explosent elles aussi, du
fait du non moins colossal déficit commercial, ce qui ne fait qu’aggraver la
situation de notre économie, de même que la question de plus en plus brûlante
de l’insolvabilité potentielle de nos banques commerciales, surtout si la
création monétaire d’argent magique qui les a maintenues en vie ces dernières
années finit par se tarir.</p>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-491496178146139492023-03-07T09:32:00.002-08:002023-03-07T09:45:17.235-08:00Pour une souveraineté monétaire, indispensable!<h3 style="text-align: left;"> <span style="font-size: 16pt;">La
souveraineté monétaire, nécessaire à la France, est-elle possible ?</span></h3>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Depuis la
naissance de l’Euro, dans sa première phase, en 1999, puis lors de sa
généralisation, début 2002, la France semble avoir perdu à tout jamais sa
souveraineté monétaire, même si certains placent la perte de sa souveraineté dès
1973. Mais peu importe pour le moment. La France n’est pas souveraine, en ce
domaine comme dans tant d’autres, puisque les décisions concernant l’émission
de monnaie, sous forme scripturale ou matérielle, ne lui appartient pas, ou
plus.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Avant de
nous demander si l’on peut changer cette situation, commençons par l’exposé de
certains faits concernant la santé économique de la France, et son évolution
sur les deux dernières décennies<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Depuis
l’intégration de la France dans l’Union Européenne Monétaire, la zone euro, virtuellement
en 1999 mais réellement au premier janvier 2002, la situation économique de la
France n’a cessé de se dégrader. Certes, d’autres raisons que le passage à
l’euro ont pu jouer, dont l’entrée de la Chine dans l’OMC, ainsi que, plus
récemment, le scandale de la « libération de l’énergie » et
l’instauration du marché européen de l’énergie, mais les faits sont là.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Une dette
publique imposante.<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Parmi les
six premiers signataires du marché commun, deux pays n’ont fait que s’enfoncer
de plus en plus, avec des fortunes diverses : il s’agit hélas de la France
et aussi de l’Italie. La Belgique, elle, en dépit d’une dette publique assez imposante,
mais relativement moins importante que celle de la France, s’en sort plutôt
bien, à en juger par son PIB par habitant, qui la place avant l’Allemagne et
presque au même niveau que les Pays-Bas, très loin devant la France.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><a name="_Hlk127958784"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Une
position extérieure négative.<o:p></o:p></span></b></a></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bookmark: _Hlk127958784;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Un autre indicateur peu satisfaisant pour la
France, alors qu’il est excellent pour la Belgique, et convenable pour
l’Italie, concerne ce que l’on appelle sa position extérieure nette. Cette locution
un peu barbare représente la <span style="background: white; color: black; mso-color-alt: windowtext;">différence entre le montant des actifs détenus par des
étrangers au pays concerné et celui des actifs détenus à l'étranger par des
résidents du pays concerné.</span><span style="background: white;"><o:p></o:p></span></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bookmark: _Hlk127958784;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">C’est ainsi que la position extérieure nette
de la Belgique est positive, et représente 64% de son PIB, ce qui signifie que
les belges ont davantage d’actifs détenus à l’étranger</span></span><span style="mso-bookmark: _Hlk127958784;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;"> que ceux que peuvent posséder des étrangers en Belgique. Ce niveau,
positif, de 64%, n’est pas loin derrière celui des Pays-Bas et de l’Allemagne.
La France, elle, a, en 2022, une position extérieure négative de 32% de son
PIB. Même l’Italie fait mieux, puisqu’elle a une position nette positive. Il
est vrai que son industrie a beaucoup moins périclité que celle de la France.<o:p></o:p></span></span></p>
<span style="mso-bookmark: _Hlk127958784;"></span>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Le statut
de la monnaie « Euro ».<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Le piteux contexte
économique de la France étant rappelé, même s’il n’a été qu’à peine effleuré,
venons-en aux questions monétaires et plus particulièrement à celle de la
monnaie, et donc à l’euro. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Sans entrer dans des arguties
juridiques, il est important de noter que d’après l’<span style="background: white; color: black; mso-color-alt: windowtext;">article 130
du traité FUE «[d]ans l’exercice des pouvoirs et dans l’accomplissement
des missions et des devoirs qui leur ont été conférés par les traités et les
statuts du SEBC et de la BCE, ni la Banque centrale européenne, ni une banque
centrale nationale, ni un membre quelconque de leurs organes de décision <i>ne
peuvent solliciter ni accepter des instructions des institutions, organes ou
organismes de l’Union, des gouvernements des États membres ou de tout autre
organisme</i>».</span><span style="background: white;"><o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext;">Cela signifie que si nous voulons que la Banque Nationale de
la France, à savoir la Banque de France, dépende des autorités françaises, au
lieu d’être indépendante, il faudra <b>dénoncer cet article</b>. Nous allons
voir que non seulement c’est indispensable, mais que c’est possible, si nous en
avons la volonté politique.</span><span style="background: white; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext;">Sur l’Euro-system.</span></b><b><span style="background: white; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext;">Disons pour cela deux mots sur l’Euro-System, composé des
banques centrales nationales, ou BCN, 19 jusqu’au 1/01/2023, 20 depuis l’entrée
de la Croatie dans la zone euro. Le SEBC, <b>Système Européen de Banques
Centrales</b>, est une extension de l’Euro-System, qui contient en plus les BCN
des pays de l’U.E. qui n’ont pas (encore ?) adhéré à l’euro.</span><span style="background: white; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext;">La BCE est chargé de contrôler la politique monétaire de la
zone euro, ou U.E.M., ou Union Européenne Monétaire. Mais il est essentiel de
noter que la monnaie que la BCE censée gérer, l’euro, <span style="background: yellow; mso-highlight: yellow;">n’est pas une monnaie « unique ». Cette
monnaie est seulement « commune »</span>, ce qui se montre du seul
fait qu’il n’y a pas une seule banque centrale, mais 19 banques centrales
nationales (20 avec la Croatie maintenant).</span><span style="background: white; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">L’euro, monnaie
commune de l’union européenne monétaire, a une particularité. Les échanges
internes à un même pays de l’U.M.E. sont libellés en euros, ainsi que les
échanges entre deux pays différents, dès lors qu’ils appartiennent à l’union
européenne monétaire. Et, pourtant, redisons le, <b>cette monnaie n’est
pas une monnaie unique</b>, mais une monnaie commune. De fait chaque pays de
cette U.E.M. a sa propre banque centrale, pour la France c’est la Banque de
France, pour l’Allemagne c’est la Bundesbank, pour l’Espagne c’est Banco de
España, etc. Si l’euro était une monnaie unique, et pas une monnaie
commune, il n’y aurait qu’une unique banque centrale pour l’ensemble des pays
de l’U.E.M., ce qui n’est pas le cas.</span><span style="font-size: 11.5pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; text-align: justify;"><b><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">L’euro français est différent de l’euro allemand.</span></b><b><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Alors, certes, on
peut ne pas voir de différence entre l’euro français et l’euro allemand. Et
pourtant, c’est bien le cas. C’est cette distinction qui implique que les
échanges entre une banque commerciale française et une banque commerciale
allemande soient <b>d’abord filtrés par les banques centrales</b> respectives,
celle de la France et celle de l’Allemagne, avant qu’il y ait
« compensation » de ces échanges par l’intermédiaire de la BCE,
Banque Centrale Européenne.</span><span style="font-size: 11.5pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">C’est ainsi que,
de la même façon que l’euro français n’est pas identique à l’euro allemand, il
ne viendrait à l’idée de personne de penser que la monnaie gérée par le Crédit
Agricole, que l’on pourrait appeler « monnaie C.A. » est la
même que la monnaie gérée par la BNP, ou « monnaie BNP ».
Lorsqu’il y a des échanges « domestiques » entre un client CA et un
client BNP, les échanges monétaires sont compensés par, ou à l’intérieur de, la
Banque Centrale française, la Banque de France.</span><span style="font-size: 11.5pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; text-align: justify;"><b><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La Banque de France compense les échanges ‘domestiques’.</span></b><b><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La
« monnaie CA » a certes le même nom que la « monnaie
BNP », et semble avoir la même parité. Il y a bien un <b>mécanisme de
compensation</b> au niveau de la banque de France. Les comptes « monnaie
centrale en euro français » diminuent pour le CA et augmentent pour la BNP
(s’il y a plus d’échanges vers la BNP que vers le C.A.).</span><span style="font-size: 11.5pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Si ce
déséquilibre persiste, la situation du Crédit Agricole peut se détériorer
vis-à-vis de celle de la BNP. Dans ce cas, le Crédit Agricole peut avoir plus
de mal à emprunter, et donc payer plus chers les éventuels crédits qu’elle solliciterait,
soit auprès de la Banque de France, soit auprès des marchés financiers. De ce
fait, les <b>taux d’intérêt</b> accordés par le Crédit Agricole risquent eux
aussi de devenir plus élevés que ceux accordés par la BNP.</span><span style="font-size: 11.5pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Ce peut être le
début d’un mécanisme inquiétant pour le Crédit Agricole. De fait, lorsque dans
le cadre du système bancaire français, l’ensemble des banques, comme aurait dit
Keynes, ne marche pas au même pas, la situation peut se détériorer rapidement.
D’où l’importance pour le Crédit Agricole, dans l’exemple présent, de
s’efforcer d’attirer de nouveaux clients, afin que les échanges avec la banque
concurrente, ici la BNP, restent équilibrés.</span><span style="font-size: 11.5pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; text-align: justify;"><b><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La BCE, avec le mécanisme ‘TARGET’, est banque de
compensation internationale.</span></b><b><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">A un niveau
international, c’est aussi ce qui se passe, cette fois-ci à l’intérieur du
système bancaire européen, le SEBC, ou Système Européen de Banques Centrales.</span><span style="font-size: 11.5pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Tant que les
échanges monétaires, les « paiements scripturaux », ont lieu à
l’intérieur d’un même pays, la compensation entre banques commerciales d’un
même pays ne se voit qu’au niveau des comptes que chaque banque commerciale a
auprès de sa propre banque centrale nationale, sa BCN ; la banque de
France en France, la Banco de España en Espagne, etc.</span><span style="font-size: 11.5pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En revanche,
quand les flux monétaires sont transfrontières, par exemple de la France vers
l’Allemagne (ce qui est plus fréquent que dans l’autre sens), les banques
centrales des deux pays concernés, Banque de France et Bundesbank sont
impliquées, et la compensation se fait aussi à un autre niveau, cette fois au
niveau de la banque centrale européenne.</span><span style="font-size: 11.5pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><b><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Au lieu de crédits ou de dépôts, on parle de comptes
Target.</span></b><b><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le mécanisme,
dont le principe est le même, fonctionne cependant légèrement différemment. On
va parler ici du mécanisme TARGET2, qui se concrétise par le fait que les
« liabilities TARGET», ou les « obligations TARGET » de la
Banque de France vont augmenter sur les comptes de la BCE, tandis que les
« assets » ou « actifs » TARGET de la Bundesbank vont eux
augmenter du même montant.</span><span style="font-size: 11.5pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivYCC-cgJIdM3ppU1pr8WeyB1yir8ILVkYdXtWpgRw1Aq2276pJuvOJu6COM2Bow5MkdAAOvEFXJ1bSjPxabIzmMEZq0NTn5OTemPTAo0nltmItdNxnxqQ_-TyxLSyYxQvXjuc81Wcp0XRvbZq8fkhtCkWEh1STPYa-a8vXKfgvppp6O6BSUyAIpLI/s605/image01.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="340" data-original-width="605" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivYCC-cgJIdM3ppU1pr8WeyB1yir8ILVkYdXtWpgRw1Aq2276pJuvOJu6COM2Bow5MkdAAOvEFXJ1bSjPxabIzmMEZq0NTn5OTemPTAo0nltmItdNxnxqQ_-TyxLSyYxQvXjuc81Wcp0XRvbZq8fkhtCkWEh1STPYa-a8vXKfgvppp6O6BSUyAIpLI/w640-h360/image01.png" width="640" /></a></div><br /><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><b><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Equilibre théorique global entre liabilities et assets
TARGET2</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Au niveau du
SEBC, la somme algébrique des Assets et des Liabilities devrait être nulle,
tout est fait pour cela. Cela nécessite, pour assurer l’équilibre, les
comptables ayant toujours le dernier mot, que le solde TARGET de la BCE, au
lieu d’être nul, comme il devrait l’être, et ce qu’il était au début des de la
décennie précédente, est maintenant assez sérieusement négatif, puisqu’il y a
des fuites hors du système stricto sensu des BCN de l’Euro-system.</span><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGFYlmBHGnn09dBSGuMe5ChMlqLQ1h7qs0fwT3z-aPkkRCyGdPKi37tnjlaKYOZjxh3P_Rk711IIfd8e_Ctb-HDo7ej1jnA87uNuawiu-Xb31Ka70Zsj5bqoKCoQUn6pfQvnPQFxTThC9AZEOE-byqXYpGMI6N_8mWB_D7u9Bp61e5ptVA5j66puJw/s605/Image02.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="202" data-original-width="605" height="214" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGFYlmBHGnn09dBSGuMe5ChMlqLQ1h7qs0fwT3z-aPkkRCyGdPKi37tnjlaKYOZjxh3P_Rk711IIfd8e_Ctb-HDo7ej1jnA87uNuawiu-Xb31Ka70Zsj5bqoKCoQUn6pfQvnPQFxTThC9AZEOE-byqXYpGMI6N_8mWB_D7u9Bp61e5ptVA5j66puJw/w640-h214/Image02.png" width="640" /></a></div><br /><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Il est vrai aussi
que les positions de certains pays évoluent assez vite, c’est le cas de la
France, dont le solde était positif au printemps 2020, et dont la situation
s’est fortement détériorée depuis, alors que l’Allemagne et le Luxembourg
continuent à caracoler en tête.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La situation du
Luxembourg est encore plus remarquable quand on compare son solde Target,
fortement positif, au bilan de sa banque (ainsi qu’à son PIB, mais ceci est une
autre histoire) : Les 9/10 du bilan de la banque centrale du Luxembourg
sont constitués de ce que les autres banques centrales de la zone euro lui
devraient (à quelques bémols près)</span><span style="font-size: 11.5pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6--wv0qChF3AOpPxQEaPTXAsN9uxPVP6lYsTgxen-Br3nMw_qh5PptK0i6IL9Fl299Xk76y8EbJj6CZnrxPWpUlgl_u1yLwLvMR9ZFq7KjJ1hPoonF-KL1JYjr9mtpvCpe7VgNo9CE1M8G7jr43bnYHLEbG48MZjVLRQenJmRFxHaejmOruKNceIO/s640/Image03.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="136" data-original-width="640" height="136" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6--wv0qChF3AOpPxQEaPTXAsN9uxPVP6lYsTgxen-Br3nMw_qh5PptK0i6IL9Fl299Xk76y8EbJj6CZnrxPWpUlgl_u1yLwLvMR9ZFq7KjJ1hPoonF-KL1JYjr9mtpvCpe7VgNo9CE1M8G7jr43bnYHLEbG48MZjVLRQenJmRFxHaejmOruKNceIO/w640-h136/Image03.jpg" width="640" /></a></div><br /><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Comme indiqué
plus haut, la situation de certains pays, comme la France, peut rapidement
évoluer aussi, et pas toujours dans le bon sens. Les comptes Target de la France
sont en effet particulièrement erratiques, et ce depuis des années. C’est ainsi
que , depuis juin 2020, les déficits, économiques et budgétaires, de la France
l’ont entrainée dans un cycle de plus en plus malsain, contrairement à deux
autres pays, comme l’Irlande ou les Pays-Bas, avant de se redresser presque
complètement, très curieusement, en décembre 2022:</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;"><br /></span></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0u3Bm8m8B2GmnJX7e40HNwX5aYkFDgax5Y0GXIRu9syJumThAhTmHNttRMWxuGSAyVklVOuK6YLCQk9wbHDiVrmxOrYp4Gr5et2I2sRJ1rNk1SZ65XGfQMovJiBN2scul6GVYL7qjvRTkjdi3RybqQsm_MLZVNmeptsQ5mwX3ej8ul6stW509sRgV/s640/Image04.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="278" data-original-width="640" height="278" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0u3Bm8m8B2GmnJX7e40HNwX5aYkFDgax5Y0GXIRu9syJumThAhTmHNttRMWxuGSAyVklVOuK6YLCQk9wbHDiVrmxOrYp4Gr5et2I2sRJ1rNk1SZ65XGfQMovJiBN2scul6GVYL7qjvRTkjdi3RybqQsm_MLZVNmeptsQ5mwX3ej8ul6stW509sRgV/w640-h278/Image04.png" width="640" /></a></div><br /><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; text-align: left;">De fait, si on rapproche
les dernières données en provenance de la BCE et de la Banque de France, on
constate que la Banque de France, pour diminuer son « déficit
Target » de </span><b style="font-size: 14pt; text-align: left;">60 milliards</b><span style="font-size: 14pt; text-align: left;"> fin 2022, a abaissé son bilan
de </span><b style="font-size: 14pt; text-align: left;">96 milliards</b><span style="font-size: 14pt; text-align: left;"> en décembre 2022. Cette diminution a
d’ailleurs été principalement obtenue, à son passif, en diminuant de 38
milliards la masse monétaire, tout en diminuant, à son actif, </span><b style="font-size: 14pt; text-align: left;">la
ligne de crédits</b><span style="font-size: 14pt; text-align: left;"> octroyée aux IFM de plus de </span><b style="font-size: 14pt; text-align: left;">115 milliards</b><span style="font-size: 14pt; text-align: left;">.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><b><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Une tension récente sur les crédits octroyés, en
particulier les crédits immobiliers.</span></b><b><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Cette restriction
drastique de la masse monétaire et plus encore des crédits octroyés explique
pour une bonne part la tension sur le marché immobilier, la plupart des crédits
espérés étant maintenant refusés aux potentiels emprunteurs.</span><span style="font-size: 11.5pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-KLfHncpzr-jQPq3gLKk4FMyO8efgLUxTN8NRg1-AeBhMr2tOl1GfFSdjnRgzuWu66eX3C-eQQbN2COZZ1jiqdsMbz0MTA3N4cJRKRyzHK5aZdReRDhEKyWd-Wb6wMOxkeP_9a3748R95Rb1EsA-G3Rub7G4FlkT6J7S9guraz_vUa0QZgMg6fRpf/s598/Image05.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="422" data-original-width="598" height="452" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-KLfHncpzr-jQPq3gLKk4FMyO8efgLUxTN8NRg1-AeBhMr2tOl1GfFSdjnRgzuWu66eX3C-eQQbN2COZZ1jiqdsMbz0MTA3N4cJRKRyzHK5aZdReRDhEKyWd-Wb6wMOxkeP_9a3748R95Rb1EsA-G3Rub7G4FlkT6J7S9guraz_vUa0QZgMg6fRpf/w640-h452/Image05.png" width="640" /></a></div><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 12pt; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Bien entendu, ce ne sont pas ces mesures qui vont
relancer l’économie française, même si l’on peut espérer que les tensions
inflationnistes vont sans doute diminuer. Notons cependant que vu l’état de
l’industrie française et du déficit commercial de la France, il est peu
vraisemblable que le résultat soit autre qu’une stagflation. Et ce d’autant
plus que l’exécutif français se refuse à sortir du marché européen de
l’Energie, tout cela au nom d’une prétendue solidarité dans le cadre de l’Union
Européenne.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto;"><b><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le non-sens
(volontaire ?) du marché européen de l’énergie.</span></b><b><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Cette
« solidarité » ne profite qu’aux Allemands, empêtrés eux-mêmes dans
leur idéologie anti-nucléaire. Il est vrai que cette idéologie a permis aux
Allemands de réduire à néant, par contagion, l’avantage concurrentiel que
possédait la France grâce à son énergie électrique peu coûteuse à
produire !</span><span style="font-size: 11.5pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="text-align: left;"><b><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Faut-il ‘sortir’ de l’Euro pour être ‘souverain’,
monétairement parlant?</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 6pt; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Quoiqu’il en
soit, vu le relatif faible « déficit Target », il semble évident que
si la France le voulait vraiment, il <b>serait assez simple de sortir de
la monnaie commune</b>, et d’avoir notre propre monnaie, sans conséquences
néfastes pour notre économie. Il faudrait cependant <b>décréter nul l’article
130 du TUE</b>, en s’abritant derrière le fait indéniable que <span style="background: yellow; mso-highlight: yellow;">l’indépendance de la Banque de
France est en fait un assujettissement aux marchés financiers et à la BCE</span>.
Mais en aurons-nous la volonté politique ?</span><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 6.0pt; margin: 6pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Dans ce contexte, l’importance de l’équilibre, à
retrouver, de notre commerce international serait vitale, pour éviter que le
financement de notre déséquilibre actuel de notre compte de Transactions
courantes (Biens/Services/revenus) de 19 milliards en 2022 (dont 134.4
milliards de déficits de notre balance commerciale) ne repose que sur de la
dette.</span><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 6.0pt; margin: 6pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les données compilées pour l’Italie et présentées en
Annexe montrent par ailleurs que la situation monétaire et financière de
l’Italie sont bien plus préoccupantes, même si sa situation économique, elle,
serait plutôt meilleure. On peut en déduire que si l’Italie voulait retrouver
sa souveraineté monétaire, elle devrait se déclarer en situation de défaut de
paiement, pour ne pas dire en situation de banqueroute, ce qui serait évidemment
très différent.</span><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><b><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Sortir la Banque
de France du carcan du SEBC est nécessaire, mais non suffisant.</span></b><b><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Pour en revenir à
la situation française, une fois la Banque de France revenue, par la simple
dénonciation de l’article 30, dans le giron de la France, il faut sans doute
aller un peu plus loin encore. En suivant en cela les recommandations du
regretté Maurice Allais, nous devrions modifier fortement le statut de nos
banques commerciales, en leur interdisant de créer de la monnaie
« bancaire », c’est-à-dire en leur interdisant de prêter de l’argent
qui ne serait pas gagé sur des actifs, financiers ou physiques, préalablement
existants.</span><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><b><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Pour un « cent
pour cent monnaie »</span></b><b><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Dans cette
optique du « cent pour cent monnaie » (centrale), les banques ne
seraient plus que des « gestionnaires de fonds », pouvant bien sûr
être rémunérées pour cela, un peu comme les caisses d’Epargne françaises avant
la réforme de 1984, date symbolique s’il en est, si on croit aux coïncidences
ou aux signes du destin.</span><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18.6667px; font-weight: 700;"><br /></span></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p> </o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><b><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Souveraineté
monétaire et inflation.</span></b><b><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Un dernier point
mérite cependant d’être signalé, puisqu’il est directement en lien d’un côté
avec la hausse des cours des actions du Cac 40 et la hausse des réserves
bancaires, de l’autre avec une hausse des prix à la consommation, jugulée plus
ou moins jusqu’au milieu de l’année 2022.</span><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il s’agit de l’évolution
depuis 2009 de la base monétaire, ou monnaie centrale, ou agrégat MO (réserves
bancaires plus billets), monnaie émise donc sous la seule responsabilité de la
Banque de France (plus ou moins contrôlée par la BCE)</span><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Entre décembre
2009 et décembre 2019, le montant de cette monnaie centrale a été multiplié par
un facteur de près de 4 (3.84 exactement), en passant de 212 milliards à 775
milliards. Pendant ces dix années, le PIB français n’a pourtant cru, en euros
courants (donc sans tenir compte de la hausse des prix), que d’un facteur de l’ordre
de 1.5.</span><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><b><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En deux ans, une
masse monétaire en hausse de 90%</span></b><b><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Plus remarquable encore,
entre décembre 2019 et décembre 2021, la monnaie centrale est passée de <b>775
milliards à 1476.1 milliards</b>, en augmentant donc d’un facteur de 1.9 (<b>90%
de hausse, alors que le PIB a régressé</b>) Et on semble ensuite s’étonner de
la hausse des prix, en tentant de l’expliquer, comme Éric de R. sur CNews, par
la guerre en Ukraine. Quel déni de réalité, ou quelle incompétence (idéologique ?) !
