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Affichage des articles du 2014

Offre et Demande de quoi parle t on

Politique d'Offre et politique de Demande, de quoi parle t'on? (Partie Généralités) (reprise d’un article de NPI du 29 avril 2014) Q. Le pacte de confiance ou de responsabilité est présenté comme une grande avancée par les socialistes, voire par l'UMP. Qu'en pensez-vous? Pas beaucoup de bien, pour une raison simple. Si l'économie n'est pas une science "pure", et parfois même pas une science du tout, on ne peut échapper à quelques règles, dont la plus simple, une règle de bon sens, est que l'on ne peut ignorer la Demande dans une politique dite d'Offre, comme on ne peut ignorer les conditions de l'Offre si l'on veut relancer la Demande. Q. On nous dit pourtant qu'une politique de relance de la demande serait suicidaire, et que c'est cela qui a conduit à la situation actuelle: nous aurions vécu au-dessus de nos moyens. On nous dit même que la politique suivie depuis 30 ans n'est qu’une application des théories

Baisse de l’Euro et baisse des taux

Baisse de l’Euro, baisse des taux, une bonne nouvelle ? B. Lemaire, Club Idées Nation   A première vue, on ne peut que se réjouir de ces baisses, un euro moins cher, des taux plus bas, que du bonheur  ! Avant de ce faire, cependant, regardons en les causes, avant d’en tirer quelques conséquences. La cause principale, bien sûr, c’est l’argent émis sans limite par la BCE, servant parfois à racheter des obligations souveraines douteuses, ainsi que la baisse du taux d’intérêt de référence de la même BCE. Argent plus abondant, argent moins cher . Alors, Merci Mario ? Deux remarques à ce propos. Où va cet argent? Tout d’abord, si cet argent allait véritablement soit aux entreprises, soit aux ménages, soit pour investir, soit pour consommer, cet argent ‘facile’ serait effectivement utile. Hélas, ce n’est pas le cas, puisqu’il sert essentiellement à restaurer le bilan des banques, et à la spéculation, ce que l’on peut voir dans la bonne tenue des marchés boursiers.

Non au pouvoir regalien des banques de battre monnaie

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Enlevons aux banques le pouvoir régalien de battre monnaie par Bruno Lemaire, club Idées Nation   De plus en plus de voix s’élèvent pour critiquer la mainmise des banques et des marchés financiers sur l’économie ‘réelle’, physique, productive. Mais ce ne sont pas les réformettes présentées ici ou là, parfois appelées pompeusement loi(s) de régulation bancaire, qui y changeront grand-chose. La seule et vraie solution, c’est d’empêcher les banques commerciales, dites aussi, improprement, de second rang, de créer de l’argent . En fait, il s’agit de transformer fondamentalement le rôle des banques, qui auraient à gérer pour leurs clients deux types de comptes fort différents, un compte sans aucun risque , et un compte d’épargne ou de placement . Dans chacun de ces cas, il n’y aurait aucune possibilité pour la banque de modifier le montant de ces comptes. Pour arriver à ce résultat il suffirait de faire jouer aux banques deux rôles bien distincts , sans néces

une monnaie commune pour sortir de la crise

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Pour sortir sans trop de dégâts de la crise de l’Euro : une monnaie commune ? Tribune libre de Bruno Lemaire, club Idées Nation A un moment donné, 11 ou 12 personnes sur la même ligne. Un peu plus tard, ces mêmes personnes en (dés)- ordre dispersé . Que faut-il faire ? Que les plus lestes s’arrêtent, ou que les moins rapides se mettent à courir. A moins que l’on ne redonne un nouveau départ ? Toute la problématique de l’Eurozone est résumée ainsi : une monnaie unique , ou une course avec des marcheurs-coureurs trop différents, cela ne marche pas . La seule solution : refaire le point systématiquement , à des intervalles bien définis, en utilisant des critères objectifs, pour éviter toute spéculation. Dans le cadre monétaire, cela s’appelle avoir une monnaie commune , mais pas unique. Concrètement, si la France et le Portugal décidaient d’avoir une monnaie commune, par exemple un euro français qui vaudrait 1.1 dollar et un euro portugais qui vaudrait 2°% de m

Mario, aboule le fric

Billet d’humeur de Bruno Lemaire, secrétaire général du club Idées Nation Le directeur – non élu- de la BCE croit au miracle. Il pense qu’en rachetant pour 400 milliards d’euros des obligations ou autres actifs financiers plus ou moins ‘pourris’ il va sauver les banques, l’Euro, l’Europe, et pourquoi pas le monde. La seule chose que cette création monétaire va faire, c’est permettre aux banques d’avoir un bilan ‘retoiletté’ un peu plus présentable, au détriment de celui de la BCE. C’est reculer pour mieux sauter, car si l’objectif officiel de cette manne monétaire - « un quantitative easing » à la mode européenne - est de permettre aux banques de prêter à l’économie réelle, cette mesure n’aura aucun effet bénéfique bien au contraire. En fait, les entreprises n’empruntent plus, du fait de leur manque total de confiance en l’avenir, lié en grand partie à une demande et à un pouvoir d’achat complètement atones, pour ne pas dire en décroissance. Ce surplus monétaire est