TroisPiliersDuProgrammeDeMarineLePen

Le socle du programme social et économique de Marine Le Pen

Il est évidemment hors de question de décrire en une page ou deux le programme de Marine Le Pen. Nous allons simplement ici essayer d'en indiquer un fil rouge, permettant de mieux le comprendre et, peut être, de mieux l'apprécier.

Certains pensent en effet, de façon un peu simpliste, que le projet/programme de Marine Le Pen (M.L.P. par la suite) repose sur 2 piliers: immigration et sortie de l'Euro.

Je dirai cela différemment, et je verrai plutôt 3 piliers - non seulement c'est plus stable, mais c'est plus précis: Immigration (contrôle strict et réciprocité, comme pour tous les autres flux, capitaux, biens et services, conformément aux principes définis dans la charte de la Havane), souveraineté monétaire et réindustrialisation, à partir d'un principe de base: "priorité nationale"

Précisons que la locution "priorité nationale" défendue par MLP est beaucoup plus forte et précise que "préférence nationale". Tous les hommes sont égaux, mais la priorité (des français) s'applique aux français - de même que Angela Merkel s'occupe sans doute en priorité des intérêts de ses compatriotes, les allemands - comme pour une famille pour laquelle on s'occupe d'abord de ses enfants, même s'ils ne sont pas meilleurs que d'autres enfants: aucun racisme ni xénophobie donc.

Cela étant précisé, revenons à la question de l'euro, et à un autre point critiqué par un commentateur économique récemment.

La sortie de l'Euro n'est nullement un objectif prioritaire pour M.L.P.

Cette sortie se produira sans doute, faut-il la provoquer? peut être pas, faut-il s'y préparer? sûrement.

Mais ce n'est pas, répétons-le, une fin en soi, même si l'euro apparaît de plus en plus comme il est, à savoir un carcan. L'objectif, de M L P est de recouvrer pour la France la possibilité d'avoir une politique monétaire nationale, souveraine, ni européiste, ni mondialiste, ni imposée du dehors par une organisation ou des lobbies quelconques.

M.L.P. a par ailleurs proposé, le 12 janvier 2002, la prise en charge par l'Etat des cotisations salariales des "travailleurs pauvres". Monsieur Lenglet, après une autre journaliste, ont prétendu que cette mesure était impossible à financer, en laissant entendre que ce seul fait 'prouvait' l'incohérence des propositions de Marine Le Pen.

Je crois pour ma part que c'est, au contraire, une mesure fondamentale. Non seulement cette mesure est entièrement financée (même si certaines explications techniques ont pu paraître embrouillées) mais cette mesure est un signal fort envoyé en direction des oubliés, des exclus, de ceux qui souffrent.

Il ne s'agit pas uniquement de relancer la Demande, mais aussi l'Offre. Je crois que nos 5 millions de chômeurs, de même que nos 8 millions de "travailleurs pauvres", valent bien qu'on se penche sur leur sort.

Quant à la façon de financer cette mesure d'un coût brut de 20 milliards d'euros (soit 1% du PIB), il me semble peu probable que François Lenglet n'ait pas vu qu'à côté des 15 milliards récupérés par la CSI (Cotisation Sociale sur les Importations), il y avait aussi la TVA récupérée - pour un peu plus de 3 milliards - sur la consommation nouvelle permise par cette hausse quasi automatique du pouvoir d'achat, ainsi qu'un montant de plusieurs milliards lié à la baisse du chômage entraîné par une croissance supplémentaire de 1% du PIB.

Sur ce dernier point, il est d'ailleurs couramment admis que 1% de croissance entraîne 0.5% de croissance dans les recettes de l'Etat (ce qui ferait ici 10 milliards, montant largement supérieur donc aux 5 milliards nécessaires pour combler le prétendu trou lié à cette mesure de justice sociale et de bon sens).

Que dire de plus, sinon que, sur ce point encore, le procès fait à Marine Le Pen et à son programme économique relève soit de la plus mauvaise foi, soit de l'incompétence notoire. On comprend aussi pourquoi nos élites semblent souhaiter qu'elle ne puisse se présenter aux élections présidentielles: la vérité fait peur, mais la vérité rend libres.

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