Cela prouve qu’une décision malheureuse, comme celle de vouloir à tout prix,
pour des raisons électoralistes, museler le nucléaire, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>peut avoir un impact catastrophique. On
retrouve là d’un côté le choix d’un modèle instable ou peu ‘robuste’, et de l’autre
la théorie du chaos. De fait, si le prix de l’énergie explose maintenant, c’est
parce que le prix de l’électricité dépend du prix du gaz, qui a été multiplié
par 10 du fait des sanctions visant la Russie. Mais c’est bien le modèle du
marché de l’énergie qui est à la fois stupide et instable, ce que l’Espagne et
le Portugal ont compris.</span><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><b><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Une inflation
monétaire maitrisée bien tard.</span></b><b><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Pour en revenir à
l’inflation purement monétaire notons cependant que les autorités de la Banque
de France semblent avoir perçu le problème, sans doute sous l’influence de la
BCE, puisque l’Allemagne et l’Italie, et d’autres BCN ont réagi elles aussi en
diminuant le montant de leur monnaie centrale, ce qui exige que certaines
dettes soient elles aussi diminuées, ou « confiées » à d’autres
établissements financiers. C’est ainsi qu’en 2022, la Banque de France a enfin
réduit le montant de M0 de 66 milliards. 66 milliards, cela paraît important, c’est
quatre fois, paraît-il, le trou de la caisse de retraites, ou encore deux fois
ce que nous coûte l’immigration.</span><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Mais cela reste une
« paille » si on la compare aux 1476.1 milliards du montant de la
monnaie centrale de la fin 2021. De plus, cette contraction monétaire, sans
doute bienvenue dans certains contextes, risque dans la situation actuelle de conduire
à une stagnation de notre économie, tout en étant bien tardive pour lutter
contre l’inflation qui nous guette.</span><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><b><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Qui a vraiment
profité de la manne monétaire, de l’argent magique ?</span></b><b><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Bien entendu,
cette manne bancaire, ou monnaie centrale, n’a pas été perdue pour tout le
monde. La Bourse et le système bancaire s’en sont bien servis, ce que l’on voit
à la fois dans la hausse de la Bourse sur les dernières années, et sur le fait
que M0, qui représentait 42% du bilan de la Banque de France en décembre 2009,
a atteint 72.3% de ce bilan en décembre 2021. Dit autrement, cela signifie que
le passif de notre banque « nationale » <b><span style="background: yellow; mso-highlight: yellow;">a surtout servi à consolider les finances de nos
grandes banques commerciales.</span></b></span><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il est donc grand
temps d’extirper du giron de la Banque Centrale Européenne notre banque, et de
faire en sorte que la Banque de France, représente réellement la France, pas
des intérêts étrangers, supra-nationaux. Mais une mesure d’accompagnement, déjà
proposée il y a trente ans, par Maurice Allais, apparaît indispensable. Ne pas
créer annuellement plus de monnaie centrale que les seuls besoins de l’économie,
à un ou deux pour cent près (et pas à 18% ou 20% près comme ce fut la moyenne entre
2009 et 2019, et encore moins à 45% près comme entre 2019 et 2021). Il faudra
aussi interdire aux banques commerciales de prêter de l’argent qu’elles n’ont
pas, c’est-à-dire d’accorder des emprunts en prenant comme collatéraux des
actifs fictifs ou douteux, c’est-à-dire constitués par de simples promesses sur
un avenir prétendu radieux.</span><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><b><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Notre
souveraineté monétaire ne dépend QUE de notre volonté politique.</span></b><b><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Ce n’est qu’à ces
seules conditions que notre souveraineté monétaire, indispensable, sera
porteuse d’espoirs, et qu’elle constituera un solide levier pour rebâtir notre
industrie, au service d’un protectionnisme économique intelligent permettant de
retrouver les équilibres que nous avions encore avant que le traité de
Maastricht n’entre réellement en action.</span><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 12.0pt; margin: 12pt 0cm 0cm;"><i><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Bruno Lemaire, économiste et essayiste, ancien doyen
associé d’HEC</span></i><i><span style="color: black; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> <a href="https://www.thebookedition.com/fr/ce-que-tout-politique-doit-connaitre-p-383443.html" target="_blank">Ce que tout politique devrait savoir en économie</a></span></i></p>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-27764631213603393592023-02-23T06:26:00.010-08:002023-02-23T10:49:26.426-08:00La France s’enfonce de plus en plus dans le déclassement<h3 style="text-align: left;"> <span style="font-size: 14pt;">Comment le nier, même la Banque de France le laisse entendre.</span></h3>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Les
« petits hommes gris » que raille parfois Pascal Praud sur CNews
ont parfois du bon quand on sait les décoder et ne pas leur donner trop de
pouvoir.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">C’est ainsi
qu’en relisant les comptes-rendus émis par la Banque de France depuis 5 ans sur
la balance des paiements et la position nette de la France, il est aisé de voir
que le déclin de la France parait inéluctable, si rien n’est fait pour que cela
change.<o:p></o:p></span></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhUhqNM949hhkXAfqde-cqQNY0eLnDk7Nw3E8e8dugMFw0-hvWL2AAN7khSPrzo_Nujkkpt907jFMPaSvzblnQQKwXEnMvOffDMFrK7952Hh6gz_KcQaf6GO3DX3VQnVhfoMMlOuRR-g92hn3YhRMG00unYbkEyTM8Bbc4AMzNBT9lvUoN_4vyLWqi/s544/Image1.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="523" data-original-width="544" height="308" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhUhqNM949hhkXAfqde-cqQNY0eLnDk7Nw3E8e8dugMFw0-hvWL2AAN7khSPrzo_Nujkkpt907jFMPaSvzblnQQKwXEnMvOffDMFrK7952Hh6gz_KcQaf6GO3DX3VQnVhfoMMlOuRR-g92hn3YhRMG00unYbkEyTM8Bbc4AMzNBT9lvUoN_4vyLWqi/s320/Image1.png" width="320" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; text-align: left;">La seule
année relativement favorable est l’année 2021, année post-confinement et
pré-électorale : seuls les mauvais esprits s’attarderont sur cette
coïncidence.</span></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Il est vrai qu'en 2022, "annus horibilis", les « sanctions anti-Russie » ont coûté très
cher à la France, les importations énergétiques ayant augmenté de presque 70
milliards, alors que pour notre ministre de l’économie, «le budget est à un
euro près ». Il voulait peut être dire : à quelques dizaines de
milliards près.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Notons aussi qu’avec un marché européen de l’énergie complètement ubuesque, qui détruit
l’avantage compétitif qu’avait eu la France très longtemps, relativement à
l’Allemagne, et l’obligation faite à l’EDF de vendre à prix coûtant aux
« alternatifs », quitte à leur racheter 8 à 10 fois le prix, en cas
de besoin, ce surcoût énergétique était inévitable. Heureusement que l’Etat se
gave sur le renchérissement du prix de l’essence, plus d’un euro de taxe sur un
litre vendu à la pompe 1,90€.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Mais cette
balance des paiements nous apprend aussi bien d’autres choses, ne fut-ce que
dans l’évolution du compte financier. Grossièrement dit, ce poste de la balance
des paiements nous dit si la France a <b>besoin, ou non, de financements
extérieurs pour équilibrer ses comptes.</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Jusqu’en
2020, première année du Covid, ce compte correspondait à peu près à la moitié
du déficit commercial de marchandises. Son montant évoluait entre 20 et 30
milliards de déficit, c’est-à-dire de dette vis-à-vis de l’extérieur ou des
« non-résidents », même si on peut s’interroger sur la précision de
ces statistiques, puisque pour équilibrer les comptes, il fallait une ligne
« erreurs et omissions » évoluant entre 10 et 20 milliards d’euros.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 6pt;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Le tableau suivant, issu des statistiques de l’INSEE, montre
que la BdF n’est pas la seule à se contenter d’approximations, appelées
différemment ici.<o:p></o:p></span></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfLfJovJQJW4_EOb6nlDgEk9F2BT3DdPZdimJUU8dglPmQdz0kTzpgnxS2A-y8m-ab6tl8Lttaat-3RAaZaSi7GNC0XpK99XeoSgnktrQmpUaND8CWhTdGfa_gwP6yMTqb4GpAoVFEfWLrEv-romqQDV60Qi8H86N_6y7QUxBiNIFHuyKsOO0BNTnR/s431/Image2.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="381" data-original-width="431" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfLfJovJQJW4_EOb6nlDgEk9F2BT3DdPZdimJUU8dglPmQdz0kTzpgnxS2A-y8m-ab6tl8Lttaat-3RAaZaSi7GNC0XpK99XeoSgnktrQmpUaND8CWhTdGfa_gwP6yMTqb4GpAoVFEfWLrEv-romqQDV60Qi8H86N_6y7QUxBiNIFHuyKsOO0BNTnR/s16000/Image2.png" /></a></div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; text-align: left;">De fait, pour continuer sur la même voie, à savoir les
approximations « à quelques dizaines de milliards près », l’INSEE,
dont on vante le sérieux et la transparence, a systématiquement besoin, dans
ses statistiques concernant le PIB, de rajouter, pour « équilibrer les
comptes », de faire appel aux fameuses variations de stock, dont la valeur
a le bon goût de permettre d’équilibrer les comptes : en 2019, 20.8
milliards, 17.4 en 2020, 18.8 en 2021, variations qui représentent 0.6 à 0.7%
du PIB, que notre ministre de l’économie prétend prédire à 0.1 ou 0.2% près. Là
encore, de qui se moque-t-on ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top: 6pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Mais le plus grave, comme je l’ai écrit par ailleurs, est la
façon de prendre le PIB comme un instrument de valeur efficace et « transparent »,
en prétendant par exemple que l’augmentation de la consommation s’accompagne
nécessairement d’une augmentation du PIB, ce que l’on répète pourtant urbi et
orbi quand cela se produit.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top: 6pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Si la consommation est associée à une production « nationale »,
ou « domestique », ou « résidente », c’est bien entendu une
bonne chose, et le PIB augmente d’autant. Mais si ce surplus de consommation
ne s’effectue que par une augmentation équivalente des importations, il en va
évidemment autrement. Sinon, cela voudrait dire que <b>le financement de notre
consommation n'a aucune importance</b>, qu’il suffirait d’importer « à crédit »,
et qu’il suffirait de s’endetter auprès des « non-résidents », (ou d’utiliser
une épargne préalablement constituée, ce qui n’est pas sans limites, et qui ne
peut être une solution pérenne)<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top: 6pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">En d’autres termes, ce qui détermine la véritable richesse d’un
pays, c’est <b>sa production, ou encore sa consommation et ses investissements
lorsqu’ils sont financés</b>. Une consommation ou des financements qui seraient
essentiellement financés par la dette ne pourraient conduire qu’à un
déclassement progressif de notre pays, si cette situation se prolongeait. C’est
malheureusement le cas depuis près de 20 ans, depuis 2005 en fait, l’année à laquelle
le déficit commercial de la France, excédentaire jusque-là, a débuté.<o:p></o:p></span></p>
<span face=""Calibri",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Pour les dernières années, depuis 2018, le
rapprochement du déficit du compte de transactions courantes (plus les « omissions
et erreurs ») et du montant du compte fiancier, 93.1 milliards d’euros en
2022 suffisent à montrer dans quelle situation désastreuse se trouve
actuellement la France. Et ce n’est pas les 700 milliards d’argent magique, c’est-à-dire
de monnaie centrale, déversés par la Banque de France entre mars 2020 et avril
2022 qui vont aider la France à s’en sortir, si la production domestique ne
repart pas à la hausse, tout en limitant au maximum nos importations.</span></div></span><div><span face=""Calibri",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span face=""Calibri",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">Il est
vrai que depuis mai 2022 la Banque de France ne crée plus de monnaie centrale,
mais une fois la hausse des prix lancée, il va être bien difficile de revenir
en arrière, surtout si l’on veut éviter la récession.</span></div><div style="text-align: justify;"><span face=""Calibri",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span face=""Calibri",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">(<i>Bruno Lemaire, économiste, ancien doyen associé d'HEC</i>)</span></div><div style="text-align: justify;"><span face=""Calibri",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><a href="https://www.thebookedition.com/fr/ce-que-tout-politique-doit-connaitre-p-383443.html" target="_blank">Ce que tout politique doit connaître en économie</a><br /></span></div>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-80889107438878866232023-02-05T08:35:00.003-08:002023-02-05T08:37:19.310-08:00Echanges commerciaux avec une monnaie commune<p> </p><div style="text-align: left;"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Les
échanges commerciaux dans une zone ayant une monnaie commune, comme l’euro. <i>(par Bruno Lemaire, économiste, ancien doyen associé d'HEC)</i></span></b></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">L’euro,
monnaie commune de l’union européenne monétaire, a une particularité. Les
échanges internes à un même pays de l’U.E.M. sont libellés en euros, ainsi que
les échanges entre deux pays différents, dès lors qu’ils appartiennent à
l’union européenne monétaire. Et, pourtant, <b>cette monnaie n’est pas une
monnaie unique</b>, mais une monnaie commune. De fait chaque pays de cette
U.E.M. a sa propre banque centrale, pour la France c’est la Banque de France,
pour l’Allemagne c’est la Bundesbank, pour l’Espagne c’est Banco de España,
etc.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Si l’euro était une monnaie unique,
et pas une monnaie commune, il n’y aurait qu’une unique banque centrale pour
l’ensemble des pays de l’U.E.M., ce qui n’est pas le cas.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Alors,
certes, on peut ne pas voir de différence entre l’euro français et l’euro
allemand. Et pourtant, c’est bien le cas. C’est cette distinction qui implique
que les échanges entre une banque commerciale française et une banque
commerciale allemande soient d’abord filtrés par les banques centrales
respectives, celle de la France et celle de l’Allemagne, avant qu’il y ait
« compensation » de ces échanges par l’intermédiaire de la BCE,
Banque Centrale Européenne.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">C’est ainsi
que, de la même façon que l’euro français n’est pas identique à l’euro
allemand, il ne viendrait à l’idée de personne de penser que la monnaie gérée
par le Crédit Agricole, que l’on pourrait appeler « monnaie C.A. »
est la même<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>que la monnaie gérée par la
BNP, ou « monnaie BNP ». Lorsqu’il y a des échanges « domestiques »
entre un client CA et un client BNP, les échanges monétaires sont compensés par
la Banque Centrale française, la Banque de France.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">La
« monnaie CA » <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>a certes le
même nom que la « monnaie BNP », et semble avoir la même parité. Il y
a bien un mécanisme de compensation au niveau de la banque de France. Les
comptes « monnaie centrale en euro français » diminuent pour le CA et
augmentent pour la BNP (s’il y a plus d’échanges vers la BNP que vers le C.A.).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Si ce
déséquilibre persiste, la situation du Crédit Agricole peut se détériorer
vis-à-vis de celle de la BNP. Dans ce cas, le Crédit Agricole peut avoir plus
de mal à emprunter, et donc payer plus chers les éventuels crédits qu’elle
solliciterait, soit auprès de la Banque de France, soit auprès des marchés
financiers. De ce fait, les taux d’intérêt accordés par le Crédit Agricole
risquent eux aussi de devenir plus élevés que ceux accordés par la BNP.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Ce peut être
le début d’un mécanisme inquiétant pour le Crédit Agricole. De fait, lorsque
dans le cadre du système bancaire français, l’ensemble des banques, comme
aurait dit Keynes, ne marche pas au même pas, la situation peut se détériorer
rapidement. D’où l’importance pour le Crédit Agricole, dans l’exemple présent,
de s’efforcer d’attirer de nouveaux clients, afin que les échanges avec la
banque concurrente, ici la BNP, restent équilibrés.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">A un niveau
international, c’est aussi ce qui se passe, cette fois-ci à l’intérieur du
système bancaire européen, le SEBC, ou Système Européen de Banques Centrales.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Tant que les
échanges monétaires, les « paiements scripturaux », ont lieu à
l’intérieur d’un même pays, la compensation entre banques commerciales d’un même
pays ne se voit qu’au niveau des comptes que chaque banque commerciale a auprès
de sa propre banque centrale nationale, sa BCN ; la banque de France en
France, la Banco de España en Espagne, etc.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">En revanche,
quand les flux monétaires sont transfrontières, par exemple de la France vers
l’Allemagne (ce qui est plus fréquent que dans l’autre sens), les banques
centrales des deux pays concernés, Banque de France et Bundesbank sont
impliquées, et la compensation se fait aussi à un autre niveau, cette fois au
niveau de la banque centrale européenne.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Le
mécanisme, dont le principe est le même, fonctionne cependant légèrement
différemment. On va parler ici du mécanisme TARGET2, qui se concrétise par le
fait que les « liabilities TARGET», ou les « obligations
TARGET » de la Banque de France vont augmenter sur les comptes de la BCE,
tandis que les « assets » ou « actifs » TARGET de la
Bundesbank vont eux augmenter du même montant.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Au niveau du
SEBC, la somme algébrique des Assets et des Liabilitiés devrait être nulle,
tout est fait pour cela, ce qui implique d’ailleurs, les comptables ayant
toujours le dernier mot, que le solde TARGET de la BCE, au lieu d’être nul,
comme il devrait l’être, et ce qu’il était au début des de la décennie
précédente, est maintenant assez sérieusement négatif.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Il est vrai
que les positions de certains pays évoluent assez vite, c’est le cas de la
France, sont le solde était positif au printemps 2020, et dont la situation
s’est fortement détériorée depuis, alors que l’Allemagne t le Luxembourg
continuent à caracoler en tête. La situation du Luxembourg est encore plus
remarquable quand on compare son solde Target, fortement positif, au bilan de
sa banque (et aussi à son PIB, mais ceci est une autre histoire) : Les
9/10 du bilan de la banque centrale du Luxembourg sont constitués de ce que les
autres banques centrales de la zone euro lui devraient (à quelques bémols près)<o:p></o:p></span></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSvUmv1x2h8rfsVVsv0u_YVw-IsKgxpNrmAyRV986XqcwcMn04bmeD7RYn10q9sDh1R_7xAajYRiLN7SLgkefVyso2ibc963HXAgrryFn26AhRCYCl1ccdAiY8nPozZ6Zm4Bb2jGdiTXtFAOUFGwCwAbY_9OvnNEBjQGsjtRLIc7wX4UZU9_EDHSZ1/s1085/Target2020.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="229" data-original-width="1085" height="136" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSvUmv1x2h8rfsVVsv0u_YVw-IsKgxpNrmAyRV986XqcwcMn04bmeD7RYn10q9sDh1R_7xAajYRiLN7SLgkefVyso2ibc963HXAgrryFn26AhRCYCl1ccdAiY8nPozZ6Zm4Bb2jGdiTXtFAOUFGwCwAbY_9OvnNEBjQGsjtRLIc7wX4UZU9_EDHSZ1/w640-h136/Target2020.jpg" width="640" /></a></div><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;">Pour la
France, dont le solde était très faiblement positif en juin 2020, il en va tout
autrement. L’année 2022 l’a entrainée dans un cycle de plus en plus malsain,
contrairement à deux autres pays, comme l’Irlande ou les Pays-Bas, avant de se
redresser, très curieusement, en décembre 2022:</span></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNI605x4bTd1hYM70ae6Xs52IdkYQy42-JW6wzLI-PVgHAqVXNjHotqhfyZByudnU3GnPfKAcFQVcqi0g6npb9RsH2Fo21q8dY_IeHjLF57NJf1R-NTckl2tR9frZtwWSbaceG3n_4xFhHzfX9QmkvybMSf52k0-EoQOmskzgZkTAe4czLvOIkyu7Z/s605/Target2022.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="263" data-original-width="605" height="278" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNI605x4bTd1hYM70ae6Xs52IdkYQy42-JW6wzLI-PVgHAqVXNjHotqhfyZByudnU3GnPfKAcFQVcqi0g6npb9RsH2Fo21q8dY_IeHjLF57NJf1R-NTckl2tR9frZtwWSbaceG3n_4xFhHzfX9QmkvybMSf52k0-EoQOmskzgZkTAe4czLvOIkyu7Z/w640-h278/Target2022.png" width="640" /></a></div><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;"><span style="font-size: 14pt; text-align: left;">Si on regarde maintenant les dernières données en provenance, cette fois-ci, de la banque de France, on constate que la Banque de France, pour diminuer son « déficit Target » de </span><b style="font-size: 14pt; text-align: left;">60 milliards</b><span style="font-size: 14pt; text-align: left;"> fin 2022, a abaissé son bilan de </span><b style="font-size: 14pt; text-align: left;">96 milliards</b><span style="font-size: 14pt; text-align: left;"> en décembre 2022. Cette diminution a d’ailleurs été principalement obtenue, à son passif, en diminuant de 38 milliards la masse monétaire, tout</span><span style="font-size: 14pt; text-align: left;"> </span><span style="font-size: 14pt; text-align: left;">en diminuant, à son actif, </span><b style="font-size: 14pt; text-align: left;">la ligne de crédits</b><span style="font-size: 14pt; text-align: left;"> octroyée aux IFM de plus de </span><b style="font-size: 14pt; text-align: left;">115 milliards</b><span style="font-size: 14pt; text-align: left;">.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Cette
restriction drastique de la masse monétaire et plus encore des crédits octroyés
explique pour une bonne part la tension sur le marché immobilier, la plupart
des crédits espérés étant maintenant refusés aux potentiels emprunteurs.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Bien entendu,
ce ne sont pas ces mesures qui vont relancer l’économie française, même si l’on
peut espérer que les tensions inflationnistes vont sans doute diminuer. Notons
cependant que vu l’état de l’industrie française et du déficit commercial de la
France, il est peu vraisemblable que le résultat soit autre qu’une stagflation.
