Le piège infernal du double déficit

 

Le piège d’un double déficit qui entraîne la France toujours plus bas

Difficile d’être plus clair que Madelin sur Cnew le 29 décembre 2029. On ne produit pas assez dans la sphère privée, et l’on dépense trop dans la sphère publique, d’où un double déficit

Tout d’abord il y a le déficit public, que des prélèvements himalayens ne suffisent pas à combler et qui font de la France le pays le plus imposé du monde, et le pays dont l’accroissement de la dette publique est le plus important de l’U.E., et sans doute de l’OCDE. D’où notre dette publique qui dépasse 3300 milliards fin septembre 2024, de l’ordre de 114% du PIB

Le deuxième déficit, est le  déficit de la balance des paiements, même si, comptablement, cette balance est toujours équilibrée, dès lors que l’on fait appel à un financement extérieur. Ce déficit, souvent négligé, est dû à une production nationale insuffisante, et à des importations qui dépassent de plusieurs dizaines de milliards, et parfois de plus de 100 milliards, les exportations. Et, là encore, ce déficit, financé par de l’argent magique, c’est-à-dire par des dettes, pèsera sur les générations suivantes.

La solution, simple à énoncer, difficile à appliquer, est à deux niveaux.

Diminuer les dépenses publiques d’au moins 150 milliards, si l’on veut avoir un budget public en équilibre, pour la première fois depuis 50 ans. D’aucuns pensent que l’on pourrait continuer à augmenter les impôts, sans diminuer les dépenses publiques, en oubliant qu’il est prouvé depuis bien longtemps qu’à partir d’un certain niveau de prélèvement, « trop d’impôts tue l’impôt ». c’est l’une des seules lois empiriques économiques jamais mises en défaut, la loi de Laffer.

Au deuxième niveau, sur le plan macroéconomique cette fois, serait de tout faire pour que les importations diminuent, ou que les exportations augmentent, autre façon de dire que la production locale devrait coûter moins cher. Cela améliorerait à la fois les exportations, plus de ventes à l’étranger, et la consommation de produits locaux, si les produits importés étaient moins intéressants à consommer.

Sur ce point aussi la baisse des coûts de production pourrait passer par une diminution des impôts et par la suppression des tracasseries administratives qui représentent un double handicap : Tout d’abord il y augmentation du travail administratif à l’intérieur des entreprises, au détriment de leur temps de travail vraiment utile. Ensuite cela implique une augmentation du nombre de fonctionnaires censés contrôler que les diverses normes sont respectées. Et ne parlons même pas du fait qu’un policier passe plus de temps dans des taches purement administratives que sur le terrain, pour faire la tache qu’il est censé effectuer, et même chose dans le domaine hospitalier.

Est-il normal que le code du travail prenne 3% d’embonpoint par an, et que le code monétaire et financier prenne, lui, près de 13% par an. En dehors des bureaucrates, et peut être des vendeurs d’applications d’Intelligence Artificielle, qui peut s’en réjouir. Laissons les entreprises faire ce qu’elles savent faire le mieux, produire, et diminuons les charges insensées qui portent sur elles.

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