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L’Euro, un échec inéluctable ? Une micro-synthèse

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Tribune libre de Bruno Lemaire, Professeur Emérite HEC, co-animateur du colloque organisé par la FENL et par le club Idées Nation Bruno Lemaire présentant le colloque du 21 novembre Je n’ai pas la prétention de vouloir synthétiser en quelques lignes les interventions des professeurs Bagnaï, Sapir, Rosa et Werrenbrouck, et de MM Gérard et Holbecq, ni d’en faire un « best of ».   Disons que cette « tribune » va simplement évoquer ce qui m’a particulièrement marqué. Ce sera donc une vision partielle et sans nul doute partiale traduisant ce que j’ai retenu du colloque du 21/11, dont l’enregistrement complet figure sur le site du club Idées Nation, sa présentation en ayant été faite précédemment. Les intervenants faisant tous parti du «  Front anti-euro  » appelé de ses vœux par le professeur Jacques Sapir, il n’est pas très étonnant qu’ils soient tous tombés d’accord pour déclarer que l’Euro était un échec , même si les arguments pour le dire ont été fort différent

Toujours plus de dettes, mais pour quoi faire ?

Billet d’humeur de Bruno Lemaire, Club Idées Nation La mantra du gouvernement, et même de la quasi-unanimité des économistes, voire des experts de tout poil, est de dire : « vive la croissance », en l’assimilant d’ailleurs à la croissance du   PIB, ce qui est plus que discutable. Mais acceptons cela, et reparlons donc de cette croissance du PIB, jugée tellement souhaitable. La croissance du PIB, c’est bon pour le fisc, par le biais de la TVA, puisque 1% de PIB en plus, cela fait 4 milliards de TVA. De quoi financer une demi-centrale nucléaire, ou 80 000 bombes larguées en Syrie ou en Irak. C’est bon aussi pour les entreprises, qui se sont endettées pour augmenter, qualitativement ou quantitativement, leurs capacités de production, pour produire toujours davantage. Faut-il encore, bien sûr, que la consommation, et donc le pouvoir d’achat des plus modestes, suive. Avec le chômage actuel, le travail des actifs ne suffit plus , manifestement à pouvoir acheter