Et ce d’autant plus que l’exécutif français se refuse à sortir du marché
européen de l’Energie, tout cela au nom d’une prétendue solidarité dans le
cadre de l’Union Européenne, qui ne profite qu’aux Allemands, empêtrés
eux-mêmes dans leur idéologie anti-nucléaire. Il est vrai que cette idéologie a
permis aux Allemands de réduire à néant, par contagion, l’avantage
concurrentiel que possédait la France grâce à son énergie électrique peu coûteuse
à produire !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;"><o:p> </o:p></span><span style="font-size: 14pt;">Quoiqu’il en
soit, vu le relatif faible « déficit Target », il semble évident que
si la France le voulait vraiment, il <b>serait assez simple de sortir de la
monnaie commune</b>, et d’avoir notre propre monnaie, sans conséquences néfastes
pour notre économie. Mais en aurons-nous la volonté politique ?</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;"><i style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Ecrit le 05/02/2023, par Bruno Lemaire, <a href="https://www.thebookedition.com/fr/ce-que-tout-politique-doit-connaitre-p-383443.html">Ce que tout politique doit savoir en économie</a></i></span></p>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-5538510183287968292022-11-11T03:01:00.006-08:002022-11-12T08:06:34.687-08:00Le Grand déclassement de la France, mais non, voyons.<h1 style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;">Le grand
déclassement de la France, encore une fakenews ?</span></h1>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;"><i>(B. L., 11 novembre 2022)</i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">D’après
Eurostat, en prenant comme critère le pouvoir d’achat par habitant (et si on
oublie les deux ou trois millions de clandestins qui ne figurent pas dans le
recensement officiel) , la France serait <b>dixième sur 27</b> dans l’Union
Européenne, et sous la moyenne des 17 pays de la zone euro.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Il y a
certes des pays de la zone euro qui font bien moins bien encore, ne fut-ce que
l’Italie, l’Espagne, le Portugal ou la Grèce. Mais si on se limite aux pays
fondateurs du marché commun, nous sommes largement dépassés par l’Allemagne,
les Pays-Bas, le Luxembourg, et même la Belgique. Il est vrai que ce « petit
pays », a un niveau de vie supérieur de près de 20% à celui de la « grande
France », tout en ayant un solde commercial très bénéficiaire,
contrairement à la France dont le déficit commercial s’accroît d’année en
année. Quelle déchéance.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Il faut dire
aussi que les pays du nord de la zone euro n’ont pas l’immense chance d’avoir à
leur tête un prétendu « Mozart de la Finance », ni un ministre de l’économie
qui prétendait mettre à genoux l’économie russe. C’est ainsi que la France se
retrouve avec une dette de <b>3000 milliards</b>, qui a augmenté de 600
milliards, une paille, en moins de 2 ans, et un <b>déficit commercial de 150
milliards</b>, en partie lié aux décisions désastreuses prises en matière
énergétique (fermeture ou mauvais entretien de centrales nucléaires, achat de
gaz aux USA à 4 fois le prix du gaz russe).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">L’Irlande, dont
le PIB est 7 fois inférieur à celui de la France, a un bénéfice commercial de l’ordre
de 14% de son PIB. Ce pays est, de plus, relativement peu endetté, sa dette
publique ne représentant que 60% de son PIB, contre 113 à 114% de son PIB pour
la France. Sans vouloir enfoncer le clou, la banque centrale d’Irlande <b>pourrait
racheter aisément l’ensemble des dettes « Target2 »</b> que la Banque
de France doit aux autres banques centrales de la zone euro, dettes ou ‘liabilities’
qui représentent pour la banque de France, suivant les mois, entre 80 et 100
milliards d’euros.<o:p></o:p></span></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj44qTI3zCrKD3KnL3pP9YOTz58mEDqH4nND5EWTz7fjV3SD-kT_LXwj64GOAl2nNpJXJ5OroXqWeMwLnUEW6D7MA_u77JAtcT5UaQT5IpAhVdBTQsezPhTXqq8e97575vQpTIA_p8dCN_vvbiUMq0OAWS9rf7gLIVvJr2Yf-PSgUwZEpVJU8Ia_JxK/s442/Target2FranceIrlandeHollande2022.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="380" data-original-width="442" height="550" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj44qTI3zCrKD3KnL3pP9YOTz58mEDqH4nND5EWTz7fjV3SD-kT_LXwj64GOAl2nNpJXJ5OroXqWeMwLnUEW6D7MA_u77JAtcT5UaQT5IpAhVdBTQsezPhTXqq8e97575vQpTIA_p8dCN_vvbiUMq0OAWS9rf7gLIVvJr2Yf-PSgUwZEpVJU8Ia_JxK/w640-h550/Target2FranceIrlandeHollande2022.JPG" width="640" /></a></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Un autre
pays, qui fait partie de l’Union Européenne dès ses débuts, puisqu’elle a même
participé à son ébauche en tant que « Marché Commun », à savoir les
Pays-Bas, s’en sort lui aussi fort bien, que ce soit au niveau financier, ses
crédits Target 2 étant, en positif, l’équivalent des dettes T2, en négatif, de
la France, en dépit d’un petit problème fin 2021, période pour laquelle la France
était encore, elle, en positif.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Passons
maintenant au cas de l’Allemagne, que certains experts prédisaient en perdition.
Il est vrai que ses échanges commerciaux avec la Chine s’effectuent maintenant essentiellement
dans un sens, de la Chine vers l’Allemagne. Mais cela n’empêche pas sa banque
centrale d’avoir des « crédits Target 2 » de l’ordre de <b>1267
milliards d’euros</b>, qui pourraient compenser, suivant les mois, entre <b>12
à 15 fois les « déficits Target 2 » de la France</b> (et racheter les
déficits cumulés de l’Espagne et de l’Italie, et peut être même ceux de la
Gtèce)<o:p></o:p></span></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxj6V6A-ypMtAQJitY00YEthFVHktnTQfmlxPso2AYVK4Db4szqzgcLyoYcTDgqWVYGrCmLmUxWAyqMpuar8u-tzhsPTSyg8NLoECKhdobLsAIbp5UcezV9wUhugnTAqMdtxyn1NAKn89Ql7LvMl8VD2TogbZpnZyrfLl7mDYhAf2VBQ_YBPIESvyV/s733/Target2AllemagneItalieEspagneGr%C3%A8ceLuxembourgSept2022.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="385" data-original-width="733" height="336" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxj6V6A-ypMtAQJitY00YEthFVHktnTQfmlxPso2AYVK4Db4szqzgcLyoYcTDgqWVYGrCmLmUxWAyqMpuar8u-tzhsPTSyg8NLoECKhdobLsAIbp5UcezV9wUhugnTAqMdtxyn1NAKn89Ql7LvMl8VD2TogbZpnZyrfLl7mDYhAf2VBQ_YBPIESvyV/w640-h336/Target2AllemagneItalieEspagneGr%C3%A8ceLuxembourgSept2022.JPG" width="640" /></a></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; text-align: left;">On comprend
pourquoi le désir d’Emmanuel Macron de croire à la <b>fiction du couple
Franco-Allemand est déraisonnable</b>. L’Allemagne n’y a aucun intérêt, et ce d’autant
plus que le rôle diplomatique de la France est lui aussi en train de s’effondrer,
et que même militairement la France est en déclin, alors que l’Allemagne songe
à se réarmer.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Mais de « petits
pays » s’en sortent pourtant fort bien. Nous avons déjà parlé de l’Irlande,
qui n’est pas qu’un « paradis fiscal », vu l’état très positif de sa
balance commerciale, et nous ne reviendrons pas non plus sur le cas des
Pays-Bas, l’un des six pays fondateurs du Marché commun, grand pays exportateur
puisqu’il exportait en 2021 l’équivalent de 83% de sa production, pour n’en
importer ‘que’ 75% (à comparer aux ‘misérables’ 20% de la France).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Nous aurions
pu aussi parler de la Finlande, assez atypique pour sa part, puisqu’elle n’a
pas un commerce spécialement florissant, mais qui semble particulièrement bien
gérée, avec une dette publique qui dépasse à peine <b>70% de son PIB, en dépit
de l’excellence reconnue de son système éducatif</b>.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Le cas du Luxembourg
vaut lui aussi la peine d’être étudié. Ce pays, de la taille de la moitié d’un
de nos départements, a un commerce international assez faible, lourdement déficitaire.
Il est vrai que si l’on s’intéresse à sa balance des paiements, il en va tout
autrement, ce qui lui permet d’avoir <b>des soldes Target 2 largement positifs,
de la taille de cinq fois son PIB</b>, ce qui e fait un champion toutes
catégories, même vis-à-vis du mastodonte allemand qui, lui, ne pourrait acheter
‘que’ la moitié de son propre PIB.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Il est aussi
intéressant de savoir qu’en dépit du fait que, par habitant, le Luxembourg dépense
deux fois plus que la France en matière de santé et d’éducation, le ratio de
ses dépenses publiques, en 2021, n’atteignait que 43% de son PIB (il est vrai
plus de 3 fois et demie celui de la France, par habitant), avec un taux de chômage
deux fois inférieur.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Terminons
cependant ce billet en parlant de deux pays, grands par leur superficie et leur
histoire, mais qui font moins bien encore que la France. Il y a d’abord l’Espagne,
avec 118% de dettes publiques relativement à son PIB, ses 501 milliards de
dettes Target 2, et, maintenant, un déficit commercial de 31 milliards pour
2021.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">L’Italie est
un cas encore plus étrange, en dépit du fait, ou peut être à cause du fait, qu’il
a été récemment dirigé par un autre génie de la Finance, l’ancien président de
la Banque Centrale Européenne, Mario Draghi. L’Italie a une dette publique de
15% relativement à son PIB, 715 milliards de « dettes T2 », malgré un
solde commercial positif, et un réseau industriel encore relativement solide.
Il est vrai que son système bancaire semble à bout de souffle, et certains
experts semblent dire que le travail non déclaré représenterait une part
importante de la production italienne.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Pour en
revenir à l’état général de l’Union Européenne, et plus spécifiquement à l’état
de la Zone Euro, il est difficile de ne pas penser, vu les déséquilibres
actuels tels qu’on pourrait éventuellement les synthétiser par l’état de leurs
diverses banques centrales traduit partiellement par leurs soldes Target2, que
le système euro repose sur un miracle financier permanent, et que tout est prêt
pour une explosion, ou une implosion, dévastatrice. Les déséquilibres financiers
n’ont jamais été aussi importants. Il suffirait qu’<b>une des banques centrales
les plus importantes, celle de l’Italie, de la France, voire de l’Allemagne, se
retire du ‘système’</b>, en reprenant sa liberté, pour qu’il n’y ait plus de système
bancaire européen.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Et, comme je
l’ai dans un autre billet, <a href="https://monnaiepublique.blogspot.com/2022/10/souverainete-monetaire-et-euro-franc.html">Renationalisons la banque de France</a> c’est sans doute la France qui est la mieux
placée ‘théoriquement’ pour le faire, même si, sur le plan politique, cela
semble plus que douteux, Emmanuel Macron étant sans doute <b>prêt à sacrifier la France
pour son rêve d’Europe</b>. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><i>Bruno Lemaire, ancien doyen associé d’HEC, ancien responsable R&D d’IBM Conseil, essayiste et consultant <a href="https://www.thebookedition.com/fr/ce-que-tout-politique-doit-connaitre-p-383443.html">Ce que tout politique doit savoir en économie</a></i></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-41895356133725186992022-11-01T07:54:00.002-07:002022-11-01T09:19:50.909-07:00Une inflation inexplicable pour Dame Lagarde, et pourtant!<h2 style="text-align: left;"> Une inflation pas si mystérieuse</h2><div style="line-height: 1.5; text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica;">On a un peu de mal à croire que la directrice générale de la BCE s'interroge vraiment sur l'émergence de l'inflation, ou qu'elle se contente d'en jeter la responsabilité sur le si méchant Poutine.</span></div><div style="line-height: 1.5; text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica;"><br style="line-height: 1.5;" /></span></div><div style="line-height: 1.5; text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica;">Il suffirait de lire les bilans de la Banque de France (ainsi que l'évolution des différents bilans des 17 banques centrales des pays qui constituent la zone euro) pour comprendre le processus de cette hausse des prix engendrée par une émission sans précédent de monnaie centrale. A force de croire à l'agent magique, on finit par en payer le prix, sans mauvais jeu de mots.</span></div><div style="line-height: 1.5; text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica;"><br style="line-height: 1.5;" /></span></div><div style="line-height: 1.5; text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica;">Je me suis contenté ici de m'intéresser au cas de la France, en montrant comment les prix risquent de doubler d'ici 7 à 8 ans en France, voire plus rapidement encore, indépendamment même de ce qui se passe en Ukraine.</span></div><div style="font-family: Arial; font-size: 14px; line-height: 1.5; text-align: justify;"><br /></div><div style="line-height: 1.5;"><div class="separator" style="clear: both; font-family: Arial; font-size: 14px; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi5Ihnaoiu6Upm86ejL-U7gtN_GVLI4uS0dZzk-I1gMTMoaz08d66h5saowCWpvxhvTY8_vt9UD6BvUfyV-UWv_ShyHE3-VRxbBkJgpy2R3gg3uxPwxTq2VKaWoKu1tgSXsmskifVs9N8qCs2PLEV2PLguuCvG7Cg1a8e3vNTsp8Yn9nTv0r5shN10H" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img data-original-height="534" data-original-width="1221" height="280" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi5Ihnaoiu6Upm86ejL-U7gtN_GVLI4uS0dZzk-I1gMTMoaz08d66h5saowCWpvxhvTY8_vt9UD6BvUfyV-UWv_ShyHE3-VRxbBkJgpy2R3gg3uxPwxTq2VKaWoKu1tgSXsmskifVs9N8qCs2PLEV2PLguuCvG7Cg1a8e3vNTsp8Yn9nTv0r5shN10H=w640-h280" width="640" /></a></div><br /><span style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica;">Tout le « mystère »
de l’inflation et de la hausse des prix est résumé ici (si on y ajoute le fait
que le PIB de septembre 2022 est au même niveau que le PIB de décembre 2019)</span></span></div><div style="line-height: 1.5;">
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: helvetica;">La Banque de
France a vu son bilan augmenter d’environ <b>600 milliards en 2020</b>, dont
450 milliards (exactement <b>448,7 milliards</b>) pour les réserves des banques
(les « IFM ») en ‘contrepartie’ de <b>335,4 milliards de dettes « douteuses »
</b>que la Banque de France a racheté à ces mêmes IFM.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: helvetica;">En 2021, ces
« largesses monétaires » n’ont été ‘seulement’ que de <b>297,6 milliards</b> (presque 300 milliards
tout de même) pour une contrepartie de seulement <b>87,3 milliards</b> d’obligations
douteuses vis-à-vis d’une augmentation des réserves bancaires de <b>240,9
milliards</b>. Quelle générosité de la Banque de France vis-à-vis des Banques commerciales
ou autres IFM, qui ne fait même plus semblant de leur racheter leurs dettes!<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: helvetica;">Il est vrai
qu’en 2022 les temps sont plus durs, l’argent magique s’est tari, au moment même,
d’ailleurs, où le déficit commercial explose encore plus.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: helvetica;">En bon
disciple du grand économiste Maurice Allais, je ne peux que prédire que l’économie
française est au plus mal, il faudrait un véritable miracle, et de tout autres
responsables politiques, pour éviter que le déclassement de la France s’aggrave
encore et devienne irréversible.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica;"><b><span style="line-height: 107%;">Serait-ce
en reprenant en mains la Banque de France</span></b><span style="line-height: 107%;"> ? C’est sûrement une condition nécessaire, mais sera-t-elle
suffisante ?<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: helvetica;">(<i>Dois-je
rappeler une de mes prévisions, écrite en juin 2021 dans mon dernier bouquin,
les prix vont doubler en 10 ans, révisée il y a 3 mois : les prix vont
doubler en moins de 6 ans</i>)<o:p></o:p></span></span></p>
<span style="line-height: 107%;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica;">Dernière précision. La Réserve Fédérale américaine a
plus émis de dollars les deux dernières années que pendant tout le reste de son
existence. Et c’est presque pareil en France, puisque la monnaie centrale émise
par la Banque de France a presque doublé entre décembre 2019 et décembre 2021.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica;"><i>Ecrit le 01/11/2022, par Bruno Lemaire, ancien doyen associé d'HEC. <a href="https://www.thebookedition.com/fr/ce-que-tout-politique-doit-connaitre-p-383443.html">Ce que tout politique doit savoir en économie</a></i></span></div></span></div>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-21178429835053718912022-10-11T05:26:00.007-07:002022-11-01T09:20:53.222-07:00Les soldes Target2 expliqués aux débutants et aux autres aussi<h3 style="text-align: left;"> <span style="font-size: 12pt;">Ou comment
rendre transparentes les positions financières des états de la zone euro.</span></h3>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Les mouvements financiers entre états ne sont guère plus
compliqués que les mouvements financiers entre banques, ni d’ailleurs entre
simples particuliers dès lors que ce sont des mouvements qui se concrétisent
par des modifications de comptes bancaires, tous numérisés ou « électroniques ».
Ce ne sont que des « écritures » sur deux comptes. Quand il y a une
vente, les<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>deux comptes sont celui de l’acheteur,
qui augmente, celui du vendeur, qui diminue. Quand c’est une transaction
purement financière, c’est un phénomène analogue.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Prenons un exemple franco-français. Monsieur Dupont a un
compte et une carte de débit-crédit auprès de la BNP. Il a besoin d’espèces, il
veut retirer 300 euros à un distributeur, c’est celui d’une autre banque, par
exemple le Crédit Agricole. Après avoir retiré cet argent, il va y avoir une « <b>compensation</b> »
entre la BNP et le Credit Agricole, cette compensation concernera en dernier
recours les comptes de la BNP et du Crédit Agricole auprès de la Banque de France,
la banque centrale nationale de la France (BCN de France, ou BdF) Le compte BNP
aura diminué de 300 euros, le compte Crédit Agricole aura augmenté de 300 euros
(si nous négligeons les frais de transaction, de l’ordre de 0.5%).<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Si les comptes de la BNP se vident plus vite que ceux du
Crédit Agricole, car les transferts dans l’autre sens peuvent aussi se produire,
il peut arriver un moment où les comptes de la BNP auprès de la Banque de France
soient presque réduits à zéro, alors que les comptes du Crédit Agricole
seraient florissants. Ces deux banques peuvent s’arranger entre elles, par des
prêts interbancaires. Mais, à terme, cette solution n’est pas viable, <b>si les
banques, comme aurait dit Keynes, n’avancent pas au même pas</b>. Un tel
déséquilibre peut être extrêmement dangereux pour le système bancaire français,
ou tout autre système bancaire national.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En fait, même si ce n’est pas visible, les transactions
financières internes à un même pays font intervenir deux pseudo-monnaies
différentes. Dans le cas précédent, ce sont l’euro « Crédit Agricole »
et l’euro « BNP », même si la parité de ces deux monnaies est de un
pour un. D’où l’importance capitale, lors de la « compensation » des
comptes, qu’une des deux banques ne prenne pas trop d’importance sur l’autre,
la <b>régulation</b> passant toujours, en cas d’échanges inégaux entre les deux
banques (plus de transferts d’une banque vers l’autre), <b>par la Banque de France</b>.
