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Affichage des articles du avril, 2017

Monnaie commune, monnaie unique, késaco

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Ou comment rendre compliqué un principe très simple … Par Bruno Lemaire, Club Idées Nation La question de l’euro redevient centrale dans le débat présidentiel, et c’est tant mieux, mais la façon de l’aborder rendrait perplexe n’importe quelle personne de bon sens : à croire que l’on cherche à compliquer à plaisir. Tout d’abord, précisons le contexte, c’est celui des échanges (marchands) entre deux ou plusieurs nations. Par définition, en effet, quand un français achète en France un produit, quelle que soit sa provenance, il paye nécessairement en monnaie nationale. S’il cherchait à payer en dollar, ou en yen, il aurait un peu de mal à faire accepter son paiement. Et le commerçant serait en droit de le refuser. Les échanges, purement bancaires, sont gérés par les banques commerciales, éventuellement différentes, du client et du vendeur, puis « compensés » s’il y a lieu par la banque de France. L’une des deux banques voit son compte à la banque de France être créd

De la compétitivité franco-allemande: comment l'améliorer

Du différentiel de compétitivité franco-allemand : comment résoudre cette question en gardant la même monnaie, une monnaie unique ? Par Bruno Lemaire, économiste, club Idées Nation La sortie de l’euro fait peur, et même si cette peur peut apparaître non justifiée, avoir raison trop tôt, ou sans convaincre, n’a pas beaucoup d’intérêt – dans tous les sens du mot. Chacun sait pourtant que la France a de gros problèmes de compétitivité vis-à-vis de l’Allemagne , cette différence de compétitivité est évaluée par un certain nombre d’experts, dont le FMI, à environ 21%. ( Une simple comparaison des échanges, exportations vs importations, pour l'année 2016 entre Allemagne et France montrerait un déficit relatif de 19.71%, très proche donc de ces 21% ) Dit autrement, pour que les produits français soient compétitifs par rapport à des produits allemands de même nature, il faudrait que les produits allemands soient 21% plus chers . En dehors d’un changement de parité

Protectionnisme et mesures de rétorsion : fantasmes ou réalité ?

Quand la mauvaise foi atteint des sommets: hors du libre échange (mais seulement pour la France) il n'y aurait point de salut, et vouloir se défendre 'raisonnablement' serait interdit. Par Bruno Lemaire, club Idées Nation Face à des arguments qui frôlent la stupidité, et qui sont en tout cas d’une mauvaise foi insigne, on ne peut que se demander : de qui se moque t-on ? J’ai déjà écrit, notamment à propos de l'affaire Whirlpool , que feindre de confondre l’Europe, une réalité historique, géographique, politique, avec une institution , l’Union Européenne, ou une zone monétaire, l’Eurozone était une sinistre plaisanterie véhiculée par des médias sans scrupules et plus ou moins vendus à la ‘cause’ mondialiste. Mais il y a encore plus gros, encore plus manipulatoire : prétendre que le protectionnisme serait interdit sous prétexte qu’il y aurait des mesures de rétention qui seraient encore plus dommageables pour le pays qui se risquerait à tenter d’équil