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Affichage des articles du février, 2010

La monnaie, sa circulation, ses dysfonctionnements

La monnaie, son rôle, son origine, ses dysfonctionnements. Ce billet comportera trois parties : le vocabulaire de base, l’origine et le rôle de la monnaie, les écueils à sa « bonne utilisation » La « monnaie » comme toute création humaine, peut être à la fois une bonne et mauvaise chose. Avant de nous pencher sur les qualités que « devrait » posséder une monnaie, nous allons d’abord donner quelques définitions. Le vocabulaire monétaire : Chacun utilise dans sa vie de tous les jours, sous une forme ou une autre, des « moyens de paiement » servant dans tous les échanges marchands de biens et services : quand il ne s’agit pas de régler une facture, dont le montant est connu à l’avance, l’expression traditionnelle va être : « combien je vous dois? » (sous-entendu « pour régler ce que je viens de vous acheter »). De nos jours, la façon de régler ainsi ce dû, de se libérer d’une dette – immédiate ou plus lointaine - prend essentiellement deux formes : « espèces » ou « autre ».

Sur la question des dettes

Sur la question des dettes et sur les possibilités de s'en sortir … A longueur de journées, et de medias, on nous parle des dettes pharamineuses des états, après avoir parlé il y a deux ans du sur-endettement lié plus particulièrement aux subprimes. Mais de quoi s’agit-il réellement, et sommes nous, collectivement et individuellement, condamnés par cette malédiction , le surendettement ? Qui sont donc ces débiteurs, et pourquoi ce monceau de dettes ? Dans ce billet, après avoir parlé des débiteurs, nous parlerons des créanciers (sans créanciers, pas de débiteurs ;-) ), puis nous parlerons des dettes, et enfin nous esquisserons quelques pistes de « sortie de dettes ». A- Les débiteurs. Ils sont connus, c’est un peu tout le monde. D’abord, il y a les états, et pas seulement ceux appelés, très durement, les PIGS (Portugal, Irlande ou Italie, Grèce et Espagne) : on peut y ajouter les USA, le Royaume Uni, la France, le Japon et des tas d’autres pays.Ensuite, certaines ent

dettes publiques, interets prives

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Sur la question des intérêts et de la dette publique. Comme de plus en plus d'échanges dans la blogosphère portent sur cette question, je crois qu'il est utile de repréciser que la question des remboursements de la dette publique et le problème de la gestion de la monnaie - et d'une croissance folle – sont en grande partie liée à la question du niveau et de l'influence du taux d'intérêt. En dehors donc des responsabilités liées à la création monétaire, il semble donc nécessaire d’instituer des règles d'encadrement du crédit (en sus des règles éventuelles d'encadrement des revenus). J’ai souvent soutenu l’idée d’un taux d’intérêt « éthique » : aucun taux (et plus particulièrement celui de la dette publique) ne doit être au dessus du taux réel de croissance anticipé pour l'économie, seule façon de ne pas avoir une baignoire 'monétaire' qui se vide plus vite qu'elle ne se remplit, et d'éviter une recherche de croissance démesurée ayant

Encore sur la monnaie, censure, desillusion, contre-sens et realites

Sur la nouvelle pensée unique dans le domaine monétaire. Je pensais ne plus avoir à, ne plus devoir, démonter certaines pratiques, surtout venant de quelqu'un qui se prétend défenseur des pauvres, des exclus, des états endettés, et pourfendeur de la pensée unique. Et pourtant... Sur un blog connu dans la blogosphère française, celui de Paul Jorion, le commentaire suivant avait été posté par un certain "@crapaud rouge" (le 5 février 2010 à 20:44) « Bravo pour la démo ! Elle va tout à fait dans le sens de "L’Argent mode d’emploi" qui se fonde sur le distinguo entre le « vrai argent », – la monnaie fiduciaire -, et ce qui est simplement comptabilisé en donnant l’impression d’être de l’argent mais qui ne mérite pas le nom de monnaie. Les dépôts ne sont que des promesses de payer, alias reconnaissances de dettes.. ») J'avais tenté de répondre à ce "crapaud rouge" la chose suivante: Vous avez raison: L’argumentation de Voyer (auteur du billet n

Monnaie, realites et utopies

Monnaie, réalités et utopies La lecture d’une vidéo, très intéressante, produite par l’organisation** « theMoneyFix » m’a incité à reprendre l’explication du « système monétaire », à la fois pour en tenter de mettre fin aux fantasmes qui y sont associés, et aussi, le plus important, pour essayer d’indiquer quelques pistes de solutions pour que la monnaie soit davantage un moyen mis à la disposition de l’économie qu’un fin en soi . Tout d’abord, je vais fixer le vocabulaire employé, avant de parcourir les grandes lignes de la vidéo indiquée ci-dessus en en commentant les principaux points. J’émettrai ensuite quelques commentaires plus personnels. Le vocabulaire monétaire : Ce que les anglo-saxons appellent « money » sera traduit ici par … « argent » (au sens de « monnaie », ou, s’il convient d’être plus explicite et plus précis, agrégat monétaire M1). Le mot « currency » sera traduit par « argent liquide », ou encore « espèces » ou « monnaie-papier » (D'autres équi