Seule la Banque de France, d’ailleurs, a la possibilité de créer de l’argent ,
ce que ne peuvent faire ni le Crédit Agricole, ni la BNP.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Dans le cas de transferts financiers entre deux pays
différents de la zone euro, le processus de « <b>compensation</b> »
est presque identique. De même qu’il y a avait un « euro Crédit Agricole »
et un « euro BNP », que seule la Banque de France pouvait compenser
sur ses propres comptes, de même il y a un « euro français » et un « euro
allemand », et toute vente d’un produit allemand à un acheteur français,
ou à l’inverse d’un produit français à un acheteur allemand sera compensée, en
définitive, par des mouvements affectant les comptes de la Banque de France et
de la Banque d’Allemagne. Seule la terminologie changera, on parlera de <b>soldes
Target2</b>, positifs ou négatifs, d’actifs ou d’obligations, d’’assets’ ou de ‘liabilities’,
ces soldes se retrouvant sur les comptes de la Banque de France et de la « <span style="background: white; color: #666666; font-family: Roboto; font-size: 10.5pt; line-height: 107%;">Deutsche Bundesbank</span> »<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><span style="background: white; color: #666666; font-family: Roboto; line-height: 107%;">Le tableau ci-dessous montre l’évolution
de ces soldes Target sur les quatre dernières années, entre juin 2018 et juin
2022, les soldes négatifs ou « liabilities » étant en rouge, les
soldes positifs ou « assets » étant en noir.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrgkOPfaINUH9MYmiCcR3Pe4w7vvVjCYazILfrE1n2YAt2ZVh7kNXJk4DELBYqGIGsKEgY1kYJuLMwaUKY-N4VJMRUGiibK6gJGpm3_BlEfI6tWiyPMa4kAbD0KwWgMRGKGq2zIgcVHy0B60jeTSIm2NT21XNCw6Dtlpc60ed4dLdhCfEKyYkBm7Wk/s914/SoldesTargetenjuin2022TroisAns.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="914" data-original-width="554" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrgkOPfaINUH9MYmiCcR3Pe4w7vvVjCYazILfrE1n2YAt2ZVh7kNXJk4DELBYqGIGsKEgY1kYJuLMwaUKY-N4VJMRUGiibK6gJGpm3_BlEfI6tWiyPMa4kAbD0KwWgMRGKGq2zIgcVHy0B60jeTSIm2NT21XNCw6Dtlpc60ed4dLdhCfEKyYkBm7Wk/s16000/SoldesTargetenjuin2022TroisAns.jpg" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="background-color: white; color: #666666; font-family: Roboto; text-align: left;">Dit sommairement,
ces soldes traduisent la </span><b style="color: #666666; font-family: Roboto; text-align: left;">position financière des banques centrales</b><span style="background-color: white; color: #666666; font-family: Roboto; text-align: left;"> de la
zone euro, et donc leur plus ou moins grande faiblesse. C’est ainsi que l’Italie
voulait avoir une position financière « épurée » vis-à-vis des autres
pays de la zone euro, elle devrait s’acquitter d’une dette de plus de </span><b style="color: #666666; font-family: Roboto; text-align: left;">627
milliards</b><span style="background-color: white; color: #666666; font-family: Roboto; text-align: left;"> (en date de juin 2022), alors que l’Allemagne, au contraire,
dispose d’un crédit de plus de </span><b style="color: #666666; font-family: Roboto; text-align: left;">1216 milliards</b><span style="background-color: white; color: #666666; font-family: Roboto; text-align: left;"> sur l’ensemble des pays de
la zone euro. La France, elle, est en situation moins défavorable. Longtemps à
l’équilibre, elle ne devrait « que » </span><b style="color: #666666; font-family: Roboto; text-align: left;">104 milliards</b><span style="background-color: white; color: #666666; font-family: Roboto; text-align: left;"> à ses « partenaires »
de la zone euro. Notons cependant la position inconfortable de la BCE, dont le
solde Target devrait être à zéro, si le système bancaire européen était à l’équilibre.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="background-color: white; color: #666666; font-family: Roboto; text-align: left;"><br /></span></div><p></p>
<div><b>L’équilibre de la zone euro ne repose donc que sur un fil</b>,
et sur la volonté des pays la constituant d’accepter que ce château de cartes
en équilibre instable ne s’écroule pas. Il est clair que si l’Italie était
contrainte de payer ses « dettes Target2 », elle ne pourrait le faire
sans mettre la banque d’Italie en faillite.</div><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">D’un point de vue purement financier, on comprend pourquoi,
pour attirer des capitaux, l’Italie doit offrir des taux de rendement bien plus
importants que ceux de l’Allemagne. Mais qui a envie d’investir financièrement en
Italie avec une banque centrale italienne qui risque d’être en cessation de
paiement assez facilement. On comprend que sans souveraineté monétaire, une
nation endettée ne peut pas grand-chose. La situation de la France, elle, est
bien moins préoccupante. Il lui suffirait d’avoir la volonté politique de
décider de reprendre la main sur sa banque nationale, la Banque de France. Une
dette financière de 134 milliards n’est pas énorme, si on la compare à d’autres
pays « du sud de l’Union Européenne », ni même à la situation de la
BCE elle-même.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal"><b><i>Compléments et mise à jour au 12 octobre 2022</i></b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Compte tenu des nouvelles données de la BCE (ou ECB), la situation financière de la France s'est un peu améliorée, en passant d'un solde Target2 négatif de 104.6 milliards à 91.9 milliards, ce qui pourrait permettre à la France de retrouver plus aisément sa souveraineté monétaire, si elle en avait la volonté politique. Ce n'est malheureusement pas le cas de l'Italie, dont la situation financière, telle que traduite par les dettes Target2 de sa banque centrale, s'est encore détériorée en deux mois de plus de 31 milliards.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifIDvqxnSfawOwLFDOopoP9_0qwnB8S-SgH6aAu2oECYEilQ-FzsWQn_-zjylmNzcd6hBehlH_Xe3wJEEc86T627OyGXsncnOwB-EHz3S3TTAltlZ0v2nAJyOhrVWSJWFm9GkkBUKM_N6wa7AtYrL8dC_MapLJ8x_S5qXPdkL9aUCY6CTpQDpxIIlI/s1733/quatrederni%C3%A8resp%C3%A9riodesTarget2JPG.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="202" data-original-width="1733" height="74" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifIDvqxnSfawOwLFDOopoP9_0qwnB8S-SgH6aAu2oECYEilQ-FzsWQn_-zjylmNzcd6hBehlH_Xe3wJEEc86T627OyGXsncnOwB-EHz3S3TTAltlZ0v2nAJyOhrVWSJWFm9GkkBUKM_N6wa7AtYrL8dC_MapLJ8x_S5qXPdkL9aUCY6CTpQDpxIIlI/w640-h74/quatrederni%C3%A8resp%C3%A9riodesTarget2JPG.JPG" width="640" /></a></div><p class="MsoNormal"><i>Bruno Lemaire, ancien doyen associé d’HEC, ancien
responsable R&D d’IBM Conseil, essayiste et consultant <a href="https://www.thebookedition.com/fr/ce-que-tout-politique-doit-connaitre-p-383443.html">Ce que tout politique doit savoir en économie</a></i></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><br />Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-5548645692007378162022-10-09T08:54:00.003-07:002022-11-01T09:21:42.684-07:00Souveraineté monétaire et euro-franc<p> </p><h3 style="text-align: left;">Reprenons le contôle de notre monnaie en reprenant le contrôle de la Banque de France.</h3>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Philippe Murer a fort judicieusement dit dans son
intervention à l’université des "Forces Vives", le 8 octobre 2022, que tant que
la Banque de France serait dans le giron de la BCE, <b>la France ne pourrait
être souveraine économiquement</b>. Il en a déduit, à tort d’après moi, qu’il
fallait sortir de l’Euro.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En fait, l’Euro étant une monnaie « <b>commune</b> »,
et non une monnaie « <b>unique</b> » (puisqu’il y a 17 banques
centrales nationales dans la zone euro, ce qui explique que les banques
commerciales françaises aient leurs comptes à la Banque de France, et pas à la
Banque Centrale Européenne) <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>, il
suffirait que la Banque de France prenne son indépendance de la BCE, tout en
rentrant dans le giron de l’Etat français. La Banque de France deviendrait
alors dépendante de la France, et il n’y aurait nul besoin de sortir formellement
de l’euro, « <b>monnaie commune</b> » rappelons-le.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La conséquence en serait fort simple. De même qu’il y a un
euro Crédit Agricole et un euro Crédit Lyonnais (et qu’une demande d’argent à
un terminal bancaire du Crédit Agricole à l’aide d’une carte bancaire Crédit
Lyonnais déclenche une compensation auprès de la Banque de France, le compte
Crédit Lyonnais<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>étant augmenté et le
compte Crédit Agricole étant diminué au passif de la Banque de France), de même
<b>il y a un euro « français » et un euro « allemand.</b> Tout achat
par un français d’un produit allemand s’accompagne, de même, d’une « compensation »
au niveau cette fois-ci de la BCE.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La seule ‘petite’ différence est que cette compensation s’effectue
au niveau du système des soldes « Target 2 », crédits ou à l’inverse « liabilities ».
La BCE s’efforce, tant bien que mal, de conserver la <b>parité de un pour un</b> entre
les différents euros de la zone euros, ce qu’elle fait en « jouant »
sur les différents soldes Target2, ce qui se concrétise par un énorme « déficit
Target 2 » pour l’Italie et pour l’Espagne, et un solde Target2 positif deux
fois plus important, voisin de <b>1216 milliards</b>, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>pour la Banque Centrale allemande. Le « solde
Target2 » de la BCE n’est d’ailleurs pas nul, alors que si le système
était pleinement fonctionnel il devrait l’être. Au contraire, il est fortement
négatif, et égal, fin juin 2022, à <b>340 milliards</b>, ce qui signifie que l’euro
est dans une situation très instable. <b>Si la Banque de France prenait son
indépendance vis-à-vis du système bancaire européen</b>, il est fort probable
que le système tout entier s’écroulerait.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le seul bémol est que, contrairement à la période qui s’est
terminée en 2020, le solde Target de la France est négatif, et valait fin juin <b>104
milliards</b>. Il faudrait sans doute combler ce déficit auprès de la BCE pour
pouvoir partir dans des conditions ‘régulières’. Il est vrai que relativement
aux « déficits Target » de l’Italie, de 627 milliards, et de l’Espagne,
de 516 milliards, la position de la Banque de France est relativement solide. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><i>Bruno Lemaire, économiste, ancien doyen associé de HEC. <a href="https://www.thebookedition.com/fr/ce-que-tout-politique-doit-connaitre-p-383443.html">Ce que tout politique doit savoir en économie</a><o:p></o:p></i></p>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-77382423560453357772022-08-28T05:10:00.002-07:002022-11-01T09:23:24.454-07:00Le déficit commercial de la France, une épée de Damoclès qui ne préoccupe pas grand monde.<p> </p><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Un déficit commercial
qui se creuse : mais qui s’en préoccupe ?</span></h2>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;"><i>(Bruno Lemaire, économiste, ancien doyen associé d'HEC <a href="https://www.thebookedition.com/fr/ce-que-tout-politique-doit-connaitre-p-383443.html">Ce que tout politique doit savoir en économie</a>)</i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">En dehors de
quelques titres épisodiques dans certains journaux spécialisés, personne ne
semble vraiment se soucier du <b>déficit commercial</b> de la France. Lequel,
bon an mal an, depuis une quinzaine d’années tourne autour d’une moyenne de <b>55
milliards d’euros</b> (avec un record 2021 de près de 90 milliards). Il est
vrai que si l’on tient compte des services, ce déficit, qui indique en fait que
<b>la France dépense plus qu’elle ne produit</b>, est plutôt de l’ordre annuel
de <b>25 à 30 milliards</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">J’ai
pourtant signalé à de nombreuses fois, en particulier dans le cadre du
mouvement politique auquel j’appartenais naguère, que cette question du déficit
commercial permanent me semblait être <b>l’un des plus grands dangers</b> qui menaçait
notre pays. Mais le manque d’écho reçu pour mes avertissements aurait du me
conduire à une autre question : <b>pourquoi faudrait-il se soucier du
déficit commercial</b>, ou plutôt, <b>qui </b>devrait se soucier de ce déficit ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">L’entreprise
multinationale, qui n’a d’ailleurs le plus souvent de « nationale »
que le nom, d’Apple à Total, de Tesla à Audi, de Renault à Toyota ne s’y
intéresse pas. Ce qui préoccupe de telles entreprises, ce sont <b>ses profits
et l’endroit où elles paieront le moins d’impôts</b>. Elles sont donc,
évidemment, <b>anti-<a href="https://monnaiepublique.blogspot.com/2022/08/le-protectionnisme-vous-ny-pensez-pas.html">protectionnisme</a></b>, puisque c’est la libre circulation des
biens, des marchandises, des capitaux, et éventuellement des hommes, qui lui
importe. <b>Toute restriction au libre-échange est vue comme scandaleuse</b>.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Le
consommateur, lui aussi, s’en fiche, dès lors qu’il peut acheter ses tee-shirts
ou ses smartphones le moins cher possible, quelle que soit la provenance de ce
qu’il achète.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">La France aurait
eu à s’en préoccuper, il y a quelques années, quand elle avait <b>sa propre
monnaie</b>. A l’époque, tout déficit commercial, ou plus exactement tout
déficit de sa balance biens et services conduisait presque inéluctablement à
une dépréciation monétaire, puis à une dévaluation, et donc à une <b>inflation
importée</b>, qui impliquait que les consommateurs, presque automatiquement, se
tournaient vers des produits ‘domestiques’ devenus plus intéressants.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Mais, avec l’euro,
monnaie commune prétendue unique, pourquoi se préoccuper du déséquilibre
commercial ? Le rééquilibrage se fait (presque) automatiquement, grâce aux
largesses de la Banque Centrale Européenne et au mécanisme des <a href="https://monnaiepublique.blogspot.com/2022/08/macron-face-la-verite-des-desequilibres.html">soldes Target.</a> Les Français s’endettent
certes de plus en plus, pour pouvoir <b>dépenser plus qu’ils ne produisent</b>,
mais l’impact n’est pas immédiat, dès lors que le taux d’emprunt n’est pas trop
important, même si cela risque de changer.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">De fait, en
dehors des chômeurs, mais que l’on peut toujours cajoler avec des aides
sociales s’ils se contentent de cela, ce déficit commercial ne semble pas
préoccuper grand monde, à une exception près, que l’on abordera ci-dessous.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Avant cela,
notons que ce déficit commercial, toujours la question des causes et des
conséquences, ou de la poule et de l’œuf, est aussi lié à la <b>désindustrialisation</b>
croissante de la France et aux <b>délocalisations</b>. Ces dernières n’ont pas
toujours été effectuées de gaîté de cœur, mais business oblige, n’est-ce pas !
Plus on importe, ou moins on exporte, plus les entreprises délocalisent, et
réciproquement.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">De fait, les
seuls agents économiques réellement touchés par ce déficit commercial
grandissant sont les entreprises manufacturières, les petites ou moyennes
entreprises locales, dont le marché initial était essentiellement local, ou
régional, voire national. Elles n’ont pas nécessairement les capacités, ou la
volonté, de produire pour l’étranger, et pas non plus envie de délocaliser.
Elles meurent à petit feu. Pour survivre, elles sont parfois obligées d’utiliser
des moyens peu orthodoxes, voire illégaux, comme le travail au noir, exécuté
parfois en utilisant des clandestins, afin d’essayer de conserver des prix ‘compétitifs’.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Pour le
moment, les seuls entrepreneurs qui s’en sortent encore sont ceux qui ont un <b>marché
presque captif</b>, comme des boulangers loin de centres commerciaux, des artisans
au savoir-faire indéniable, des offreurs de petits services de bricolage ou d’aides
à domicile. Mais cela deviendra de plus en plus des marchés de niche, face à
une mondialisation, de plus en plus débridée.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Alors oui, vraiment,
pourquoi faudrait-il se préoccuper des déficits commerciaux, pas plus d’ailleurs
que des déficits publics ? « Après nous, le déluge » semble être
le mantra des gouvernements qui se sont succédés depuis 10 ou 15 ans en France.
Mais tant que les français acceptent globalement cette situation, ou tant qu’on
leur fera si facilement croire que le danger immédiat, c’est le changement
climatique ou le méchant Poutine, la situation peut continuer à se détériorer,
l’euro être au plus bas, les prix en hausse continuelle. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Mais, de
déséquilibre en déséquilibre, <b>qui peut dire combien de temps cela va durer</b>.
Les experts, dont je croyais à tort être, avec Jacques Sapir, sur la question
de l’euro, experts qui annonçaient la fin de l’euro en 2016, 2017, se sont<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>trompés sur la résilience de nos « élites »
et sur leur extraordinaire résistance aux mauvaises nouvelles économiques. Il
est vrai que nous avions sans doute mésestimé aussi leur exceptionnelle
capacité à trouver <b>d’autres boucs émissaires que leur propre incompétence</b>,
pour ne pas parler de leur éventuelle corruption, sans parler du soutien qu’ils
ont su trouver dans les milieux financiers et parmi les propriétaires des
grands médias.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Dans Alice
au pays des merveilles, il fallait courir de plus en plus vite pour rester sur
place. Qu’en est-il dans la vie réelle, dans notre France que de plus en plus
voient en déclin inéluctable. Une telle situation peut-elle durer encore
longtemps ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">En dehors de
mouvements sociaux, toujours difficiles à évaluer, ou d’un éventuel réveil de
nos compatriotes, dont la plupart a montré, eux aussi, une <b>impressionnante
soumission aux autorités</b>, aussi contradictoires fussent elles dans leurs
communications « de crise », la révolte viendra peut être des
contribuables. De fait, la hausse des taxes ou des impôts – car le quoiqu’il en
coûte a un coût, qu’il passe par des primes diverses, qu’il faudra bien
financer ou par des restrictions sur l’énergie – devra bien finir par être
répercuté : et ne parlons pas non plus de la hausse des taux d’intérêt,
qui commence déjà à peser sur le maigre pouvoir d’achat des ménages.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Mais, ne
rêvons pas : avec toutes les aides sociales distribuées un peu à n’importe
qui, en particulier à des « ayant droits » étrangers ou venant de
puis peu de l’étranger, les « vrais » contribuables, ceux sur qui
pèse le poids de l’impôt, sont de moins en moins nombreux, même s’ils payent de
plus en plus. Et ils ont sans doute trop à faire pour essayer de vivre de leur
travail pour se soulever. C’est sans doute là-dessus que compte notre « gouvernance »
si mal nommée. <o:p></o:p></span></p>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-69546880746394541132022-08-25T10:07:00.002-07:002022-08-25T13:46:14.174-07:00Le protectionnisme, vous n'y pensez pas!<p> </p><p align="left" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 6pt; mso-outline-level: 3; text-align: left;"><b><span style="color: #535353; font-family: Roboto; font-size: 16.5pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le protectionnisme serait contre-productif du fait de mesures de rétorsion!<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><i>(Bruno Lemaire, 25.08.2022, reprise et
mise à jour d’un billet d’avril 2017)</i><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">En 2017, lors
de la campagne présidentielle, les défenseurs d’un certain protectionnisme
étaient traités d’inconscients, voire de stupides. Le libre-échange n’aurait
que des avantages, et vouloir proposer certaines mesures protectionnistes serait
la preuve d’une incompétence notoire en Economie. Cinq ans plus tard, la
compétence de notre indéboulonnable ministre de l’économie ne nous semble
pourtant pas évidente. Le même mantra demeure pourtant : « </span><b style="font-size: 14pt;">hors
du libre échange</b><span style="font-size: 14pt;"> (qu’il ne faudrait sans douter appliquer qu’à la France) </span><b style="font-size: 14pt;">il
n’y aurait point de salut</b><span style="font-size: 14pt;"> », et vouloir se défendre raisonnablement,
non seulement serait interdit, mais serait contre-productif, vu les mesures de
rétorsion que d’autres pays mettraient en œuvre.</span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">Cela étant, partons des faits.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><span style="background: white; color: #404040; font-size: 14pt;">En 2021, la zone euro a enregistré </span><strong style="background-position: 0px 0px; box-sizing: border-box; outline: 0px;"><span face=""Calibri",sans-serif" style="border: 1pt none windowtext; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-hansi-theme-font: minor-latin; padding: 0cm;">un excédent commercial de
128,4 milliards d’euros</span></strong>, d’après l’institut européen de statistiques
Eurostat. Les pays présentant le plus fort excédent sont l’Irlande (60.3 milliards
d’euros), les Pays-Bas (66.5 milliards) et l’Allemagne (179 milliards).
