UBS, en proie à des difficultés récurrentes depuis 6 ans, se permet d’attaquer MLP
Par Bruno Lemaire, ancien doyen associé d’HEC, docteur ès Sciences Economiques
Quand
des experts, qui ne sont que des conseilleurs, et jamais des payeurs, se
trompent, c’est banal : mais ils ne risquent pas grand-chose, les médias « pro
système » leur pardonnent tout.
Quand
c’est une banque, en difficultés économiques depuis 6 ans, et parfois « border
line » vis-à-vis de la loi, qui livre ses prévisions, ce peut être plus
grave. C’est pourtant ce que fait la banque UBS.
C’est
ainsi qu’elle
se permet d’annoncer un véritable cataclysme financier et boursier si
Marine Le Pen était élue Président de la République Française.
En
dehors du fait discutable qu’une banque d’origine étrangère se permette de telles
prises de position, rien ne justifie ces allégations, on pourrait même penser que tout justifie le contraire.
Le
PIB par habitant et le pouvoir d’achat des français est resté stable depuis 6
ans, et certains comme les professeurs J.Sapir ou Bagnai vont même jusqu’à dire
que cela fait 15 ans que cela dure, en Italie comme en Espagne.
Pendant
ce temps-là, le CAC40 a joué au yoyo, entre 6000 points, le plus haut, et 3600,
le plus bas, pour tourner actuellement autour de 5000 points.
Que
peut-on en conclure ? Que l’indice
boursier a bien peu à voir avec le bien être des français, et avec l’état
de l’économie réelle. Que le CAC40 préoccupe les spéculateurs et les fonds de
pension, peut-être. Mais tout cela a bien
peu à voir avec la dynamique économique réelle. Ne confondons donc pas spéculateurs et
investisseurs. Si l’économie repart, grâce aux mesures proposées par
Marine, monnaie appropriée à notre économie, produire et consommer français,
réindustrialisation, échanges équilibrés grâce à des écluses ou filtres
commerciaux, les investisseurs seront au rendez-vous, qu’ils passent ou non par
la bourse. Ni la politique de la France, ni son économie ne devraient se faire
à la bourse !
Alors,
que l’UBS se trompe ou non en déclarant que « les
actions de la zone euro pourraient perdre jusqu'à 35% et l'euro pourrait
s'effondrer de 10% » n’est pas très important.
Pour
l’euro, nous avons-nous
même dit que l’euro français était
trop fort de 5 ou 6% par rapport aux monnaies internationales, et que l’euro
germain, lui-même, était 15% trop faible. C’est justement en ayant une
monnaie nationale plus appropriée à notre état que nos exportations pourront s’améliorer,
et que notre solde commercial pourra revenir à zéro : tel était l’esprit
de la charte de l’ONU de 1948.
Remarquons
enfin qu’UBS valide implicitement ce que ne cesse de répéter Marine Le Pen. Oui la France est une grande puissance
ou, du moins, peut le redevenir, si nous ne la laissons pas sous le contrôle du
système actuel. C’est bien pour cela qu’UBS déclare « L'impact qu'aurait
sur les marchés une victoire de Marine Le Pen est toutefois "trop
important pour être ignoré" » La France n’est pas la Grèce,
effectivement, ni même l’Espagne ou l’Italie. Le projet de Marine Le Pen de lui
faire retrouver la première place en Europe en moins de 10 ans n’en est que
mieux valorisé. On comprend pourquoi
cela fait peur aux mondialistes et au système financier international, cela
dérange ses plans.
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