La France, au contraire, présente le plus important déficit commercial de la
zone euro, à savoir <b>84.7 </b>milliards, que l’on peut juger comparable, vu l’inflation
sur 10 ans, au déficit commercial de 2011.</p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="line-height: 19.2pt; margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><i><span style="color: grey; font-size: 11.5pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En ce qui concerne l’évolution du déficit
commercial français, résumée par un tableau élaboré par l’IFRAP, on ne peut pas
dire que la pente qu’elle suit soit enthousiasmante.</span></i><span style="color: grey; font-size: 11.5pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="line-height: 19.2pt; margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><i><span style="color: grey; font-size: 11.5pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"></span></i></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhnkNFd3lvi4VX9Gj-FAYV2UNE6Q_EgO7r-Ig2JbhT8SrYdV1sX8Jj172KPnkG8FJhNaV-DcQHyJqRSd3mQHX8WnoN-1a8EnQZVd7VsYkSmC1T0IbqREGMzIevWmTz8U1KUAOA7ZUgfx3wGs6RGp6rCQtSmS-iL9c-fuBBlTrVdAsziMGB313G87Zf4" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="141" data-original-width="1200" height="73" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhnkNFd3lvi4VX9Gj-FAYV2UNE6Q_EgO7r-Ig2JbhT8SrYdV1sX8Jj172KPnkG8FJhNaV-DcQHyJqRSd3mQHX8WnoN-1a8EnQZVd7VsYkSmC1T0IbqREGMzIevWmTz8U1KUAOA7ZUgfx3wGs6RGp6rCQtSmS-iL9c-fuBBlTrVdAsziMGB313G87Zf4=w615-h73" width="615" /></a></i></div><p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 19.2pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: grey; font-size: 14pt;">Et
il faudrait ne pas réagir, comme si, </span><span style="color: grey; font-size: 14pt;"> </span><span style="color: grey; font-size: 14pt;">dans l’union Européenne, l’ADN économique de
certains pays les conduirait à avoir un commerce extérieur florissant, l’ADN d’autres
pays, comme la France, serait de mauvaise qualité, ou la France aurait un
mauvais karma, et ce , bizarrement, depuis 2003 ou 2004, quelques mois après la
véritable prise en compte de l’euro comme monnaie ‘unique’ (en fait c’est une
monnaie commune, mais peu importe ici)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: grey; font-size: 14pt;">En
fait, les mêmes arguments anti-protectionnisme, ou plutôt la même absence d’arguments, ressortent
systématiquement. Le libre-échange, ce serait le progrès (sauf pour la France,
apparemment, qui est passée de deuxième puissance exportatrice européenne à la
cinquième, et qui n’est plus la première nation européenne en termes de
production agricole, devancée par les Pays bas, à la superficie onze fois plus
petite) . On prévoit d’ailleurs, toujours au sujet de la filière
agro-alimentaire, que la France sera bientôt déficitaire dans cette branche</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: grey; font-size: 14pt;">Oui,
vraiment : </span><span style="color: grey; font-size: 14pt;"> </span><span style="color: grey; font-size: 14pt;">de qui se moque
t-on ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: grey; font-size: 14pt;">Je
ne vais pas revenir, ici, sur le fait qu’il est de bon ton de confondre</span><span style="background: yellow; color: grey; font-size: 14pt;">, une réalité historique, géographique, politique,
avec une institution</span><span style="color: grey; font-size: 14pt;">, l’Union Européenne, ou une zone monétaire,
l’Eurozone. C’est sans doute les mêmes, vendus à la ‘cause républicaine’ « droits
de l’hommiste », </span><span style="color: grey; font-size: 14pt;"> </span><span style="color: grey; font-size: 14pt;">qui feignent de
confondre la république française avec la France, alors que la République n’est
qu’une forme, sans doute très louable, d’institution, et que la France ne peut
être réduite à la république.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: grey; font-size: 14pt;">Mais
il y a encore plus gros, encore plus manipulatoire : prétendre que le
protectionnisme serait interdit sous prétexte qu’il y aurait </span><b style="color: grey; font-size: 14pt;">des
mesures de rétorsion</b><span style="color: grey; font-size: 14pt;"> qui seraient encore plus dommageables pour le
pays qui se risquerait à tenter </span><b style="color: grey; font-size: 14pt;"><a href="http://monnaiepublique.blogspot.fr/2017/02/quelques-evidences-sur-limportexport.html"><span style="color: #31c9f3; font-weight: normal;">d’équilibrer ses échanges</span></a></b><span style="color: grey; font-size: 14pt;"> avec
l’extérieur par </span><a href="http://monnaiepublique.blogspot.fr/2016/05/commerce-exterieur-et-protectionnisme.html" style="font-size: 14pt;"><span style="color: #31c9f3;">des droits de douane ou des droits à importer</span></a><span style="color: grey; font-size: 14pt;">.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: grey; font-size: 14pt;">Dès
lors que la France, hélas, importe plus qu’elle n’exporte, le déficit de son
solde commercial, valant en moyenne 55 milliards, en </span><span style="color: grey; font-size: 14pt;"> </span><span style="color: grey; font-size: 14pt;">oscillant depuis plus de 15 ans entre 30 et 85
milliards d’euros (alors que ce solde était excédentaire au lancement de
l’euro), on voit mal qui a le plus intérêt à adopter des mesures de rétorsion,
le « vendeur », assimilé ici au monde extérieur, ou le client,
c’est-à-dire la France.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: grey; font-size: 14pt;">Raisonnons
en effet par l’absurde, en feignant d’imaginer une France coupée du monde,
alors que notre proposition serait seulement de </span><a href="http://monnaiepublique.blogspot.fr/2017/04/controle-ou-fermeture-des-frontieres.html" style="font-size: 14pt;"><span style="color: #31c9f3;">contrôler les frontières</span></a><span style="color: grey; font-size: 14pt;">, comme la Suisse ou
de nombreux autres pays, pas les fermer. </span><b style="color: grey; font-size: 14pt;">C’est évidemment le reste du
monde qui perdrait cette moyenne de 55 milliards (près de 86 en 2021)</b><span style="color: grey; font-size: 14pt;">, pas
la France.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: grey; font-size: 14pt;">Plus
précisément encore, quand la Suisse, tout petit pays par sa superficie et sa
population, comparé à la France, met </span><a href="http://monnaiepublique.blogspot.fr/2017/03/la-suisse-la-fois-protectionniste-et.html" style="font-size: 14pt;"><span style="color: #31c9f3;">des droits de douane</span></a><span style="color: grey; font-size: 14pt;">, personne ne s’insurge en
disant qu’il faut la punir. Même chose quand Trump incitait ses industriels à
ne pas délocaliser. Mais, pour la France, ce serait une catastrophe de chercher
à se protéger, alors qu’elle ne ferait que respecter </span><b style="color: grey; font-size: 14pt;">l’esprit de la
charte de l’ONU de 1948</b><span style="color: grey; font-size: 14pt;">, la charte dite de la Havane, qui affirmait que
pour prévenir les guerres économiques, qui finissent souvent, hélas, par
déboucher en guerre véritable, plus ou moins larvée, </span><span style="background: yellow; color: grey; font-size: 14pt;">il fallait <b>tout faire pour équilibrer les
échanges</b> entre nations indépendantes.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 19.2pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: grey; font-size: 14pt;">Et c’est
justement ce qu’il conviendrait de faire, ce que j’ai rappelé dans le premier
chapitre de </span><span style="font-size: 14pt;"><a href="https://www.thebookedition.com/fr/ce-que-tout-politique-doit-connaitre-p-383443.html">Ce
que tout politique doit connaître - Bruno LEMAIRE (thebookedition.com)</a></span><span style="color: grey; font-size: 14pt;"> Utiliser
des mesures de protectionnisme raisonné comme la création de droits à importer
ou encore la récupération différenciée de la la TVA entre importateurs et
producteurs locaux. Le localisme, c’est-à-dire produire le plus près du
consommateur, cela peut aussi permettre cela, à savoir réduire la dépendance de
la France envers l’extérieur de son territoire, tout en diminuant ses
importations.</span></p>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-26855959359376095242022-08-25T04:59:00.006-07:002022-10-12T09:47:06.598-07:00Macron face à la vérité des déséquilibres financiers de la France: le juge de paix des soldes TARGET2<p> </p><h3 style="text-align: left;">La position économique internationale de la France s’empire
chaque mois : exemple des soldes Target</h3><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><i>(Bruno Lemaire, 25/08/2022, économiste et essayiste, ancien doyen associé de HEC)</i><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">A en croire les données de la BCE (Banque Centrale Européenne),
la réputation d’Emmanuel Macron de « Mozart de la Finance » serait un
tantinet surfaite, voire complètement injustifiée. C’est ainsi que la France, dont
la Banque Centrale Nationale, la Banque de France, était encore en position
favorable vis-à-vis des autres banques centrales de la zone euro a vu sa
situation se détériorer en moins de 18 mois. C’est ainsi que ce que l’on
appelle les « soldes TARGET2 » de la France est passé d’un léger
excédent au premier trimestre 2021 à un déficit (« liabilities Target »)
de <b>104 milliards </b>d’euros fin juin 2022.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">De fait, ces « liabilities » indiquent que si l’on
voulait compenser les différents flux financiers qu’entretient la France avec
ses « partenaires » de la zone euro, <b><span style="color: #cc0000;">la Banque de France devrait payer
104 milliards aux différentes banques centrales du système bancaire européen</span></b>
(un peu comme lorsque la BNP doit quelques milliards au Credit Agricole, ou
inversement)<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Quand mon presque homonyme, Bruno Le Maire, après s’être
ridiculisé à l’international en affirmant qu’il allait mettre l’économie de la
Russie à genoux, affirme que la situation de la France s’améliore vis-à-vis de
celle de l’Allemagne, il fait presque pire encore. En réalité les derniers
chiffres internationaux montrent clairement que <span style="color: #990000;"><b>la France vit de plus en plus à
crédit. </b></span><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Face aux 104 milliards de « dettes Target » de la France,
l’Allemagne a un solde positif, des « créances Target » de <b>1216
milliards,</b> chiffre de juin 2022, soit une progression en moins de 18 mois de
près de 135 milliards. Il est vrai que les ministres de Monsieur Macron n’en
sont pas à quelques mensonges près, qui contribuent à dévaloriser encore un peu
plus l’image de la France à l’étranger, que l’on pense à Monsieur Darmanin,
avec l’affaire du Stade de France, ou au garde des sceaux et l’affaire de la
prison de Fresnes.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Cela étant, un petit pays dont en parle peu pourtant, fait
encore mieux que l’Allemagne. C’est le Luxembourg, dont les soldes Target,
positifs, se sont encore améliorés de 62 milliards, pour atteindre, fin juin
2022, <b>350 milliards</b>. A croire que sa réputation de paradis fiscal n’est pas
tout à fait usurpée, elle, contrairement à celle de notre Mozart de la Finance.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Evidemment, face à ces « bons élèves financiers »,
il y en a aussi de mauvais, voire très mauvais. Il y a même pire que la France en
ce domaine. L’Italie, pourtant encore dirigée récemment par LE gourou de la
finance européenne, l’ancien président de la BCE, <b>Mario Draghi</b>, a vu ses dettes
Target atteindre le niveau record de <b>627 milliards</b>, ‘progression’ de 112
milliards depuis avril 2021. L’Espagne n’est pas loin de faire aussi mal, avec des
dettes Target de <b>516 milliards</b>, mais avec ‘seulement’ une augmentation de 30
milliards en 15 mois.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La BCE, nouvellement dirigée par Christine Lagarde, continue
elle aussi à « ramer » sur les soldes Target, puisque ses « liabilities »,
ses « obligations Target2 » tournent toujours depuis deux ans autour
de 340 milliards, alors qu’elles devraient être à zéro, si elle jouait
parfaitement son rôle de banque des banques centrales. Peut être veut elle ne
pas accabler l’Italie et l’Espagne en réclamant de leur part moins de « liabilities »,
ce qui pourrait provoquer, sinon la fin de l’euro, du moins <b>l’éclatement de l’eurozone.</b><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Monsieur Macron veut faire croire que la fin de l’abondance
ce n’est pas de son fait, mais à cause de la méchante Russie et du
réchauffement climatique. L’avenir dira s’il réussit une fois de plus à convaincre
les français, avec l’aide obséquieuse des grands médias.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i>PS. Pour approfondir le mécanisme Target, vous pouvez
vous reporter à mon livre, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><a href="https://www.thebookedition.com/fr/ce-que-tout-politique-doit-connaitre-p-383443.html">Ce
que tout politique doit connaître - Bruno LEMAIRE (thebookedition.com)</a> ou
bien encore lire l’excellent <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/0169295e-bfd7-4ee7-b107-14edb16fae33/files/9c210efc-a61b-4529-8745-018255907b5a"><Les déséquilibres TARGET2 en zone euro> </a></i></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i>PS2 (rajouté le 28.08/2022) Quelques données depuis 2028 pour 5 pays de la zone euro. La France s'enfonce dans le rouge depuis le premier janvier 2022, largesses électorales oblignent?</i></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrjTRPNlTXaNNDNcRTah8rk2gLZNLM_l6ofX-oRhX6KazJ-Zawamf4hnOxVIY0qbxn8818grOtbaG2Xxl8t97eQGBDQG3Dr610kMw6XsYO1IrroYmkVTL3iXVVyuN5B84kOi48uatRJHt8QQA310JNmnj7H1xrLFGRRYA-KK3Nh73RvNc4R10PI-D5/s929/Targets2_5pays.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="929" data-original-width="582" height="953" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrjTRPNlTXaNNDNcRTah8rk2gLZNLM_l6ofX-oRhX6KazJ-Zawamf4hnOxVIY0qbxn8818grOtbaG2Xxl8t97eQGBDQG3Dr610kMw6XsYO1IrroYmkVTL3iXVVyuN5B84kOi48uatRJHt8QQA310JNmnj7H1xrLFGRRYA-KK3Nh73RvNc4R10PI-D5/w595-h953/Targets2_5pays.JPG" width="595" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><i>PS 3 (rajout du 12 octobre 2022, avec les dernières statistiques de la BCE)</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><i><br /></i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCHLuxdemL_t2gNc8Eo057xErydpvP6rLeyukuIFT-zpnV-tsej-jDLWZyyBKB9uEeC9R3DC6WCyULwfUP3IylqWCT4NgdSKvMOqvtns3jzNaSU-Yaznl7WHFVSltqPi1ujyEleUmIMMbd_SKR1RSv8uZciyhR8xwDx7wFfM0Buuuodd3TZlsu9IKH/s1733/quatrederni%C3%A8resp%C3%A9riodesTarget2JPG.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="202" data-original-width="1733" height="74" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCHLuxdemL_t2gNc8Eo057xErydpvP6rLeyukuIFT-zpnV-tsej-jDLWZyyBKB9uEeC9R3DC6WCyULwfUP3IylqWCT4NgdSKvMOqvtns3jzNaSU-Yaznl7WHFVSltqPi1ujyEleUmIMMbd_SKR1RSv8uZciyhR8xwDx7wFfM0Buuuodd3TZlsu9IKH/w640-h74/quatrederni%C3%A8resp%C3%A9riodesTarget2JPG.JPG" width="640" /></a></div><br /><i><br /></i></div><br /><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-7984113568749758282022-08-12T00:07:00.003-07:002022-08-12T02:21:26.978-07:00OffreEtDemande_OeufOuPoule<p> <span style="font-size: 14pt;">Offre et
demande, le syndrome de l’œuf et de la poule</span></p>
<p class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">(Bruno
Lemaire, extrait de « Eléments d’Economie Politique », livre à
paraître) <o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal">Les experts s’interrogent souvent sur ce qui devrait être le
plus important en économie, l’Offre ou la Demande. C’est un peu comme se
demander ce qui est le plus important, l’œuf ou la poule. Sans poule, pas de
nouveaux œufs, et sans œufs, pas de poules, les poules ne vivant pas éternellement.
<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">Ceux qui pensent que seule compte la Demande semblent
oublier que, sans Production, on ne peut rien acheter, même avec de l’agent ‘magique’,
comme le roi Midas l’a appris à ses dépens (l’or ne se mange pas), et comme Emmanuel
Macron a pourtant réussi à le faire croire à bon nombre de français.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">A l’inverse, l’Afrique du Sud vient aussi de l’apprendre, ce
n’est pas suffisant de produire des oranges, si elles pourrissent dans des
entrepôts, faut il encore qu’il y ait une demande.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">En fait, sans revenir à la préhistoire, et à la période
chasse-cueillette, dans laquelle on mangeait ce que l’on trouvait, période
illustrée parfaitement par la légende du chasseur Cain et de son frère Abel, ou
encore celle d’Esau et de Jacob, il y a toujours eu une opposition entre deux
sortes de processus de « production ».<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">Le premier processus, celui de chasse-cueillette, qui
confond presque la partie production avec la partie demande, est beaucoup plus
court, s’il est couronné de succès. Le chasseur abat un animal, fourni « gratuitement »
par la nature, le cueilleur attrape des fruits dans les arbres, fruits eux
aussi fournis par la nature. Le « chasseur » est souvent représenté
comme un être plus fruste, comme si le travail qu’il réalisait demandait moins
de réflexion ou de préparation. On pourrait sans doute dire la même chose du cueilleur,
car cette activité, qui pouvait être effectuée par des femmes, ne demande ni
plus ni moins de réflexion ou d’attention.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">Le deuxième processus, lui aussi très ancien, mais un peu
moins primitif, est celui de l’élevage et de la culture. On ne compte plus essentiellement
sur la nature pour fournir du bétail ou des fruits ou plantes comestibles, on
va s’efforcer de planifier les périodes de production, ce qui demande aussi de <b>séparer
davantage la partie Production de la partie Demande</b>.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">Cette séparation va aussi donner lieu à une nouvelle
activité, <b>l’organisation des échanges</b>, afin de rapprocher les
producteurs des « consommateurs ». Cette activité, ce sera le <b>commerce</b>,
que seuls des régions ou des pays ayant dépassé le simple stade de « chasse-cueillette »
pouvait initier. Cet échange, rendue ‘techniquement’ possible du fait que
certains produits n’exigeaient pas une consommation ou une utilisation immédiate
(viande séchée ou fumée, conservée grâce à l’utilisation du feu ou du sel,
silex servant d’outils, …), fut aussi rendue utile par le fait que les régions
se livrant à des échanges avaient dépassé le seul seuil de subsistance.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">Bien entendu, entre deux régions éloignées, les échanges n’étaient
qu’épisodiques, et c’est au sujet de ces échanges qu’est venue la légende du
troc qui aurait précédé la monnaie.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">En fait, à l’intérieur d’une même région, dont les différents
« processus » de production et les compétence de chacun étaient
connus de tous, le troc n’a jamais vraiment existé. Le meunier n’a jamais
échangé, sauf occasionnellement, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>sa
farine avec du pain, et le boulanger n’a jamais échangé avec son voisin tisseur
du pain contre du tissu. De fait, on date le plus souvent l’invention de la
monnaie de l’époque sumérienne, 3 ou 4 millénaires avant J.C., simultanément à
l’invention de l’écriture et aux débuts de la comptabilité. Chaque ‘producteur’
notait sa production en excès, chaque ‘consommateur’ notait ce qu’il avait
consommé (même si 90% de la production était auto-consommée, seul le « surplus »
était échangé, ou fourni en offrande aux dieux, ou aux grands prêtres qui les
représentaient). <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">Précisons aussi, à ce sujet, qu’en cette période les zones
de vie et de production-consommation étaient très disséminées. Elles n’étaient
parfois constituées que d’un habitat rassemblant au maximum quelques familles,
parfois 2 ou 3 dizaines, et l’auto-production et les échanges internes étaient
la règle, plutôt que l’exception. On évalue à cette époque, 3 ou 4000 ans avant
J.C. la population mondiale à 120 millions d’individus, contre 250 millions à l’époque
du Christ (dont 45 millions au Moyen-Orient, le « croissant fertile »
méritant bien son nom : Perse, Sumer, Babylone, Phénicie, Egypte ayant été
les sièges d’une civilisation déjà florissante dont les vestiges font partie
des plus grandes merveilles du monde)<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">Il est à penser qu’indépendamment de ce Moyen-Orient, la
Chine et la Corée ont aussi été le site d’une économie ayant déjà dépassé elle
aussi <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le stade de la simple subsistance,
au contraire du Japon, qui semble presque désert à cette époque.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">Quoiqu’il en soit, il est certain qu’en ces temps lointains,
on ne se préoccupait guère des prévisions de croissance et de savoir si la
Demande allait être au rendez vous de la Production. On peut penser, cependant,
que les premières techniques d’agriculture et d’élevage sont nés entre la
Mésopotamie, l’actuel Irak, et l’Anatolie, l’actuelle Turquie, les premiers
transports de marchandise par bateaux ayant été l’oeuvre des Phéniciens, qui
ont créé, entre autres, la fameuse Carthage, longtemps rivale de Rome avant la
série des trois guères puniques, perdues toutes par Carthage. Les écoliers savent
sans doute encore que la deuxième guerre punique a vu la victoire éclatante de
Scipion l’Africain et que la troisième et dernière a donné lieu à la défaite
irrémédiable de Carthage illustrant la maxime prêtée à Caton : « Delenda
es Carthago ». <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">En fait Rome et Carthage se disputaient la main mise sur la
partie Ouest de la Méditerranée, ainsi que sur l’Espagne. La défaite de Carthage
marqua le début de la « Pax Romana », « paix » qui dura
plusieurs siècles avant que des invasions « barbares » ne mettent fin
à l’emprise de Rome à la fois sur tout le pourtour méditerranéen et sur ce que
l’on appellerait de nos jours l’Europe Occidentale, si l’on excepte les terres scandinaves
et la grande Bretagne.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">Pour en revenir à cette première confrontation entre Offre
et Demande, et en guise de conclusion provisoire, notons donc que trois
conditions sont essentielles pour que le commerce représente une partie
significative de l’activité des <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>hommes.
Il faut tout d’abord qu’il y ait une possibilité d’échanges, ce qui exige que le
statut de simple subsistance soit dépassé (et/ou que chaque partie échangiste
trouve plus intéressant d’échanger une partie de sa production que de la
consommer elle-même) .Il faut aussi <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>que
les échangeurs potentiels sachent que d’autres produits que les leurs existent.
Il faut enfin que la confiance existe, soit entre les deux parties prenantes,
soit par l’intermédiaire d’un tiers, qu’on appellera pour cela tiers de
confiance.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">De fait, les échanges, même s’ils sont techniquement
possibles, reposent sur la confiance. Si la confiance, justifiée ou non, n’existe
plus, les échanges ne pourront avoir lieu de façon civilisée, ce sera par la
force que l’on s’emparera de telle ou telle production, de telle ou telle « Offre »,
on ne pourra même plus parler d’échanges. Nul besoin de remonter à l’antiquité
pour en juger. Lorsque la Russie vend du gaz contre des paiements libellés en pétrole,
et que cette monnaie est gelée sous prétexte de sanctions, justifiées ou non,
chacun peut comprendre que les échanges ne sont plus possibles à ce niveau. On
peut même aller plus loin. C’est l’ensemble du commerce mondial qui est ainsi
menacé, en particulier pour les paiements à terme. Si l’acheteur, donc le côté
Demande, n’est pas contraint de payer au vendeur, c’est-à-dire au côté Offre,
ce qu’il lui doit, et ce dans des prix et dans des délais fixés à l’avance, plus
aucune vente, plus aucun échange ne pourra se faire sans qu’il y ait une
contrepartie immédiate. On ne vendra plus du gaz contre de futurs dollars, mais
du gaz contre des armes, ou du blé, et <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>ce, sans aucun délai, de façon simultanée. Certains
voudraient y voir le retour du troc, plus ou moins mythique, mais qui ne peut
exister que parce que les parties échangistes ne se font plus confiance, ou parce
que le tiers de confiance n’existe pas, ou n’existe plus.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">Sans arriver à des situations aussi extrêmes, il est clair
que la hausse des prix, plus communément appelée inflation, est un facteur
déstabilisateur des échanges. Si vous vendez un produit estimé à un million d’euros,
que l’acheteur s’engage à payer dans un délai d’un mois, le million perçu dans
un mois sera déprécié relativement au million du jour de la vente. Ce n’est
plus nécessairement, ici, la perte de confiance entre le vendeur et l’acheteur,
mais la perte de confiance dans le vecteur intermédiaire d’échange, à savoir la
monnaie. Là encore, le vendeur, l’Offreur, voudra raccourcir les délais de
paiement, voire obtenir immédiatement, en contrepartie, un bien ou un service
qu’il estimera être de même valeur.</p>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-76637782923949464782022-08-01T02:40:00.002-07:002022-11-01T09:26:15.352-07:00Tout savoir, ou presque, sur la création monétaire<h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;">Tout savoir,
ou presque, sur la création monétaire</span></h2><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;"><i>par Bruno Lemaire, économiste, ancien doyen associé d'HEC, <a href="https://www.thebookedition.com/fr/ce-que-tout-politique-doit-connaitre-p-383443.html">Ce que tout politique doit connaître en économie</a></i><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Rappel :
il y a <b>deux sortes de création monétaire</b>, la création monétaire du
système bancaire interne à un pays, plus ou moins surveillée par la banque
centrale du pays concerné, et la création monétaire par la banque centrale d’un
pays, encore moins surveillée par une éventuelle super-banque. Mais, dans les
deux cas, le processus est le même. <b><span style="color: #c00000;">Cette
création monétaire correspond toujours à des dettes supplémentaires</span></b>,
soit auprès des banques commerciales, soit auprès de la banque centrale. Voilà tout
le mystère de « l’argent magique »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Dans le cas
de la création monétaire ‘bancaire’, par exemple lorsque la BNP accorde un
prêt, le bilan de la banque, ici la BNP, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>augmente à hauteur de ce prêt, au passif en
tant qu’argent nouvellement prêté, et mis sur le compte de l’emprunteur, et à l’actif,
en tant que reconnaissance de dettes. En cas de remboursement, c’est l’inverse,
le bilan de la banque commerciale diminue, à l’actif comme au passif.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Le principe
de base est donc toujours le même, une dette est créée, en cas de création
monétaire, elle est remboursée, en cas de destruction monétaire. Le bilan de
la banque concernée augmente en cas de création monétaire, diminue en cas de destruction.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Notons
cependant que, dans le cas de la création monétaire par la banque centrale, la
monnaie « centrale », la seule monnaie que ne peuvent créer les banques
commerciales, , une fois créée, <b>diminue fort rarement</b>. En fait, depuis
la création de l’euro, <b><span style="color: #c00000;">le bilan de la banque de France
n’a jamais diminué</span></b>, et a même littéralement explosé en 2020, en
augmentant de 597.7 milliards d’euros (soit une augmentation en une seule année
de 52%). <span style="color: #cc0000;"><b><i>Argent ‘magique’, vraiment !</i></b></span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Précisons à
nouveau que si c’est le bilan de la banque centrale, par exemple celui de la
Banque de France, qui varie, il y a destruction ou destruction de « monnaie
centrale » (un peu en billets, et surtout en réserves centrales, c’est-à-dire
en comptes des banques commerciales auprès de la banque centrale). Si c’est le
bilan d’une banque privée (BNP, Soc.Gen, C.A., ….), il s’agit de création ou de
destruction de monnaie bancaire.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Bien
entendu, <b>toute dette n’est pas associée à de la création monétaire</b>. Si
vous prêtez à un ami de l’argent, argent qui existe déjà par définition, vous
lui faites crédit, mais il n’y a pas modification pour autant de la masse
monétaire, qu’elles soit bancaire ou centrale ; même chose pour le <b>crédit
inter-entreprises</b>. L’économie pourrait fonctionner ainsi, les banques ne
créant pas d’argent mais gérant simplement l’argent existant. C’était l’une des
recommandations de Maurice Allais : <b><span style="color: #c00000;">interdire
aux banques commerciales de créer de l’argent</span></b>, et mettre sous
surveillance « citoyenne » l’argent créé par la Banque de France. On
en est loin.<o:p></o:p></span></p>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-48526527399539130632022-07-31T06:38:00.001-07:002022-07-31T07:36:42.537-07:00Economie, moins on sait, plus on parle, comme la culture?<h3 style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;">Economie, moins
on en sait, plus on en parle ? Les exemples du PIB et de la Monnaie vont
nous le rappeler.</span></h3><h3 style="text-align: left;"><span style="font-weight: normal;"><i><span style="font-size: 12pt;">le 31/07, Bruno Lemaire, ancien doyen associé d'HEC, ancien responsable R&D à IBM conseil</span></i></span></h3><h3 style="text-align: justify;"><span style="font-weight: normal;">La culture
est parfois comparée à la confiture : moins on en a, plus on l’étale. C’est
sans doute la même chose en économie, surtout pour les ‘experts’ : moins
on sait, plus on parle. Et on se cache alors vers de grandes théories, plus ou
moins fumeuses, et jamais réellement démontrées. A croire que le simple bon
sens a complètement disparu des réalités les plus concrètes. Et le plus
étonnant, peut-être, est que les experts, qu’ils soient très à gauche, ou très à
droite, ou ailleurs, agissent ou ‘pensent’ de la même façon, en oubliant tout
bon sens, à savoir que </span>le travail est la clef de tout.</h3>
<p class="MsoNormal"><b><span style="color: #c00000; font-size: 12pt; line-height: 107%;">Keynes et Friedman, des experts ou des idéologues ?<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Qui n’a pas
vaguement entendu parler de Keynes, ou, à l’inverse, des monétaristes ?
Rapidement dit, pour Keynes, il faut mettre les gens au travail en les payant éventuellement
à faire des travaux inutiles, cela permettra de leur donner une rémunération, la
dite rémunération leur permettant, logiquement, de consommer : l’idée de
revenu ‘universel’, sous une forme plus moderne que le keynésianisme de base, n’en
est pas très éloignée.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Pour les ‘monétaristes’,
dont le plus connu, au moins des ‘experts’, est Milton Friedman, la monnaie ne
serait qu’un voile, il suffirait de laisser croitre la quantité de monnaie à la
même vitesse que la production de biens et de services pour n’avoir aucune
inflation. La théorie est sympathique, et certains de mes écrits pourraient
laisser croire que je suis moi aussi monétariste, mais elle est fausse, car
elle néglige le plus important. L’argent n’apparaît pas dans l’économie par
magie, elle n’est pas répartie ‘équitablement’ – quelle que soit la
signification de ce mot – elle est liée au crédit, aux anticipations, au
travail réel ou anticipé. De fait les monétaristes, eux aussi, comme les
keynésiens méconnaissent totalement le fonctionnement d’une économie moderne.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Voilà qui parait
bien arrogant et immodeste de ma part. D’un trait de plume, ou d’une volée de touches
de clavier, je m’arrogerais le droit de critiquer d’immenses économistes ?
<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Hé bien, le
simple bon sens va démontrer, je l’espère, que la monnaie est importante, mais
pas au sens où l’entend Friedman, et qu’il suffit de définir correctement des
notions aussi élémentaires que production, consommation, investissement pour
montrer que Keynes a pris ses fans pour des abrutis. Et je dois reconnaître que
j’en ai fait partie longtemps, de ses fans veux je dire : abruti, j’espère
que non, maintenant en tout cas.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Première
approche de la production d’un pays, du PIB.<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">J’ai souvent
pris, pour introduire le bon sens dans l’économie, l’exemple d’un seul pays, d’abord
isolé, puis ayant des échanges plus ou moins équilibrés avec l’extérieur. Mais
on peut me reprocher de penser trop étroitement, puisqu’il n’existe plus un
seul pays, développé en tout cas, qui soit isolé de ses voisins. Qu’à cela ne
tienne, je vais donc partir, initialement, du pays « monde », un seul
pays qui recouvrirait toute la terre, rêve des mondialistes et réalité
concrète. Si on ne fait pas intervenir les extra-terrestres, le monde entier
peut être considéré comme isolé du reste de l’univers.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Dans ce cadre-là,
un seul pays isolé ou la terre entière prise en bloc, il est clair<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>que tout ce qui est produit sur terre (ou
dans un pays donné, supposé isolé) est ‘consommé’, soit sous forme de
consommation classique, soit sous forme d’investissement concret. On a produit
des machines, des services, des biens de consommation, et donc, ici, production
= consommation, plus investissement, plus stock (si certains biens ne sont pas ‘consommés’)
Jusqu’ici, bon sens et analyse économique vont de pair. Nul besoin d’introduire
des notions plus ou compliquées comme, par exemple, la notion de valeur
ajoutée.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Par
ailleurs, que la production soit ‘libérale’ , entre les mains d’agents ‘privés’,
ou que cette production soit entièrement étatique, le résultat qualitatif reste
le même : production égale consommation plus investissement plus stocks.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Que la
production ‘libérale’ soit plus ou moins importante qu’une production ‘étatique’
réalisée uniquement par des ‘fonctionnaires’ n’intervient pas ici. Donc l’idéologie
n’a toujours pas sa place jusqu’ici dans notre approche. Bien entendu, la
monnaie est déjà implicite : certains producteurs reçoivent de l’argent
pour leur production, certains consommateurs reçoivent de l’argent quand ils
produisent, ou quand on leur donne. Bien ou mal réparti, cet argent assure la
consommation, l’investissement. La façon de répartir cet argent, ou de
valoriser la production, n'intervient toujours pas ici (ce qui, dans le
fonctionnement d’une économie réelle, est évidemment faux, la plupart des gens
ne travaillent pas pour travailler, mais pour gagner de l’argent, et la façon
de répartir cet argent est évidemment importante).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Pour les
grands économistes de la fin du 18<sup>ème</sup> siècle et du début du 19<sup>ème</sup>,
qui n’avaient pas encore perdu tout bon sens, <b>production des richesses et
répartition des richesses produites étaient les deux plus grandes questions
économiques à aborder</b>, Smith s’intéressant surtout à la production, et Ricardo
à la répartition.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Cela étant,
la façon dont le pouvoir d’achat, pour ne pas répéter ici l’argent ou la
monnaie, est « distribué » est évidemment essentielle dans une
économie concrète, et le rôle de ceux qui ont, ou qui s’octroient, le pouvoir d’influencer
très fortement cette répartition est primordial. Est-ce au « parti unique »
de déterminer cette répartition, est-ce à des grands financiers tout puissants,
est-ce aux producteurs eux-mêmes, cette question est évidemment, elle,
éminemment idéologique, même si elle a des conséquences concrètes d’une
importance extrême. Mais nous laisserons aux hommes politiques d’en juger, en
espérant qu’ils le fassent à bon escient, pour ceux qu’ils estiment être le « bien
commun », et pas leur bien personnel, voire le « rien de commun ».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b><span style="line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">Une
première évidence (ou pas ?), sur le PIB.</span><span style="font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Mais
revenons à l’économie, pure et donc simple, si on ne s’écarte pas du simple bon
sens. Nous avons montré que pour un pays ‘autonome’, sans aucun contacts avec l’extérieur,
seule la production pouvait être ‘consommée’ (sous forme de consommation de
biens et services, d’investissements physiques – machines, entrepôts, immeubles
– ou encore gardée en réserve) ce que les adeptes des formules pourraient écrire :
<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b><span style="color: #c00000; font-size: 12pt; line-height: 107%;">Production= Consommation Plus Investissement Plus Stocks (Pib = C+
I + St)<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Si l’on
préfère, on pourrait aussi dire que la production a été entièrement ‘dépensée’,
et donc que les dépenses d’un pays isolé sont nécessairement égales à sa
production (quel que soit l’étalon monétaire que l’on utilise pour cela, quelle
que soit la répartition monétaire entre les différents ‘consommateurs-dépensiers’,
si l’on n’oublie pas les stocks, que certains assimilent peut être à de l’épargne,
mais qui, pour le moment, est de l’épargne physique, par exemple des stocks de
blé ou de riz).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Pour le moment,
que la répartition soit ‘juste’ ou non, qu’elle soit décidée par le marché, le
gos plan ou tout autre mécanisme, avec ou non intervention de banquiers, peu
importe, l’équation ne change pas : on produit ce que l’on consomme, on
consomme ce que l’on produit, et les dépenses, d’investissement, de
consommation ou de ‘stockage’ sont égales à ce que l’on produit.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Mais que se passe-t-il
si l’on veut dépenser plus que ce que l’on produit ? C’est impossible à l’échelle
d’un pays isolé, ou de la terre entière. Mais à l’échelle d’un pays, est-ce
possible ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Du point de
vue du simple bon sens, c’est possible, et c’est ce qui arrive à la France depuis
presque 20 ans, puisqu’elle importe plus qu’elle n’exporte.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">PIB d’un
pays qui importe plus qu’il ne produit.<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Faut-il dire
que le PIB est l’ensemble de la production, ou bien l’ensemble des dépenses, à
savoir l’ensemble de ce qui peut être acheté par les français, ou plus
exactement par les résidents en France.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="color: #c00000; font-size: 12pt; line-height: 107%;">Incohérence des définitions de l’INSEE sur le PIB !<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">En fait j’ai
souvent, ces derniers temps, demandé à ceux qui s’intéressaient à ce type de
questions, quel était leur point de vue, personne ne s’est jamais risqué à
tenter une réponse. J’ai même signalé cette difficulté, pour ne pas dire cette
incohérence, dans mon dernier livre, livre dont l’excellent média « TVLibertés »
m’avait fait l’honneur d’y consacrer une émission, en juillet 2021. Là encore,
personne n’avait osé me poser la question. Il y a certains sujets tabous, on ne
remet pas en cause 50 ou 60 ans de comptabilité nationale. Soyons justes, un éco-philosophe »,
Marc Dugois, membre du conseil économique du Front National dans les années
2015, s’était déjà penché sur la question, mais avec une approche qui ne m’avait
pas paru suffisamment claire pour être convaincante.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Pour parer à l’incrédulité éventuelle de tout lecteur supposé
de bonne foi, voilà ci-dessous le tableau, issu des données de l’INSEE, et
reproduit dans mon livre « <i>Ce que tout politique doit<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>connaître en économie</i> », page 81<o:p></o:p></span></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieGGOVNOKYFGuNI3NGUqs0ApkvUdk0h4BcKX1EgCfkJy-0IYTDdca9K6oqltX3G4RzVZQT2E-Ssjg3W_zt-nmfNU0re13SOJv4FN8edUX7ntRdlzHbQcEpqRDjtJCc0Boz22iJP_LPaW7UEoxg4OuGetanxsCA7_CocGZyprDq9MaavyIi18bMc5Un/s1113/PIB1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="747" data-original-width="1113" height="367" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieGGOVNOKYFGuNI3NGUqs0ApkvUdk0h4BcKX1EgCfkJy-0IYTDdca9K6oqltX3G4RzVZQT2E-Ssjg3W_zt-nmfNU0re13SOJv4FN8edUX7ntRdlzHbQcEpqRDjtJCc0Boz22iJP_LPaW7UEoxg4OuGetanxsCA7_CocGZyprDq9MaavyIi18bMc5Un/w546-h367/PIB1.jpg" width="546" /></a></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; text-align: left;">Dans ce
tableau OFFICIEL (aux couleurs près) pour l’année 2019 tiré des données de l’INSSE
pour l’année 2019, on s’aperçoit que les importations ne font pas partie du
PIB, mais des emplois finals (ou finaux ?), alors que les exportations,
eux, en font partie. Pour les exportations, ce serait logique d’un point de vue
« valeur ajoutée », ou « travail », mais pas d’un point de
vue « consommation » ou « dépenses ». Quant aux variations
de stocks, qui ne sont là que pour équilibrer les comptes, il faut les
enlever</span><span style="font-size: 12pt; text-align: left;"> </span><span style="font-size: 12pt; text-align: left;">pour retrouver le PIB, donc la
dénomination « contribution à la croissance » est plus que
contestable.</span></p>
<p class="MsoNormal"><b><span style="color: #c00000; font-size: 12pt; line-height: 107%;">Première conclusion : le calcul du PIB est incohérent en
économie ouverte.<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Bien
entendu, cela peut passer pour des arguties d’expert, ou d’économiste souffrant
d’insomnies (même si le fait de faire des erreurs volontaires de plusieurs
dizaines de milliards n’est pas négligeable) Souvenons nous que l’un des
critères de<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>l’apparente bonne santé
économique d’un pays est le niveau de son PIB, et surtout de son éventuelle
croissance. Les administrations adorent nous vendre la « croissance du PIB »
lorsqu’elle existe, en oubliant à la fois son incohérence et le déficit
commercial grandissant qui intervient grandement dans les emplois finals, donc
dans les dépenses des ménages.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Pour notre
part nous considérerons que d’un point de vue du ‘consommateur’, c’est l’approche
consommation, ou dépenses, qui convient de suivre, alors que du point de vue de
la production, c’est la valeur ajoutée qui convient le mieux comme indicateur.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Pour
répondre à la question sur le PIB, si un pays consomme plus qu’il ne produit,
et donc s’il importe plus qu’il n’exporte, son <b>PIB est inférieur à sa
consommation</b>, et il faudra trouver une source de financement ailleurs que
dans sa production, d’où la nécessité de <b>s’endetter auprès de l’étranger</b>,
soit directement, soit par l’intermédiaire d’organismes financiers. <b>Les
dépenses sont, dans ce cas, supérieures à la valeur ajoutée</b>, la valeur
ajoutée étant nom « savant » inventé par les ingénieurs de l’INSEE,
et par les fonctionnaires des impôts, pour que l’honnête homme n’essaye plus de
comprendre des notions pourtant extrêmement simples. Que ce soit à l’échelle d’un
pays ou d’un ménage, <b><span style="color: #c00000;">si vous consommez plus que
vous ne produisez, vous vous endettez nécessairement. </span></b><i>(Bien
entendu, quand vous avez des soldes commerciaux positifs, comme l’Allemagne depuis
20 ans, c’est l’inverse. Vous pourriez acheter beaucoup plus que vous ne
consommez, ou prêter de l’argent à des pays plus ‘pauvres’)<o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Fausseté,
ou malhonnêteté de l’approche de Keynes<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Quoiqu’il en
soit, que ce soit par malhonnêteté ou complaisance avec les puissances qui nous
gouvernent, les données des comptables nationaux sont incohérentes, même s’ils
s’efforcent de les cacher. Je pense qu’il n’y a pas un étudiant en économie sur
100, et pas un « honnête homme » sur un million, qui s’est vraiment
lancé dans les calculs fournis par l’INSEE, surtout quand ils sont tellement agrégés
que ce n’est pas simple d’y voir clair.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">On ne peut
pas rapprocher cette incurie à Keynes car, à son époque, la comptabilité
nationale n’existait pas encore. En revanche, il a tout fait pour faire croire
que l’on pouvait, si nécessaire, remplacer le travail utile par des travaux
inutiles, et que payer des gens à ne rien faire, comme creuser des trous et les
reboucher pouvait avoir une bonne influence sur l’économie. C’est ce <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>qu’un demi- siècle plus tard l’économiste
libéral, Jacques Rueff, conseiller du général de Gaulle, a critiqué en parlant
de ceux qui pensaient qu’il fallait subventionner des travaux inutiles avec de
l’argent qui soit n’existait pas, soit qui venait directement de la planche à
billets de la banque centrale, ce qui revient au même. C’est d’ailleurs ce qu’a
fait Macron depuis 2020 avec son « quoiqu’il en coûte ».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b><span style="color: #c00000; font-size: 12pt; line-height: 107%;">Le chômage, une anomalie ou une réalité incontournable.<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">En fait,
bien sûr, Keynes n’était pas stupide, et il a simplement essayé, je pense, de
trouver une solution à une crise économique sans précédent. Les états, repliés
sur eux-mêmes, ne se faisaient plus confiance entre eux, la spéculation
boursière, période ‘bénie’ pendant laquelle on pensait que l’argent fabriquait
tout seul l’argent, s’était terminée, comme toujours, par un krach, qui avait
conduit l’économie réelle à ne plus avoir confiance en elle-même. Quand l’argent
semble avoir perdu toute valeur, à quoi bon travailler si même les puissants n’y
croient plus. Face à un fait, un chômage qui explosait, une économie en
récession, Keynes a voulu expliquer ce chômage, incompréhensible pour des
libéraux.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">L’école libérale, en effet, du moins dans
ses positions politiques les plus radicales, pensait qu’il fallait ne rien
faire pour s’opposer au fonctionnement normal des différents marchés, dont
celui de l’emploi. Pour cette école, s’il y avait du chômage, c’est parce que
les salaires étaient trop élevés, et ne permettaient pas aux éventuels
employeurs d’y trouver un intérêt à employer les chômeurs, trop exigeants. Une
partie de cette école libérale interprétait aussi, de façon erronée, la phrase
de Jean Baptiste Say : <span style="background: white; color: #111111;">«</span><strong style="-webkit-text-stroke-width: 0px; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; orphans: 2; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-thickness: initial; widows: 2; word-spacing: 0px;"><span face=""Calibri",sans-serif" style="mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"> L’offre
crée sa propre demande » </span></strong><strong><span face=""Calibri",sans-serif" style="font-weight: normal; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">dite aussi, là encore à tort « loi des
débouchés »<o:p></o:p></span></strong></span></p>
<p class="MsoNormal"><strong><span face=""Calibri",sans-serif" style="background: white; color: #c00000; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">Que
signifie la loi de Say ? Pourquoi produire, et pour qui ?<o:p></o:p></span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><strong><span face=""Calibri",sans-serif" style="background: white; color: #111111; font-size: 12pt; font-weight: normal; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">Les libéraux, comme Keynes pour des raisons diamétralement
opposées, </span><span face="Calibri, sans-serif" style="background: white; color: #111111; font-size: 12pt; line-height: 107%;">ne semblent pas avoir compris, ou voulu comprendre, le fonctionnement </span><span face="Calibri, sans-serif" style="background: white; color: #111111; font-size: 12pt; line-height: 107%;"><span style="font-weight: normal;">réel d’une économie,
dont le principe de base est : « </span><i>les chefs d’entreprise ne vont fournir
que les biens et services qu’ils pensent pouvoir vendre à un prix qu’ils
jugent, a priori, rémunérateur</i><span style="font-weight: normal;"> ». On peut évidemment tourner ce principe
de diverses façons, par exemple dans un contexte « administré » où l’état
décrète que tout ce qui va être produit sera acheté (ou jeté à la poubelle), ce
qui résout ainsi la première difficulté des entrepreneurs : va-t-on acheter
mes produits, ou mes services. On a vu les résultats pour la défunte URSS.<o:p></o:p></span></span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><strong><span face=""Calibri",sans-serif" style="background: white; color: #111111; font-size: 12pt; font-weight: normal; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">La méthode keynésienne, qui se veut plus subtile, a deux
formes. La première est de dire que les </span><span face="Calibri, sans-serif" style="background: white; color: #111111; font-size: 12pt; line-height: 107%;">‘travailleurs’ sont frappés d’illusion
monétaire</span><span face=""Calibri",sans-serif" style="background: white; color: #111111; font-size: 12pt; font-weight: normal; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"> : il suffirait d’augmenter les salaires de façon ‘virtuelle’ pour
que les anciens chômeurs acceptent de travailler (même si l’ensemble des prix,
en particulier les produits et services de consommation courante, le « caddy
de l’ouvrier », augmente encore plus vite). La deuxième forme, à la « soviétique »,
est d’engager des ouvriers à faire des choses inutiles, ce que Rueff a critiqué
à juste titre, un demi-siècle plus tard. En fait, Keynes cherchait simplement à
répartir différemment le « pouvoir d’achat », en semblant oublier que
cela n’est possible que si la production UTILE de biens et services le permet
en valorisant correctement le TRAVAIL (manuel ou intellectuel)<o:p></o:p></span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: #111111; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Mais
revenons à la loi de Say <b>« l’offre crée sa propre demande ».</b> Que l’on
prenne l’exemple du monde entier (un seul pays) ou celui d’un pays unique, mais
isolé, c’est évident, ou presque. <b>On ne peut consommer (en investissement ou en
consommation) que ce qui est produit</b>, et si c’est produit cela doit aboutir
quelque part. En dehors d’une réflexion d’ordre philosophique : seul ce
qui est produit peut être consommé, cela ne signifie pas que l’on peut produire
n’importe quoi. Cela signifie, au niveau macro-économique, celui des
entrants-sortants (ou au niveau des inputs-outputs) qu’en dehors de ce qui est
utilisé pendant les cycles de production – ce qui est aussi appelé « consommation
intermédiaire » - tout est fait par l’homme producteur et acheté par l’homme
consommateur. Bien sûr, si tout n’est pas consommé, biens de consommation,
services ou biens de production, cela va en stock).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b><span style="background: white; color: #c00000; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Répartition et production.<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: #111111; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">L’inconvénient
est que cela peut conduire à ce que la répartition est directement liée à la
production, répartition qui serait calculée « uniquement » en
fonction des efforts consentis par chaque agent ‘producteur’, ce qui seront
plus tard dénommées « valeur ajoutée », ce qui est une façon
détournée et qui se veut savante de dire Ici la monnaie n’apparait pas explicitement,
ce qui a fait dire à l’école néoclassique que l’on pouvait s’en passer, qu’elle
n’était qu’un voile, ce qui est une escroquerie de plus. Le producteur de
pommes ne paye pas ses ouvriers en ‘nature’, en pommes ici, du moins pas
uniquement, mais en argent, et ceci est vrai pour l’immense majorité des
métiers d’une économie contemporaine. La « monnaie » ne crée pas
toute seule des « petits », comme le disait déjà fort bien Aristote
il y a vingt cinq siècles, mais elle est indispensable pour favoriser la mise
en place de processus de production. La monnaie n'est donc pas qu’un voile, c’est
aussi un élément du processus de production, et donc de pouvoir.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; font-size: 12pt; line-height: 107%;"><b style="color: #111111;">En
résumé,</b><span style="color: #111111;"> dans un pays isolé, </span><b><span style="color: #cc0000;">la production crée sa propre demande</span></b><span style="color: #111111;">, mais les flux
monétaires, qui existent évidemment, ne sont pas nécessairement liés à la « justesse »
ou à l’équité des rémunérations. Penser que</span><span style="color: #111111;">
</span><b><span style="color: #cc0000;">la monnaie est un « voile monétaire » est purement
idéologique.</span></b><span style="color: #111111;"> Par ailleurs, une vérité de bon sens, si une entreprise produit un
service ou un produit, </span><span style="color: #cc0000;"><b>c’est pour le vendre sans perdre de l’argent pour cela</b></span><span style="color: #111111;">.
Donc la question des anticipations keynésiennes est exacte, même si Keynes a
tout fait pour qu’on ne comprenne pas ce qu’il voulait dire. Le rôle de l’Etat
doit être limité, ne pas mettre trop d’entraves mais veiller à ce qu’il
produit, lui aussi, soit justifié, ce qui l’est de plus en plus rarement.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; font-size: 12pt; line-height: 107%;"><i style="color: #111111;">En conclusion
provisoire : </i><span style="color: #cc0000;"><b>le bon sens de ceux qui travaillent est souvent supérieur à
la soi-disant expertise des théoriciens,</b></span></span><span style="background: white; color: #111111; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"> même si ces derniers sont souvent au
service d’une idéologie qui considère que le travail vaut bien moins que l’argent,
et que la production réelle n’a pas d’importance. C’est ainsi que </span><span style="background: white; font-size: 12pt; line-height: 107%;"><span style="color: #cc0000;"><b>la spéculation
et la corruption gangrènent le monde,</b></span></span><span style="background: white; color: #111111; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"> et
que l’on a réussi, en particulier, à faire croire aux Français que l’argent
magique permettait de vivre sans travailler, alors que les richesses produites
fin 2022 sont inférieures aux richesses produites fin 2019, même si la hausse
des prix peur en partie cacher cette réalité. Par ailleurs, comme nous le reverrons, l</span><span style="background: white; font-size: 12pt; line-height: 107%;"><span style="color: #cc0000;"><b>e déficit commercial endémique en France depuis 2003 est financé par des dettes qui fragiliseront la France</b></span></span><span style="background: white; color: #111111; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"> pour des décennies en la rendant dépendante de l'étranger, à moins, bien sûr que l'on décide de les ignorer.<o:p></o:p></span></p>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-32409442207936360422022-07-26T05:04:00.002-07:002022-07-26T05:22:37.686-07:00Création monétaire, un privilège comptable exhorbitant réservé aux banquiers?<p><b><span style="font-size: medium; line-height: 107%;">Crédit,
prêts, création monétaire, ce n’est que de la comptabilité de base.</span></b></p><p class="MsoNormal">(<i>Bruno Lemaire, le 25 juillet 2022. Cette dissimulation aurait-elle pour but, en cachant cette création monétaire derrière des mots savants ou surtout ennuyeux, de manipuler les « non initiés », les « sans dents »?)</i><b><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b>Quelques rappels ou précisions comptables: </b>Tout
entrepreneur connait, au moins implicitement (et souvent beaucoup mieux qu’un
prof d’économie) les notions de <b>débit</b>, de <b>crédit</b>, et de comptabilité en partie
double. Chaque écriture comptable doit figurer deux fois,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>l’une en débit, l’autre, symétriquement en
crédit. Il en va de même pour la tenue des comptes d’une banque, qu’elle soit
commerciale (banque de second rang) ou centrale.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Pour les comptes d’un particulier (je ne vais pas parler ici
d’achat ou de vente, mais seulement du compte d’un bon « père de famille »
(ou « mère de famille » pour ne pas déplaire trop) je vais prendre l’exemple
fictif de sa situation patrimoniale à un moment donné<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Prenons P, comme Pierre, ou comme « Pater familias »,
qui possède une maison, évaluée à 800 k€ (800 000 euros) et qui
aurait par ailleurs sur ses différents comptes bancaires 200 k€. On va dire que
ce sont ses « possessions », son actif. Au passif, que peut-il y
avoir pour équilibrer? Il a pu emprunter 300 k€<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>à la banque, 100 k€ à une tendre amie ou à un copain d’enfance. Comment
équilibrer ? C’est simple. Pierre <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>a
donc un patrimoine réel de 600 k€<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Si nous parlons maintenant d’une banque, disons la banque
Bernard, ou Banque B, le bilan n’est pas très différent.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">A son actif, imaginons que Bernard a 5 milliards d’actifs (petite banque,
la BNP avoisine plutôt 1700 milliards), dont peut être 3 milliards de <b>reconnaissances
de dettes, toujours douteuses</b> si ses emprunteurs ne remboursent pas. La
banque Bernard possède par ailleurs pour un milliard de biens immobiliers, et a
enfin un milliard à la banque de France, (au passif de la banque de France, en
tant que réserve bancaire de la Banque Bernard) <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 6pt; text-align: justify;">Au passif de la banque Bernard,
on peut avoir 2.5 milliards de comptes clients, 1 milliard de diverses obligations
ou dettes, 0.5 milliard d’emprunts contractés auprès de la Banque de France, et
enfin le reste, un milliard, en capitaux propres (actionnaires ?)<o:p></o:p></p>
<span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"></span><table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0" class="MsoTableGrid" style="border-collapse: collapse; border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-yfti-tbllook: 1184;">
<tbody><tr style="mso-yfti-firstrow: yes; mso-yfti-irow: 0;">
<td colspan="2" style="border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 489.05pt;" valign="top" width="652">
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><a name="_Hlk109647379"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Banque Bernard<o:p></o:p></span></a></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 1;">
<td style="border-top: none; border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 226.55pt;" valign="top" width="302">
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Actif<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 262.5pt;" valign="top" width="350">
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Passif<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 2;">
<td style="border-top: none; border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 226.55pt;" valign="top" width="302">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"><span style="color: #c00000; font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Reconnaissances de
dettes : 3 Mds€</span></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Biens Immobiliers : 1 Mds€<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Compte à la BdF : 1 Mds€<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 262.5pt;" valign="top" width="350">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Cpt clients : 2.5 Mds€<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Diverses obligations : 1 Mds€<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Dettes °/ la Banque de France :
0.5 Mds€<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Capitaux propres : 1 Mds€<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 3; mso-yfti-lastrow: yes;">
<td style="border-top: none; border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 226.55pt;" valign="top" width="302">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total Actif : 5 Milliards d’euros<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 262.5pt;" valign="top" width="350">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total Passif : 5 Milliards d’euros<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
</tr>
</tbody></table>
<span style="mso-bookmark: _Hlk109647379;"></span>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 6.0pt; margin: 6pt 0cm 0cm;">Parlons maintenant de <b><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">création monétaire</span></b> liée à un prêt entre une banque
commerciale, par exemple la Banque Bernard, et une banque centrale, par exemple
la Banque de France<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La Banque Bernard, n’ayant qu’une confiance limitée en
certaines reconnaissances de dettes, émises par un certain Monsieur J, comme
Jupiter, préfèrerait les échanger contre de l’argent « réel », de l’argent
‘central’, émis par la banque de France. Pour cela il va confier <b><span style="color: red;">2 milliards</span></b> de
ces <b>« obligations » de Jupiter</b> à la Banque de France, qui lui
accordera en échange un <span style="color: red;"><b>crédit de 2 milliards,</b></span> crédit qui prendra place à l’actif
de la banque Bernard, et au passif de la Banque de France (contrebalancé à son
actif par des <b>« dettes Jupiter »</b>)<o:p></o:p></p>
<table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0" class="MsoTableGrid" style="border-collapse: collapse; border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-yfti-tbllook: 1184;">
<tbody><tr style="mso-yfti-firstrow: yes; mso-yfti-irow: 0;">
<td colspan="2" style="border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 489.05pt;" valign="top" width="652">
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Banque Bernard<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 1;">
<td style="border-top: none; border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 226.55pt;" valign="top" width="302">
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Actif<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 262.5pt;" valign="top" width="350">
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Passif<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 2;">
<td style="border-top: none; border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 226.55pt;" valign="top" width="302">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: #c00000; font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Reconnaissances de dettes : 1 Mds€</span><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Biens Immobiliers : 1 Mds€<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Compte à la BdF : 3 Mds€<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">(Dont <b><span style="color: #c00000;">2 Mds€ de nouveaux</span></b>)<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 262.5pt;" valign="top" width="350">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 18.0pt; margin: 18pt 0cm 0cm;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Eléments
inchangés<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 3; mso-yfti-lastrow: yes;">
<td style="border-top: none; border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 226.55pt;" valign="top" width="302">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total Actif : 5 Milliards d’euros<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 262.5pt;" valign="top" width="350">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total Passif : 5 Milliards d’euros<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
</tbody></table>
<p class="MsoNormal" style="margin: 6pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 6pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">En revanche,
<span style="color: red;"><b>le bilan de la Banque de France aura changé</b></span>, il y aura eu <b>création monétaire
de 2 milliards</b>, versés sur les réserves de la Banque Bernard,
contrebalancés par les <b>2 milliards de « dette Jupiter »</b></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 6pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">(En
fait, c’est ce qui s’est passé pour la <b><span style="color: red;">dette « Macron »</span></b>, autre expression du "<b>quoi
qu’il en coûte"</b>, mais au lieu de 2 milliards, ce furent <b><span style="color: red;">580 milliards en
2020</span></b>), par l’intermédiaire des cinq principaux groupes bancaires français, en
sus de quelques autres investisseurs)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 6pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 6pt 0cm 0cm; text-align: justify;">Postface: <i>Tout porte à croire que l'argent représente encore, de nos jours, quelque chose de magique, voire de sacré, que seuls certains grands "prêtres", certains grands banquiers, pourraient approcher, sinon comprendre. Le bon sens aurait-il quitté la plupart des gens, comme si le fait de fabriquer de l'argent était plus important, voire plus vital, que de fabriquer des biens et des services, travail réservé, lui, à des gens de peu, taillables et corvéables à merci. Où est passé notre bon sens? Est ce si difficile à comprendre que la création monétaire est 'simplement' un privilège comptable exhorbitant réservé à une toute petite "élite"? Dans ce billet, j'ai essayé de montrer que les choses sont beaucoup plus simples qu'on ne le pense, ou que l'on essaye de nous le faire penser.</i></p>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-7652999204886241932022-07-26T03:10:00.003-07:002022-07-26T03:10:23.407-07:00Le quoi qu'il en coûte de Macron, par création monétaire et dettes 'COVID'<p><b><span style="line-height: 107%;"><span style="font-size: large;">La création
monétaire et le tour de passe-passe du « quoi qu’il en coûte » de
Macron.</span></span></b></p><p class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">(Bruno Lemaire, ancien doyen associé d'HEC, billet
rédigé le 24 juillet 2022)<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Ce billet
fait suite à celui concernant les mouvements bancaires, sans emprunts ni dettes
supplémentaires, entre deux particuliers, Arthur et Valentin, effectuant des
transactions soit « domestiques », soit « transfrontalières »
à l’intérieur de la zone euro.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Nous allons
ici parler de la création monétaire, qui ne peut exister sans qu’il y ait,
aussi, de nouvelles dettes contractées entre agents économiques. Nous ne
parlerons ici que de la <b><span style="color: #c00000;">création de la monnaie
centrale</span></b>, que seule la banque centrale nationale (BCN) d’un pays
peut créer. Les banques commerciales, si elles peuvent « créer » de
la monnaie, ne peuvent le faire qu’en tant que monnaie « bancaire »,
et ce en respectant certaines règles de « solvabilité » plus ou moins
déterminées par les banques centrales.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Partons du <b>bilan
de la banque de France</b>, simplifié mais exact, tel qu’il était en décembre
2019, <i>avant le Covid</i>, pour examiner son évolution entre cette date et
décembre 2020.<o:p></o:p></span></p>
<table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0" class="MsoTableGrid" style="border-collapse: collapse; border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-yfti-tbllook: 1184;">
<tbody><tr style="mso-yfti-firstrow: yes; mso-yfti-irow: 0;">
<td colspan="2" style="border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 481.7pt;" valign="top" width="642">
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Banque de France au 31 décembre 2019<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 1;">
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 240.75pt;" valign="top" width="321">
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Actif<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 240.95pt;" valign="top" width="321">
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Passif<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 2;">
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 240.75pt;" valign="top" width="321">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Différents actifs<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">(<i>Prêts à l’économie</i>)<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Or : 106.1 Mds€<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 240.95pt;" valign="top" width="321">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: red; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Cptes des banques commerciales : </span><span style="color: red; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">532.3 Mds<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Billets et pièces : 246.4 Mds<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Autres éléments du passif : 368.8<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 3; mso-yfti-lastrow: yes;">
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 240.75pt;" valign="top" width="321">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total Actif :</span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"> 1147.5
milliards euros (Mds€)<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 240.95pt;" valign="top" width="321">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total Passif :</span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"> 1147.5
milliards (Mds€)<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
</tbody></table>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 14pt;">Un an plus
tard, après le premier « quoiqu’il en coûte » de Macron </span><span style="font-size: 14pt;"> </span><span style="font-size: 14pt;">(expression reprise de ce qu’avait dit Draghi
en 2015, à l’époque Président de la BCE), le passif de la Banque de France a
augmenté de : </span><b style="font-size: 14pt;"><span style="color: #c00000;">597. 8</span></b><span style="font-size: 14pt;"> milliards d’euros,
disons 600 milliards !</span></p>
<table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0" class="MsoTableGrid" style="border-collapse: collapse; border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-yfti-tbllook: 1184;">
<tbody><tr style="mso-yfti-firstrow: yes; mso-yfti-irow: 0;">
<td colspan="2" style="border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 488.8pt;" valign="top" width="652">
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Banque de France au 31 décembre 2020<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 1;">
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 240.75pt;" valign="top" width="321">
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Actif<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 248.05pt;" valign="top" width="331">
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Passif<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 2;">
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 240.75pt;" valign="top" width="321">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Différents actifs<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">(<i>Prêts à l’économie</i>)<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Or : 120.9 Mds€<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: #c00000; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Dette Macron : 580 Mds</span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">€<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 248.05pt;" valign="top" width="331">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: red; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Cptes des banques commerciales : </span><span style="color: red; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">981 Mds<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><i><span style="color: red; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">(</span></i><i><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">dont augmentation
des réserves : <span style="color: red;">448.7)<o:p></o:p></span></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Billets et pièces : 273.3 Mds<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Autres éléments du passif : 490.9 Mds<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 3; mso-yfti-lastrow: yes;">
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 240.75pt;" valign="top" width="321">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total Actif :</span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"> 1745.2
milliards euros (Mds€)<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 248.05pt;" valign="top" width="331">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total Passif :</span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"> 1745.2
milliards (Mds€)<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
</tbody></table>
<p class="MsoNormal" style="margin: 6pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><b><span style="color: #c00000; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Argent
magique ou miracle jupitérien </span></b><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">? Que nenni. La Banque de France a simplement émis près de <b>600</b>
milliards contre de nouvelles dettes, que nous allons appeler « dettes
Macron », que Monsieur Macron ne remboursera évidemment jamais. En fait la
banque de France a prêté à Monsieur Macron 600 milliards, (en fait 580
milliards si l’on tient compte de l’évolution de l’actif « or ») <b><span style="color: #c00000;">contre une reconnaissance de dette</span></b><span style="color: #c00000;"> </span>qui ne vaudra que si des personnes solvables la
remboursent. Sinon, ce nouvel argent ne servira qu’à alimenter une <b><span style="color: #c00000;">future hausse des prix</span></b><span style="color: #c00000;">
</span>qui s’annonce déjà gigantesque (en juin 2021, dans mon livre, j’annonçais
que les prix allaient doubler en 10 ans, c’est-à-dire que le pouvoir d’achat de
deux euros 2021 serait équivalent au pouvoir d’achat d’un euro en 2031. Je me
suis trompé par optimisme. <b>Il ne faudra que 6 ou 7 ans pour que les prix doublent
pour un même produit</b>)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 6pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%;"><i>Rappelons qu'entre décembre 2019 et décembre 2021, la masse monétaire 'centrale' (d'après les chiffres de la Banque de France) a augmenté de près de 900 milliards (donc 300 milliards en sus des 600 milliards de 2020) alors que la production, elle, a régressé, puisque le PIB fin 2021 est inférieur au PIB fin 2019, et ce sera encore le cas pour 2022.</i></span></p>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-19861995488783999602022-07-26T00:27:00.001-07:002022-07-26T00:27:13.756-07:00Un voile pudique (et volontaire?) sur les mouvements bancaires et financiers.<p> <b><span style="line-height: 107%;"><span style="font-size: large;">Les pseudo
mystères des échanges monétaires et financiers</span></span></b></p>
<p class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">(Note rédigée les
23 et 24 juillet 2022 par Bruno Lemaire, ancien doyen associé d’HEC)<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Nous supposerons ici que tous les
échanges se font par virement ou par chèques (voire par carte bancaire) mais ne
nous intéresserons qu’aux modifications des différents bilans des banques
concernées par la concrétisation financière des échanges commerciaux entre deux
personnages, appelés A, pour Arthur, acheteur, et V, Valentin, pour vendeur.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Arthur va acheter pour 1000 euros un
bien ou un service à Valentin<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Trois cas. A et V
ont la même banque, ou deux banques différents dans le même pays, ou deux
banques différentes dans deux pays différents (de la même zone monétaire, à
savoir la zone euro, composée de 19 pays)<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><b>Cas 1.<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>La banque de A et de V est identique.</b> Cas simple, le total du passif (et
donc du bilan) de cette banque commune ne change pas, seule sa composition va
changer, le compte de A, CptA va diminuer de 1000, le compte de V, CptV, va
augmenter de 1000<o:p></o:p></span></p>
<span style="mso-bookmark: _Hlk109499481;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109499481;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109499481;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109499481;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109499481;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109499481;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109499481;"></span><table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0" class="MsoTableGrid" style="border-collapse: collapse; border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-yfti-tbllook: 1184;">
<tbody><tr style="mso-yfti-firstrow: yes; mso-yfti-irow: 0;">
<td colspan="2" style="border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 453.1pt;" valign="top" width="604">
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><a name="_Hlk109499481"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">A et V ont la même
banque<o:p></o:p></span></a></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 1;">
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 226.55pt;" valign="top" width="302">
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109499481;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Actif<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 226.55pt;" valign="top" width="302">
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109499481;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Passif<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 2;">
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 226.55pt;" valign="top" width="302">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109499481;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p> </o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109499481;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Différents actifs<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 226.55pt;" valign="top" width="302">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109499481;"><span style="color: red; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">ACptA :-1000<br />
CptV : + 1000<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109499481;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Autres comptes et autres passifs<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 3; mso-yfti-lastrow: yes;">
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 226.55pt;" valign="top" width="302">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109499481;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total Actif : X<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 226.55pt;" valign="top" width="302">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109499481;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total Passif : X<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
</tr>
</tbody></table>
<span style="mso-bookmark: _Hlk109499481;"></span>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Les échanges n’ont concernés qu’une
seule banque, la seule monnaie échangée est de la monnaie ‘bancaire’. La
monnaie centrale, la seule monnaie que ne peuvent créer les banques
commerciales, n’a pas été utilisée. <i>On pourrait se passer, ici, de monnaie
centrale, et donc de banque centrale.<o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><b>Cas 2. Les banques BA et BV sont
différentes,</b> la Banque Centrale Nationale (BCN) du pays va devoir intervenir
pour ‘compenser’ les échanges entre deux banques commerciales différentes<o:p></o:p></span></p>
<span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"></span><table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0" class="MsoTableGrid" style="border-collapse: collapse; border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-yfti-tbllook: 1184;">
<tbody><tr style="mso-yfti-firstrow: yes; mso-yfti-irow: 0;">
<td style="border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 106.1pt;" valign="top" width="141">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><a name="_Hlk109545851"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Actif Banque A<o:p></o:p></span></a></p>
</td>
<td style="border-left: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 127.55pt;" valign="top" width="170">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Passif Banque A<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-left: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 14.2pt;" valign="top" width="19"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"></span>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p> </o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-left: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 106.3pt;" valign="top" width="142">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Actif Banque V<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-left: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 98.95pt;" valign="top" width="132">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Passif Banque V<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 1;">
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 106.1pt;" valign="top" width="141">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 6.0pt;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Différents actifs<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 127.55pt;" valign="top" width="170">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"><span style="color: red; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">CptA :-1000<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Autres comptes<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 14.2pt;" valign="top" width="19"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"></span>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p> </o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 106.3pt;" valign="top" width="142">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 6.0pt;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Différents actifs<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 98.95pt;" valign="top" width="132">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"><span style="color: red; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">CptV : +1000<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Autres comptes<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 2; mso-yfti-lastrow: yes;">
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 106.1pt;" valign="top" width="141">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total Actif : <span style="color: red;">X -1000</span><o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 127.55pt;" valign="top" width="170">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total Passif : <span style="color: red;">X - 1000</span><o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 14.2pt;" valign="top" width="19"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"></span>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p> </o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 106.3pt;" valign="top" width="142">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total : <span style="color: red;">Y + 1000</span><o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 98.95pt;" valign="top" width="132">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total : <span style="color: red;">Y + 1000</span><o:p></o:p></span></span></p>
</td>
</tr>
</tbody></table>
<p class="MsoNormal"><span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"><i><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Le bilan de la banque BA a diminué de 1000, le
bilan de la banque BV a augmenté de 1000<o:p></o:p></span></i></span></p>
<span style="mso-bookmark: _Hlk109545851;"></span>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Ces modifications de bilan se voient
dans la composition du <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>passif de la
banque centrale du pays concerné, dont le total reste inchangé, de la façon
suivante :<o:p></o:p></span></p>
<table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0" class="MsoTableGrid" style="border-collapse: collapse; border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-yfti-tbllook: 1184;">
<tbody><tr style="mso-yfti-firstrow: yes; mso-yfti-irow: 0;">
<td colspan="2" style="border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 453.1pt;" valign="top" width="604">
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Banque centrale nationale (BCN) du pays
concerné<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 1;">
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 226.55pt;" valign="top" width="302">
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Actif<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 226.55pt;" valign="top" width="302">
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Passif<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 2;">
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 226.55pt;" valign="top" width="302">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 8.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Différents actifs<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">(<i>Prêts à l’économie</i>)<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 226.55pt;" valign="top" width="302">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: red; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Cpt Banque BA : - 1000<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: red; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Cpt Banque BV : + 1000<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Autres éléments du passif<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 3; mso-yfti-lastrow: yes;">
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 226.55pt;" valign="top" width="302">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total Actif : Z (<i>inchangé</i>)<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 226.55pt;" valign="top" width="302">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total Passif : Z (<i>inchangé</i>)<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
</tbody></table>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span><span style="font-size: 12pt;">Bien entendu, dans les deux cas ci-dessus,
</span><span style="font-size: 12pt;"> </span><span style="font-size: 12pt;">nous avons supposé que les comptes
courants, des particuliers A et V, et des banques concernées étaient telles que
les flux financiers de 1000 euros ne nécessitaient </span><span style="font-size: 12pt;"> </span><span style="font-size: 12pt;">pas d’emprunt (ou d’autorisation de découvert)</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;"><b>Cas 3 : Achats transfrontaliers</b>,
les deux banques appartiennent à deux pays différents, par exemple la France et
l’Allemagne, Arthur est un acheteur résidant en France, ainsi que sa banque, Valentin
est un vendeur résidant en Allemagne, ainsi que sa banque.</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Cette fois ci on va devoir faire
intervenir deux<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>entités <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>bancaires différentes, c’est-à-dire au lieu d’avoir
une seule banque centrale nationale pilotant deux banques commerciales du m^me
pays, on va avoir une super banque centrale, la banque centrale européenne, la
BCE, qui va piloter les deux banques nationales (BCN) de France et d’Allemagne,
presque comme la banque nationale d’un pays donné pilotait deux de ses banques
commerciales.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Le seul problème est que les euros
pilotés par la banque de France ne sont pas pilotables directement par la
banque d’Allemagne, et inversement. Il va falloir passer par des mouvements
bancaires qui devront être inscrits sur le bilan de la BCE, ainsi qu’au bilan
des banques de France et d’Allemagne<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Il va falloir s’intéresser à deux
ensembles de bilan, celui des deux banques commerciales, ainsi qu’à celui des
deux banques centrales<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Pour les banques commerciales de A et
de V, rien n’a vraiment changé, pour leurs bilans du moins.<o:p></o:p></span></p>
<span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"></span><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"></span><table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0" class="MsoTableGrid" style="border-collapse: collapse; border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-yfti-tbllook: 1184;">
<tbody><tr style="mso-yfti-firstrow: yes; mso-yfti-irow: 0;">
<td style="border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 106.1pt;" valign="top" width="141">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><a name="_Hlk109546323"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Actif Banque A<o:p></o:p></span></a></p>
</td>
<td style="border-left: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 127.55pt;" valign="top" width="170">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Passif Banque A<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-left: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 14.2pt;" valign="top" width="19"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"></span>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p> </o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-left: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 106.3pt;" valign="top" width="142">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Actif Banque V<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-left: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 98.95pt;" valign="top" width="132">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Passif Banque V<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 1;">
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 106.1pt;" valign="top" width="141">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 6.0pt;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Différents actifs<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 127.55pt;" valign="top" width="170">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"><span style="color: red; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">CptA :-1000<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Autres comptes<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 14.2pt;" valign="top" width="19"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"></span>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p> </o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 106.3pt;" valign="top" width="142">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 6.0pt;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Différents actifs<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 98.95pt;" valign="top" width="132">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"><span style="color: red; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">CptV : +1000<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Autres comptes<o:p></o:p></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 2; mso-yfti-lastrow: yes;">
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 106.1pt;" valign="top" width="141">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total Actif : <span style="color: red;">X -1000</span><o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 127.55pt;" valign="top" width="170">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total Passif : <span style="color: red;">X - 1000</span><o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 14.2pt;" valign="top" width="19"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"></span>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p> </o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 106.3pt;" valign="top" width="142">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total : <span style="color: red;">Y + 1000</span><o:p></o:p></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 98.95pt;" valign="top" width="132">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total : <span style="color: red;">Y + 1000</span><o:p></o:p></span></span></p>
</td>
</tr>
</tbody></table>
<p class="MsoNormal"><span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"><i><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><b>Le bilan de la banque BA a diminué de 1000, le
bilan de la banque BV a augmenté de 1000</b><o:p></o:p></span></i></span></p>
<span style="mso-bookmark: _Hlk109546323;"></span>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Ce qui va changer, c’est pour les deux
banques centrales nationales, dans notre hypothèse celle de la France et de l’Allemagne,
mais que l’on va noter BCNdeA et BCNdeV<o:p></o:p></span></p>
<table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0" class="MsoTableGrid" style="border-collapse: collapse; border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-yfti-tbllook: 1184; width: 652px;">
<tbody><tr style="mso-yfti-firstrow: yes; mso-yfti-irow: 0;">
<td style="border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 106.1pt;" valign="top" width="141">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Actif Banque BCNA<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-left: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 120.45pt;" valign="top" width="161">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Passif Banque BCNA<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-left: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 14.2pt;" valign="top" width="19">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p> </o:p></span></p>
</td>
<td style="border-left: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 134.65pt;" valign="top" width="180">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Actif Banque BCNV<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-left: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 4.0cm;" valign="top" width="151">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Passif Banque BCNV<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 1;">
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 106.1pt;" valign="top" width="141">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Prêts à l’économie<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 6.0pt;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p> </o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 120.45pt;" valign="top" width="161">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: red; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">CptBanqueA :-1000<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Autres comptes<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><b><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Dette <span style="color: red;">TARGET </span>: 1000<o:p></o:p></span></b></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 14.2pt;" valign="top" width="19">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p> </o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 134.65pt;" valign="top" width="180">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 6.0pt;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Prêts à l’économie<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 6.0pt;"><b><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Créances <span style="color: red;">TARGET</span> : 1000<o:p></o:p></span></b></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 4.0cm;" valign="top" width="151">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: red; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">CptBanqueV : +1000<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Autres comptes<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 2; mso-yfti-lastrow: yes;">
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 106.1pt;" valign="top" width="141">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total Actif : <span style="color: red;">X -1000</span><o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 120.45pt;" valign="top" width="161">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total Passif : <span style="color: red;">X - 1000</span><o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 14.2pt;" valign="top" width="19">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><o:p> </o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 134.65pt;" valign="top" width="180">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total : <span style="color: red;">Y + 1000</span><o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 4.0cm;" valign="top" width="151">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Total : <span style="color: red;">Y + 1000</span><o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
</tbody></table>
<p class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><b>Le bilan de la
banque BCN_A a été modifié</b>, au passif, par l’écriture d’une dette TARGET de
1000 (et par la diminution du compte de la Banque commerciale de A, BanqueA. La
base monétaire gérée par la Banque centrale BCN_A, a diminué de 1000. Le bilan
reste (virtuellement) équilibré, grâce à cette nouvelle ‘dette’ au passif. L’actif
est inchangé</span></i></p>
<p class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><b>Le bilan de la
banque BCN_V a été modifié</b>, au passif, par l’augmentation du compte de la
Banque commerciale de V, BanqueV. Au passif, pour équilibrer le bilan on va
noter une créance (virtuelle) TARGET de 1000. Il y a eu augmentation de la base
monétaire gérée par BCN_V. Tout se passe <b>comme si de la monnaie était passée
du pays de A au pays de V<o:p></o:p></b></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Au bilan de la Banque Centrale
Européenne, ces différents <b>‘flux’ TARGET</b> ont été inscrits, et ne devraient pas
modifier le total de son bilan. Il se trouve, cependant que les banques se prêtent
parfois de l’argent directement, et que ces flux financiers peuvent modifier
les ‘flux’ Target vus plus haut. C’est ainsi que l<b>a BCE a elle aussi d’énormes dettes
TARGET (alors qu’elle ne devrait en evoir aucune)</b> essentiellement destinée à
combler un peu les dettes Target de l’Italie et de l’Espagne, de l’ordre de 500
milliards, alors que la France, elle, est à peu près à l’équilibre (les banques
françaises ayant meilleur crédit que leurs collègues italiennes ou espagnoles)<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><i>Nous parlerons des emprunts, et du "quoiqu’il en coûte", (des
dettes monstrueuses), dans un autre billet.<o:p></o:p></i></p>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-71401189895929336332022-07-11T00:50:00.001-07:002022-07-11T00:52:16.739-07:00PIB, kesaco. Un mystère soigneusement entretenu, ou simple ignorance ou désintérêt des 'experts'<p> </p><h3 style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">PIB,
introduction.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Ce que les experts veulent,
ou non, nous cacher.</span></h3>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;"><i>par Bruno Lemaire, économiste, ancien doyen associé à HEC</i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Y aurait-il
un complot des experts ? Que nenni. Mais pourquoi partager des
connaissances quand celles-ci vous rendent tout puissants, voire intouchables.
Le jargon des « experts » sert souvent à cela.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Que ce soit
le sigle ancien « PNB » ou un sigle plus moderne « PIB »
(Produit Intérieur Brut), la seule façon pour l’honnête homme de le comprendre
serait, semble-t-il, d’aller sur les pages de l’INSEE, ou sur celles de
WIKIPEDIA, pour comprendre que <b>l’on parle de ce qui est produit, ou dépensé</b>,
en France.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Déjà une
première ambiguïté : parle-t-on de ce qui est <b>produit</b> sur le sol
français, ou de ce qui est <b>dépensé</b> sur le sol français ? Serait-ce
la même chose. He bien, non, c’est ce qu’un premier exemple va nous montrer,
exemple qui a d’ailleurs plongé dans la perplexité la plupart de ceux qui ont
accepté de tenter de répondre à cette question simplissime : <b><i>qu’est
ce qui doit être inclus dans le PIB, quid des importations, quid des
exportations, quid de l’éventuel déficit commercial</i></b> ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Imaginons
donc un pays qui ne produit strictement rien sur son propre sol.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Ses
habitants, qu’ils soient arrivés légalement ou non dans ce pays, ne pourraient
donc pas survivre de leur seule production, de leur seul travail. Imaginons
donc qu’un pays, proche ou lointain, accepte de leur fournir de quoi vivre.
Prenons un chiffre, pour fixer les idées.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Supposons
que ces importations, puisque tel est le nom ‘savant’ de ces
« fournitures », aient une valeur monétaire de 85 milliards d’euros.
D’après vous, quel serait le PIB dans ce cas : serait-il nul, ou serait-il
égal à 85 milliards, ou encore à tout autre chiffre ? Je laisse le lecteur
réfléchir un peu à cette question, fort simple apparemment.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Certains
bons esprits diraient volontiers que ce cas ne peut se produire, aucun pays
n’accepterait de financer ainsi à perte, 85 milliards, un pays voisin
nécessiteux. C’est en partie vrai, <i>même si l’exemple récent de l’Ukraine
pourrait en faire douter</i>.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Heureusement,
des bienfaiteurs vont intervenir dans le contexte. Ces bienfaiteurs, qu’on les
appelle financiers ou banquiers, vont prêter de l’argent aux clients
nécessiteux, sans travail par hypothèse, pour que ces personnes sans ressources
puissent financer leurs achats.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Le procédé
est simple : les « sans travail » vont emprunter auprès des
banquiers pour 85 milliards (à un taux d’intérêt à déterminer) pour pouvoir
acheter ces produits et ces services « étrangers ». Au bilan des
banques prêteuses, à leur actif, il y aura une reconnaissance de dette de 85
milliards, à leur passif, les comptes de leurs clients, supposés entièrement « informatisés »
pour simplifier (si des billets étaient concernés, le principe serait le même,
les écritures comptables seraient simplement un peu différentes)<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">La question
que le lecteur se pose sûrement est : <i>comment les « sans travail »
vont-ils rembourser</i> ? Excellente question, que malheureusement on ne
se pose jamais au niveau d’un pays comme la France, dont le déficit commercial,
nul avant 2003, a toujours oscillé depuis entre 25 et 75 milliards d’euros,
pour atteindre 85 milliards en 2021 (alors que nos experts se gargarisent d’une
« croissance du PIB de 7%, après une chute en 2020 de 9%) Le lecteur aura
compris que <i>si on met les importations dans le PIB, il est assez facile d’obtenir
une croissance</i> quand on importe vraiment beaucoup.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Dans un
billet ultérieur, nous compliquerons un peu le schéma, en introduisant une
première intervention de l’Etat, par le biais des impôts que le monde entier
nous envierait, d’après son promoteur, le défunt Giscard d’Estaing, à savoir la
TVA.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 107%;">Mais n’oubliez
pas ma question : dans l’exemple ci-dessus, que vaut le PIB ?<o:p></o:p></span></p>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-81715351672804067172022-07-09T04:58:00.004-07:002022-07-09T04:58:42.534-07:00Inflation, Stagflation, de grands mots pour ne pas traiter le problème et ses vraies causes?<h3 style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">Inflation, de quoi parle-t-on
vraiment?</span></h3><div><span style="font-size: 14pt;"><i>par Bruno Lemaire, économiste, ancien doyen associé d' HEC</i></span></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Un peu de sémantique tout d’abord. Ce
mot vient du mot latin « inflatio » <span style="background: white; color: #111111;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>(«enflure», «
<b>gonflement</b> », « dilatation »), venant lui-même de inflatus, participe passé de
inflo</span> : « souffler dans » ou « insuffler ».</span><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Le mot inflation signifie donc à l’origine
« <b>augmentation forte, voire excessive</b> ». Il peut y avoir
inflation du nombre de ministres, inflation du nombre de moustiques, inflation
d’immigrés, l’inflation étant rarement synonyme d’un phénomène que l’on trouve agréable
ou bénéfique. Certains physiciens ont aussi parlé de l’inflation de l’univers,
et du nombre de ses galaxies, survenue après le « big bang ».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">En économie, et dans le langage courant,
on parle d’inflation, souvent sans qualificatif, pour parler de <b>hausse des
prix</b>, sans nécessairement en comprendre, ni même en rechercher, les causes.
On parle cependant parfois <i>d’inflation monétaire</i> (trop d’argent par rapport à l’offre
de biens disponibles), <i>d’inflation spéculative</i> (par exemple dans le domaine de
l’immobilier ou des actifs financiers), ou aussi <i>d’inflation par les coûts</i>. En
cas de « hausse des prix », on en cherche le plus souvent <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>les causes parmi des causes extérieures,
exogènes, ou on recherche encore, plus près de soi, des boucs émissaires :
les patrons augmentent trop leurs marges, ou les salariés veulent gagner trop d’argent,
ou, ou … En ce moment, <i>c’est l’Ukraine et le méchant Poutine</i> qui ont bon dos.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Et pourtant, dans la situation
actuelle, rien de plus simple à expliquer, il suffit de faire appel à son <b>bon
sens</b>.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Au cours de l’année 2020, la monnaie « centrale »,
la monnaie créée directement par la banque de France, sous l’égide de la BCE, a
augmenté de 510 milliards, à partir d’un niveau initial, fin décembre 2019, de
658 milliards, soit une augmentation, <b>une « inflation » de 77%</b>
(alors que les billets en circulation n’ont connu une augmentation que de 11%,
à savoir 27 milliards). Les banques commerciales n’ont pas non plus été
oubliées, puisque leurs réserves à la Banque de France ont augmenté de 349
milliards, soit <b>une « inflation » de 65%</b>. En fait, tout se
passe comme si ces banques avaient pour une bonne part ‘refilé’ leurs créances
douteuses à la banque de France, devenue par là même une « <b>bad bank</b> »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">La hausse des prix que l’on constate actuellement,
et qui ne peut que s’accentuer à l’avenir, est donc essentiellement due à une
inflation monétaire, puisque alors que la masse monétaire, sous sa version ‘centrale’,
a augmenté de 77%, la production disponible, elle, a <b>baissé de près de 9%</b>,
d’après les chiffres mêmes de Bercy. Et ne parlons même pas ici du déficit
commercial, lui aussi « inflaté ».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Le bon sens, si loin des théories
fumeuses des experts, nous dit alors simplement que s’il y a hausse des prix, c’est
en premier lieu parce qu’il y a eu </span><b><span style="color: #5e5e5e; font-size: 14.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">trop d’argent</span></b><span style="color: #5e5e5e; font-size: 14.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> <b>relativement
à la production </b>disponible, ce qui est la caractéristique principale
de l’inflation monétaire.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #5e5e5e; font-size: 14.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En revanche, d’autres hausses de prix
peuvent aussi se produire, si on s’intéresse cette fois ci à des secteurs bien
particulier, par exemple les actifs financiers ou les actifs immobiliers, on
pourrait la qualifier d’inflation de demande, voire de spéculation. Ainsi, si
on a l’impression que la situation va s’améliorer plus dans un pays que dans un
autre, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>les prix de l’immobilier peuvent
s’envoler dans le pays jugé plus hospitalier.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #5e5e5e; font-size: 14.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il peut aussi y avoir des achats
spéculatifs de biens immobiliers à l’intérieur d’un seul pays, pour essayer de
se prémunir contre la hausse des prix de l’ensemble des biens, sachant que l’argent
‘passif’ ne peut perdre que de la valeur (<i>D’après mes propres calculs, au
cours de l’année 2020, l’argent « courant », celui qui correspond aux
comptes chèques et aux billets, s’est dévalorisé de <b>33%</b>, dépréciation à
laquelle il faut ajouter celle de 2021, proche de <b>15%</b></i>)<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #5e5e5e; font-size: 14.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">L’inflation du cours des actifs
financiers, quoique beaucoup plus aléatoire et volatile, pourrait aussi être
signalée.</span><span style="color: #5e5e5e; font-size: 26.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="color: #5e5e5e; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Pour en revenir à la seule hausse des
prix , celle-ci se complique depuis deux ans d’une <b>production très molle</b>
(nous n’avons toujours pas retrouvé en France, en juin 2022, le PIB de la fin de
2019, même s’il y aurait beaucoup à dire sur la cohérence des mesures du PIB).
Les théoriciens adorant nommer ce qu’ils ne peuvent expliquer, ont trouvé un
<i>terme savant</i> pour décrire la simultanéité de la hausse des prix (prix « inflatés »)
et de la baisse de la production (stagnation ou récession), c’est la "<b>stagflation</b>".</span><span style="color: #5e5e5e; font-size: 26.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="color: #5e5e5e; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Pour lutter contre
« l’inflation » (comprenons ici la « hausse des prix »)
certains proposent d’augmenter un prix, celui de l’argent, en augmentant le
taux d’intérêt auquel on peut emprunter.</span><span style="color: #5e5e5e; font-size: 26.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="color: #5e5e5e; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Certes, le « quoiqu’il en
coûte » a créé trop d’argent magique, mais <i>ce n’est pas en rendant le
futur argent plus cher que l’on peut espérer lutter contre … la hausse des
prix</i>. S’il y a déjà trop d’argent en circulation, <b>n’en émettons pas
davantage</b> (ce qui est de la première responsabilité de la Banque de
France et de la BCE), tout en bloquant peut être, si nécessaire, tout prêt
bancaire qui ne serait pas garanti par l’existant, et non gagé sur de futures
perspectives de croissance éventuelle.</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="color: #5e5e5e; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Revenons aux prêts sur gages,
c’est-à-dire à des prêts accordés en contrepartie de valeurs réelles, existant
réellement, et non des emprunts basés sur des anticipations d’un avenir
toujours présenté comme radieux.</span><span style="color: #5e5e5e; font-size: 26.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="color: #5e5e5e; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Par ailleurs, s’il y a trop d’argent par
rapport aux biens et services offerts, <b>augmentons cette production</b>,
de biens comme de services, en faisant travailler les inactifs, tout en
refusant d’acheter à crédit des produits venant principalement de l’étranger.
Ce n’est qu’en augmentant la production locale « domestique », tout
en restreignant toute augmentation de masse monétaire (que ce soit la monnaie
centrale M0, ou l’argent ‘bancaire’ M1) que la hausse des<i> prix pourra être
jugulée, même si l’on peut s’attendre, sur les 10 prochaines années, à une
hausse de prix annuelle de 5 à 7%.</i></span><i><span style="color: #5e5e5e; font-size: 26.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; text-align: justify;"><b><i><span style="color: #5e5e5e; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Relancer
la production et limiter la masse monétaire</span></i></b><i><span style="color: #5e5e5e; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> semble beaucoup plus efficace que d’augmenter les taux
d’intérêt : voilà ce que le simple bon sens suggère.</span></i><i><span style="color: #5e5e5e; font-size: 26.0pt; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></i></p>Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4338380407539266516.post-57724757331752725052022-07-02T04:55:00.003-07:002022-07-02T04:58:02.118-07:00Inflation : Serions-nous dirigés par des menteurs ou des incapables. Qu’en pensent nos experts ?<blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><p><span style="font-size: 12pt;"><i>par Bruno Lemaire, économiste, ancien doyen associé d'HEC</i></span></p></blockquote><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><p><span style="font-size: 12pt;">Le simple
bon sens nous indique que s’il y a hausse des prix, c’est soit parce qu’il y a
<b>trop d’argent</b> <b>relativement à la production </b>disponible (inflation monétaire),
soit parce que la demande de biens est trop forte par rapport à l’offre disponible
(inflation de « demande ») , soit parce que les deux phénomènes se
produisent simultanément.</span></p></blockquote><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Face à ce
phénomène, qui se complique d’une production très molle (nous n’avons toujours
pas retrouvé en France, en juin 2022, le PIB de la fin de 2019, même s’il y
aurait beaucoup à dire sur la cohérence des mesures du PIB) les experts nous
proposent deux « solutions » dont ils disent eux-mêmes qu’elles sont,
sinon mauvaises, du moins à double tranchant, en se retranchant deriière la pseudo théorie de la "<b>stagflation</b>".</span></p></blockquote><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Pour lutter
contre « l’inflation » (comprenons ici la « hausse des prix »)
certains proposent d’augmenter un prix, celui de l’argent, en augmentant le
taux d’intérêt auquel on peut emprunter. </span></p></blockquote><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Certes, le « quoiqu’il
en coûte » a créé trop d’argent magique, mais ce n’est pas en rendant le
futur argent plus cher que l’on peut espérer lutter contre … la hausse des
prix. S’il y a déjà trop d’argent en circulation, <b>n’en émettons pas davantage</b> (ce
qui est de la première responsabilité de la Banque de France et de la BCE), tout en bloquant peut être, si nécessaire, tout prêt bancaire qui ne
serait pas garanti par l’existant, et non gagé sur de futures perspectives de
croissance éventuelle. Revenons aux prêts sur gages, c’est-à-dire à des prêts accordés en contrepartie de valeurs réelles, existant réellement, et non des emprunts basés sur des anticipations d’un avenir toujours présenté comme radieux.</span></p></blockquote><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Par
ailleurs, s’il y a trop d’argent par rapport aux biens et services offerts,
<b>augmentons cette production</b>, de biens comme de services, en faisant travailler
les inactifs, tout en refusant d’acheter à crédit des produits venant
principalement de l’étranger. Ce n’est qu’en augmentant la production locale « domestique »,
tout en restreignant toute augmentation de masse monétaire (que ce soit la
monnaie centrale M0, ou l’argent ‘bancaire’ M1) que la hausse des prix pourra
être jugulée, même si l’on peut s’attendre, sur les 10 prochaines années, à une
hausse de prix annuelle de 5 à 7%.</span></p></blockquote><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><b>Relancer la
production et limiter la masse monétaire</b> semble beaucoup plus efficace que d’augmenter
les taux d’intérêt : c’est ce que le simple bon sens suggère.</span></p></blockquote><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Quant aux
dettes « covid », laissons les où elles sont, à savoir au bilan de la
banque de France, qui est certes devenue une « bad bank », mais qui s’en
soucie vraiment ? <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Le point central
reste l’inflation, monétaire comme de coûts, ce n'est pas de savoir si les
Français pourront rembourser la Banque de France !</span></p></blockquote></blockquote>
Bruno Lemairehttp://www.blogger.com/profile/01191626277748119959noreply@blogger.com0